Une crue subite survenue au début du mois d'octobre a touché la région de Dakhla, causant d'importants dégâts à certaines exploitations agricoles, notamment celles de tomates et de myrtilles. Selon Fresh Plaza, si plusieurs producteurs ont été sérieusement atteints, les conséquences demeurent limitées à l'échelle régionale et plus encore nationale, d'après Ali Bayda, directeur général de Bayda Trading & Development. Le responsable, cité par Fresh Plaza, évoque un phénomène météorologique exceptionnel : «Il s'est agi d'une crue éclair, durant laquelle notre région a reçu entre 30 et 35 millimètres de précipitations en moins d'une heure. Le oued à l'origine de l'inondation se trouve à Blad Jediane, sur la route reliant Aouesserd à Dakhla. Il s'agit d'un accident climatique rare, le dernier épisode comparable remontant à 2015.» Survenant à un moment particulier du calendrier agricole, cet épisode a touché les tomates en cours de récolte et les myrtilles en phase de développement. Toutefois, le producteur estime que la période de l'année a limité les pertes : «Les dégâts auraient été bien plus graves si la crue s'était produite durant la période précoce de production du melon et de la pastèque.» Pertes circonscrites et continuité des récoltes L'ampleur des dommages varie d'une exploitation à l'autre, certains agriculteurs signalant jusqu'à 40 % de leurs superficies affectées. Ali Bayda précise : «Chez Bayda Trading & Development, nous comptons parmi les plus touchés : les inondations ont concerné 20 hectares sur un total de 300. Les pertes financières majeures concernent surtout les serres emportées par la crue. En revanche, pour la production, les pertes en tomates demeurent minimes, estimées à 10 % du volume régional, soit moins de 2 % du volume national. Cela correspond à deux ou trois jours de récolte seulement, et ce déficit passager ne sera pas perceptible sur le marché.» Sur le plan logistique, les effets de la crue se sont révélés négligeables. Le dirigeant souligne : «Les infrastructures, notamment les routes, n'ont subi aucun dommage. Le retour immédiat d'un temps ensoleillé et venteux a favorisé un assèchement rapide. Les pistes menant aux exploitations sont restées praticables, et les producteurs ont pu reprendre la récolte dès le lendemain.» Cet épisode rappelle la vulnérabilité ponctuelle des zones agricoles du sud marocain face aux brusques variations climatiques, sans toutefois altérer la stabilité d'un secteur horticole dont la résilience demeure remarquable.