Il y a des procès que l'on instruit par pur réflexe idéologique. Une sorte de paresse intellectuelle où l'efficacité devient suspecte, où la compétence se travestit en faute. À force de marteler le même refrain sans preuve, certains finissent par l'imposer comme dogme : les services de renseignement marocains seraient, par essence, coupables. Coupables de réussir là où d'autres échouent. Coupables d'être redoutablement efficaces. C'est le paradoxe post-colonial à l'état brut. Quand un service occidental brille, on parle de modèle. Quand un service africain excelle, on crie à l'anomalie. Comme si l'Afrique devait se résigner à l'échec, et que toute performance hors norme devenait une menace. Or, la réalité est implacable : aucun Etat ne survit au chaos sans le bouclier silencieux de ses services de renseignement. Ils sont l'armature invisible de la paix, la forteresse discrète de la souveraineté. Ils œuvrent dans l'ombre, sans réclamer ni gratitude ni projecteurs. Si le Maroc se distingue aujourd'hui par une stabilité rare, dans un environnement où l'instabilité fait loi, ce n'est pas un hasard. C'est le fruit d'un professionnalisme rigoureux, d'une vigilance inlassable et d'un savoir-faire reconnu, envié, parfois redouté. Une réalité qui dérange ceux qui voudraient maintenir l'Afrique dans l'éternel rôle du maillon faible. Quand la réussite devient un crime Le Maroc a pris de l'avance. Une avance stratégique, construite patiemment, avec méthode, discipline et vision. Décennies de professionnalisation, coopération internationale rigoureuse, doctrine nationale de sécurité fermement ancrée : voilà le socle. Mais c'est justement cette réussite qui dérange. Car dès que le Maroc réussit, les crocs sortent et les attaques fusent. Les rumeurs s'emballent, les campagnes de dénigrement s'organisent. Le refrain est connu : quand le Maroc fait bien, on lui reproche de trop bien faire. Quand il anticipe, on le taxe de paranoïa. Quand il coopère, on l'accuse d'infiltration. En clair, on attendrait presque de lui qu'il échoue pour rassurer les consciences occidentales. Mais le Maroc n'est pas "les autres". Rempart au milieu d'un océan de crises, digue face aux vagues terroristes, verrou contre le chaos. Ce rôle, le Maroc l'a choisi, il l'a endossé pleinement. Sa lucidité face aux menaces, adossée à une culture du renseignement affûtée, lui permet de rester debout là où d'autres vacillent. Ce n'est pas un hasard : c'est un choix, une volonté, une stratégie. Et c'est précisément cette force tranquille qui irrite ceux qui, englués dans leur héritage post-colonial, continuent de croire qu'un pays du Sud ne peut être qu'élève, jamais maître. LIRE AUSSI : S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan inaugure à Rabat le stade « Prince Moulay Abdellah » après sa reconstruction Le renseignement n'est pas un luxe, encore moins une lubie et cela il faut l'affirmer avec force. Il est l'ossature même de la souveraineté, l'outil régalien par excellence de la stabilité intérieure, le bouclier contre les menaces transnationales. Et si le Maroc s'impose aujourd'hui comme un pôle de stabilité dans un environnement régional miné par les crises, ce n'est pas par chance. C'est le fruit d'une doctrine claire, d'une rigueur impitoyable, d'une anticipation constante et d'un travail d'analyse constant, méthodique, loin des projecteurs. Ce que d'aucuns appellent « obsession », le Maroc l'appelle responsabilité et clairvoyance, et c'est ce qui fait sa force. Des vies sauvées, des attaques déjouées Ceux qui s'obstinent à discréditer les services marocains occultent, volontairement ou par mauvaise foi, une réalité implacable : le Royaume est aujourd'hui un acteur central dans la lutte mondiale contre le terrorisme. Son expertise est sollicitée, sa coopération recherchée, ses résultats incontestables. D'ailleurs, dans les cercles stratégiques, le secret n'en est plus un : la DGST et la DGED incarnent, depuis deux décennies, une véritable école d'excellence. Et leur champ d'action dépasse largement les frontières du Maroc. Les faits parlent d'eux-mêmes. À maintes reprises, l'Europe a échappé au pire grâce aux renseignements marocains. Paris, 2015. Après les attentats du 13 novembre, c'est le Maroc qui fournit aux services français des données décisives sur les réseaux jihadistes. Peu après, Salah Abdeslam, l'un des principaux suspects de ces attaques, est localisé en Belgique grâce à une information marocaine. Bruxelles salue publiquement ce soutien. Düsseldorf, 2020. Un bain de sang est évité grâce à une alerte venue de Rabat. En Espagne, aux Pays-Bas, ailleurs encore, des cellules sont démantelées avant même de passer à l'action. Plus récemment, en 2021 et 2022, plusieurs capitales européennes ont été averties à temps de projets d'attentats ourdis par des individus radicalisés. Des tragédies ont été évitées de justesse, des vies ont été sauvées. Et tout cela, souvent, dans l'ombre, loin des caméras, sans tambour ni trompette. L'hypocrisie des donneurs de leçons Ce qui devrait valoir reconnaissance se transforme trop souvent en suspicion. Tandis que la coopération bilatérale s'intensifie dans la discrétion des cercles stratégiques, certains médias préfèrent nourrir l'opinion de procès d'intention, d'accusations montées de toutes pièces, de campagnes de dénigrement appuyées sur des rumeurs, des extrapolations, parfois même des mensonges éhontés. Corruption, espionnage, Pegasus … le catalogue est connu, ressassé, répété jusqu'à l'absurde. Paradoxe d'une époque qui refuse de regarder la réalité en face. On cherche à peindre les services marocains comme des entités d'espionnage opaques, illégitimes, voire dangereuses. Pourtant, une vérité s'impose : la DGST, et avec elle la DGED, sauvent des vies. Ici, chez nous. Mais aussi ailleurs, bien au-delà de nos frontières. Ce qu'on reproche au Maroc, au fond, n'est pas une défaillance. C'est sa rigueur. Ce qu'on déteste, ce n'est pas son impuissance, mais son efficacité. Et c'est bien cela qui irrite : un pays qui anticipe, qui informe, qui agit. Un pays qui refuse de sous-traiter sa sécurité. Un pays qui a fait de la vigilance un pilier de sa stabilité. Et qui entend, quoi qu'il en coûte, préserver ce cap. Entre les critiques publiques et les confidences chuchotées en coulisses, s'étale toute l'hypocrisie géopolitique de notre temps. Car ce qui gêne vraiment, ce n'est pas ce que fait le Maroc. C'est qu'il le fasse mieux que d'autres. Qu'il coopère sans s'incliner. Qu'il protège sans s'agenouiller. Qu'il partage sans se compromettre. Or les grandes puissances, sans exception aucune, des Etats-Unis à la Russie, de la France à Israël, disposent d'agences puissantes tentaculaires, opérant loin des regards, au nom de leurs intérêts. Mais là, point de scandale. Là, point de procès médiatique, au contraire. Alors pourquoi ce deux poids, deux mesures quand il s'agit du Maroc ? Pourquoi cette indignation sélective ? Parce qu'il ose. Parce qu'il assume. Parce qu'il rayonne sans jamais attendre le sceau de l'Occident. Le soupçon permanent, poison national Le plus inquiétant n'est pas toujours ce qui vient de l'extérieur. Il est chez nous, dans notre propre débat national. Ailleurs, défendre les services de renseignement relève du patriotisme. Sous nos cieux, trop souvent, celui qui ose leur rendre justice est aussitôt accusé de docilité, de complaisance, voire de connivence. Comme si faire confiance à ceux qui nous protègent équivalait à confesser une complicité. Comme si l'attachement à l'Etat devenait une faute. Voilà le véritable danger. Le doute, lorsqu'il est sain, nourrit la démocratie. Mais le soupçon permanent est un poison. Il délégitime l'institution, fissure la cohésion nationale et offre un boulevard aux adversaires de notre souveraineté. Or, dans un monde où les frontières ne protègent plus grand-chose, le renseignement est devenu la dernière ligne de souveraineté. C'est lui qui anticipe les menaces, qui évite les effondrements, qui permet de rester debout lorsque la tempête frappe. La question doit être posée, frontalement : que deviendrait la sécurité européenne si le Maroc, lassé des procès injustes, décidait de se taire ? Si Rabat cessait d'alerter, de transmettre, de prévenir ? Qui comblerait ce vide ? Quels services, aussi proches du terrain, aussi fiables, aussi réactifs, prendraient le relais ? La réponse est brutale : personne. Le Maroc, en matière de renseignement, n'est pas un problème. Il est une solution. Nos services ne sont ni un tabou, ni une anomalie, ils sont un modèle. Et c'est précisément ce rôle protecteur, souverain, assumé, qui dérange. Parce qu'il bouscule un vieux confort occidental qu'est l'illusion que la sécurité serait l'apanage du Nord, que l'Afrique doit se contenter de subir, en silence. Or le Maroc ne subit pas. Il agit. Il choisit. Il protège. Et il dérange. Oui, il dérange par son efficacité redoutée, par ses succès répétés, par cette contribution cruciale à la lutte mondiale contre le terrorisme que, dans les coulisses, les services occidentaux eux-mêmes reconnaissent : « sans les Marocains, l'Europe aurait connu bien plus de drames. » Un cadre juridique clair, une doctrine assumée Contrairement aux fantasmes colportés, les services de renseignement marocains ne sont ni une zone d'ombre ni un Etat dans l'Etat. Contrairement à certaines idées reçues ou commentaires approximatifs, ces services ne sont ni autogérés ni hors de portée du droit. Ils agissent dans un cadre juridique strict, consolidé avec des mécanismes de contrôle et des garde-fous institutionnels. Les juridictions antiterroristes travaillent en complémentarité avec les services concernés. La législation marocaine, renforcée depuis les années 2000, encadre rigoureusement les missions d'écoute, d'interception et d'enquête. Sur le plan doctrinal, le Maroc a fait le choix clair d'un renseignement proactif, tourné vers la prévention plutôt que la réaction. Une doctrine articulée autour de trois principes : anticipation, coordination, et coopération. Anticipation, par la veille permanente et le recoupement méthodique des informations. Coordination, par la synergie entre la DGST, la DGED, la police judiciaire, la gendarmerie, loin des rivalités bureaucratiques qui paralysent ailleurs. Coopération, enfin, avec les partenaires étrangers, dans le respect mutuel, sans jamais se placer dans une posture de dépendance. Rien d'improvisé, rien de clandestin, c'est une architecture pensée, assumée, construite au fil des décennies d'apprentissage, de vigilance et d'adaptation, face à une menace mouvante qui, elle, ne connaît ni drapeau ni frontière. Un acteur diplomatique à part entière Ce que d'aucuns feignent d'ignorer, c'est que le renseignement n'est plus seulement un outil technique, il est devenu un levier diplomatique. Une diplomatie parallèle, discrète mais décisive et essentielle. Et dans cette arène silencieuse, de l'Europe à l'Afrique, du monde arabe aux foyers de crise, le Maroc s'impose comme un partenaire fiable, doté d'une analyse fine et d'un sens du timing redoutable. Ce n'est pas un hasard si tant de capitales se tournent vers Rabat quand la menace s'affirme, quand les signaux faibles s'accumulent, lorsque la réponse devient urgente. Le Maroc n'est pas un guetteur isolé. Il est un acteur structurant de la sécurité collective, y compris avec des Etats qui, par ailleurs, divergent sur d'autres dossiers. Car face au terrorisme, les idéologies s'effacent et ne subsistent que l'urgence et le pragmatisme. Et sur ce terrain, le Maroc est incontournable. Faut-il alors s'étonner que certains cherchent à miner cette position, à semer le doute, à fabriquer des récits parallèles au mépris des faits ? Qu'ils s'y essayent. Cela ne saurait entamer la légitimité d'un Etat qui a fait de sa sécurité non pas une posture, mais une politique, une affaire nationale. Résultats contre rumeurs Nos services ne sont ni une énigme ni une ombre. Ils sont un modèle. Modèle d'intelligence et de coordination, modèle de discrétion efficace, modèle d'un attachement indéfectible à l'intégrité territoriale, à la stabilité régionale et à la lutte implacable contre les menaces transnationales. Quand on s'attaque aux services de renseignement d'un Etat, on ne cible pas uniquement une institution, on s'en prend à sa souveraineté, à son indépendance stratégique, à son droit légitime de se défendre et de défendre ses partenaires. C'est une tentative de déstabilisation déguisée. Alors, cessons l'hypocrisie. Cessons de criminaliser ce qui fonctionne. Cessons de juger à coups de procès d'intention préfabriqués. Cessons surtout de punir la compétence au seul motif qu'elle détonne. Car le monde, lui, n'attend pas les atermoiements des bien-pensants. Le terrorisme n'est pas une théorie mais une menace concrète. Et dans ce contexte, le Maroc agit comme tout Etat souverain et responsable doit agir, il protège, il prévient, il neutralise. Et face aux diffamations, les services marocains continueront d'opposer leur arme la plus implacable : des résultats. Il est temps aussi que certains milieux intellectuels et médiatiques nationaux assument leur rôle pour renforcer le lien de confiance avec les institutions de sécurité. Ni culte aveugle ni critique stérile plutôt une posture de citoyen conscient. Celui qui sait qu'en défendant l'Etat quand il est attaqué pour ce qu'il fait de juste, il défend d'abord sa propre sécurité, sa propre liberté, sa propre souveraineté.