Le Maroc reste la principale source de main-d'œuvre féminine pour la campagne agricole de Huelva, a rappelé mercredi 17 septembre la commission provinciale des flux migratoires réunie pour dresser le bilan de l'exercice 2024/2025 et fixer les priorités de la saison suivante. Selon les termes de la réunion, «le Maroc continue d'être le pays d'origine majoritaire des travailleuses», tandis que «les collectifs venus d'Equateur, du Honduras, de Colombie et du Guatemala prennent une importance croissante». Ces arrivées ont été décrites comme «une expérience professionnelle et de cogouvernance hautement positive, appuyée par un processus d'amélioration continue». Bilan chiffré et perspectives pour la campagne 2025/2026 La sous-délégation du gouvernement a indiqué que «plus de 12 500 travailleurs ont déjà regagné leurs pays d'origine». Le départ progressif du reste de la main-d'œuvre est prévu au cours des prochains mois afin de permettre leur retour lors de la campagne 2025/2026. À ce propos, il a été annoncé que «des saisonniers sénégalais arriveront dès le mois d'octobre dans le cadre d'un projet pilote». La commission a tenu à rappeler que l'engagement formel de retour au pays demeure une condition essentielle prévue par le dispositif GECCO (Gestion collective des contrats en origine). Cette exigence, selon ses membres, «favorise à la fois le développement économique des pays d'origine et garantit une migration ordonnée et régulée». La rencontre a été coprésidée par le directeur général des migrations, Santiago Yerga, et la sous-déléguée du gouvernement, María José Rico, en présence des organisations professionnelles – Fédération des coopératives d'Andalousie, Asaja, Freshuelva, ACPH, UPA, Fresón de Palos – et des syndicats UGT et CCOO. Les responsables ont présenté «les objectifs clés et spécifiques pour la campagne 2025/2026», en tenant compte de la récente réforme du règlement sur les étrangers. Réforme du règlement sur les étrangers et nouvelles garanties Les membres de la commission ont examiné les dispositions introduites dans le règlement révisé, entré en vigueur le 20 mai dernier. Ce texte vise, selon eux, à «accroître la sécurité juridique et améliorer les conditions d'entrée et de séjour des ressortissants de pays tiers employés comme temporaires». Parmi les nouveautés, il est désormais prévu que les organisations syndicales puissent, avec l'autorisation des travailleurs, accéder aux logements afin de vérifier le respect des normes. En outre, l'administration devra émettre une résolution de rappel pour les travailleurs permanents discontinus après la première année de validité de leur titre de séjour et de travail. Selon la commission, cette mesure «réduit et simplifie les formalités, puisque la carte d'identité d'étranger accompagnée de la résolution de rappel suffira pour entrer en Espagne, sans exiger de visa».