À quelques semaines de l'adoption d'une nouvelle résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, les États-Unis ont réitéré leur position constante en faveur du plan d'autonomie sous souveraineté marocaine comme unique solution au différend autour du Sahara marocain. À l'approche de l'échéance d'octobre, où le Conseil de sécurité doit voter une nouvelle résolution sur le Sahara, l'intense activité diplomatique autour du dossier s'accélère. L'émissaire personnel du secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, multiplie les consultations en prévision de son rapport. C'est dans ce contexte qu'il a été reçu à Washington par Massad Boulos, haut conseiller du président américain Donald Trump pour l'Afrique et le Moyen-Orient. Au terme de cette rencontre, Boulos a diffusé un message clair : « une véritable autonomie sous souveraineté marocaine est la seule solution viable pour le Sahara ». Par cette déclaration, reprise sur son compte officiel sur X, le conseiller présidentiel a confirmé que la position de Washington demeure inchangée. L'administration américaine considère en effet que l'initiative marocaine d'autonomie constitue le cadre exclusif pour parvenir à une issue négociée. Un message explicite avant la réunion du Conseil de sécurité Les discussions entre De Mistura et Boulos ont également porté sur le rôle stabilisateur de la MINURSO et les perspectives de paix régionale. L'émissaire onusien, qui doit informer prochainement les membres du Conseil des derniers développements, a ainsi pu mesurer la fermeté de l'appui américain à la proposition marocaine. La rencontre de Washington intervient alors que les États-Unis s'apprêtent à rédiger le projet de résolution qui sera soumis au vote du Conseil. Cette étape est jugée particulièrement importante puisque Washington agit comme « porte-plume » du texte. Selon plusieurs sources diplomatiques, la nouvelle résolution devrait confirmer la prééminence de l'initiative d'autonomie, déjà reconnue par une majorité des membres du Conseil. On relève en effet que onze pays sur quinze, dont trois membres permanents – États-Unis, France et Royaume-Uni – soutiennent explicitement la souveraineté marocaine. La visite de Massad Boulos à Alger, fin juillet, illustrait déjà la volonté américaine de maintenir une communication avec l'ensemble des parties, tout en réaffirmant à chaque occasion la ligne constante de Washington. Pour les États-Unis, il n'existe pas d'alternative à l'autonomie sous souveraineté marocaine. Cette orientation a été rappelée à De Mistura, mais également aux responsables algériens lors des entretiens que Boulos a eus avec le président Abdelmadjid Tebboune et le chef de la diplomatie Ahmed Attaf. En avril dernier, l'émissaire onusien avait déjà pris acte de cette position lors de sa rencontre avec Lisa Kenna, sous-secrétaire d'État américaine chargée des affaires politiques. La continuité affichée par l'administration Trump renforce la perception que Washington entend accompagner activement le Conseil de sécurité vers une solution qui consolide la stabilité régionale et privilégie la voie du compromis. Alors que De Mistura prépare son rapport de synthèse, les signaux envoyés par les États-Unis apparaissent sans équivoque. Dans les semaines à venir, les regards seront tournés vers New York, où se jouera une nouvelle étape décisive de ce dossier. Pour Rabat, l'appui réitéré de Washington représente un atout diplomatique majeur, consolidant davantage l'initiative d'autonomie comme base incontournable de règlement.