D'après une source judiciaire bien informée, la cour d'appel d'Agadir a prononcé, mardi 14 octobre, une série de jugements d'une rigueur exemplaire à l'encontre de dix-sept personnes reconnues coupables de violences et de destructions commises à Aït Amira (province de Chtouka-Aït Baha, à quelque vingt kilomètres au nord-est d'Agadir). Ces condamnations, qui s'échelonnent de trois à quinze années d'emprisonnement ferme, sanctionnent des faits survenus au début du mois d'octobre, à la faveur des mouvements de protestation dits de la «Gen-Z 212». La même source a précisé que «deux accusés ont écopé d'une peine de trois années de prison, un troisième a été condamné à quatre ans, tandis que neuf autres se sont vu infliger dix années de réclusion». Elle a ajouté que «trois prévenus ont été frappés d'une peine de quinze ans d'incarcération et un autre de douze ans». Ces verdicts, qualifiés de «signal fort de la justice face aux dérives de la violence de rue», traduisent selon cette source «la ferme détermination du pouvoir judiciaire à préserver la paix publique et à réaffirmer l'autorité de la loi». La mémoire encore vive des troubles d'Aït Amira Les événements remontent aux premiers jours d'octobre, lorsque des rassemblements spontanés, nourris par le mouvement GenZ, ont dégénéré dans la bourgade d'Àït Amira. Selon les éléments de l'enquête, «plusieurs individus avaient incendié des véhicules appartenant aux forces publiques et s'étaient livrés à des actes de vandalisme contre des bâtiments administratifs, des commerces et des propriétés privées». Ces exactions avaient semé «une véritable panique dans la population locale», nourissant un vif émoi parmi les habitants de cette localité agricole nichée au cœur de la plaine du Souss. Les autorités avaient aussitôt déployé d'importants renforts de sécurité et ordonné l'ouverture d'une enquête approfondie sous la direction du parquet compétent. Les investigations menées par les services de la sûreté nationale ont conduit à l'arrestation de plusieurs suspects, rapidement déférés devant la justice. Il leur a été reproché «d'avoir participé à des incendies volontaires, à la destruction de biens publics et privés, et à des violences à l'encontre des forces de l'ordre». Selon la même source, «les peines prononcées se veulent exemplaires et visent à rappeler que nul ne saurait se soustraire à la loi lorsqu'il porte atteinte à la sécurité des citoyens et à l'intégrité des institutions». Par leur fermeté, ces jugements marquent une étape décisive dans la réponse judiciaire aux débordements qui ont accompagné les récentes manifestations de jeunes à travers le pays et dont les répercussions continuent de nourrir un débat sur les formes contemporaines de contestation sociale.