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Steadright annonce un protocole d'accord avec la société marocaine CMS pour la relance de la mine polymétallique de Goundafa, une concession dans le Haut Atlas
La société canadienne Steadright Critical Minerals a annoncé, mardi 21 octobre, la signature d'un protocole d'accord avec Ste Commerciale et minière du Sahara (CMS), détentrice de la concession minière n° 55 dans la région de Goundafa, au centre-nord du Maroc. Cette concession, d'une superficie de 1 600 hectares, bénéficie d'un permis d'exploitation minière et environnementale en vigueur. Selon l'entreprise, «Steadright peut acquérir jusqu'à 100 % du projet Goundafa, situé dans la province d'El Haouz, au sein du comté d'Ijoukak.» Le communiqué rappelle que «la mine de Goundafa fut développée et exploitée par la Société des Mines de Goundafa (SMG) entre 1926 et 1956», avant la cessation des activités à la suite de l'indépendance du Maroc. Les archives minières indiquent qu'en 1928, «deux mille tonnes présentant une teneur moyenne de 22,13 % en zinc et 11,31 % en plomb avaient été extraites.» Un rapport établi en 1985 par le Bureau de Recherches et de Participations Minières (BRPM), ancêtre de l'actuel Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), faisait état de «teneurs en argent atteignant 400 g/t dans les zones de galène les plus riches.» Au total, quelque «320 000 tonnes de matériaux auraient été extraites avant 1956.» Schéma de la mine polymétallique de Goundafa. Source : Steadright Critical Minerals Les minerais exploités — cuivre (Cu), zinc (Zn), plomb (Pb), argent (Ag) et or (Au) — figurent parmi les substances jugées «critiques et stratégiques» par plusieurs pays industrialisés, dont les Etats-Unis, le Canada et les membres de l'Union européenne. Evaluations géologiques et potentiel du site Une évaluation géologique récente, intitulée «Rapport technique et financier sur la concession minière de Goundafa – Commune d'Ijoukak, Province d'El Haouz, Maroc» (2022), rédigée par Omar Guillou pour le compte de CMS, estime «des ressources conceptuelles atteignant 6,62 millions de tonnes avec des teneurs de 2,1 % en zinc, 1,8 % en plomb et 1,5 à 2,1 % en cuivre, ainsi que 3,5 g/t d'or dans certaines zones souterraines, notamment autour de la Veine II près de la galerie L.» Environ «1,7 million de tonnes seraient directement accessibles par les anciens travaux souterrains, tels que décrits dans le rapport BRPM de 1985.» Le document souligne également que «les estimations actuelles se limitent aux 600 mètres verticaux accessibles depuis la surface jusqu'aux travaux les plus profonds», mais que «le gisement pourrait se prolonger sur 800 mètres supplémentaires, jusqu'à 1 400 mètres de profondeur.» Par ailleurs, «les extensions latérales des Veines IV, V et VI, reconnues en surface par tranchées et levés géologiques, montrent une continuité structurale avec les filons exploités en profondeur, bien que leur potentiel doive être confirmé par le forage.» Ces zones, précise le rapport, «ne sont pas incluses dans l'estimation volumétrique principale de 6,62 millions de tonnes mais représentent un potentiel additionnel considérable.» Le site, situé dans le Haut Atlas, présente des veines minéralisées abruptes renfermant cuivre, zinc, plomb, argent et or. Les filons affleurent en surface et ont fait l'objet d'exploitations artisanales limitées, «offrant une base solide à une exploration moderne.» Le rapport 2022, bien que non conforme à la norme canadienne NI 43-101, «témoigne de l'ampleur potentielle du système minéralisé». Il met en évidence «la convergence de multiples veines, la production historique de la Veine I et des anomalies géochimiques de surface sur les Veines IV à VI.» L'ensemble, associé à «une infrastructure d'accès entretenue et à un environnement réglementaire favorable à l'exploitation minière», confère au projet de Goundafa «une perspective prometteuse pour une exploration fondée sur la valeur et le développement futur d'une ressource polymétallique.» Une fondation technique issue d'expertises croisées Le rapport 2022 a été «rédigé et coordonné par Omar Guillou, qui a intégré les données historiques, les observations de terrain et les résultats d'échantillonnage en une évaluation cohérente du potentiel de la concession.» Le géologue Abdelaziz El Hadi, chercheur universitaire et spécialiste des structures minérales marocaines depuis plus de trois décennies, a contribué «à l'interprétation géologique et à la modélisation structurale, en se concentrant sur la géométrie des veines, leur empilement et les projections volumétriques ayant permis d'établir l'estimation conceptuelle du tonnage.» Son modèle repose «sur les plans miniers historiques des Veines I et II, les relevés d'échantillonnage souterrain, les tranchées de surface et les anomalies géochimiques permettant d'inférer la continuité des structures minéralisées.» Le chercheur «n'a pas conduit de nouveaux relevés souterrains ni remappé les anciens travaux ; son approche était conceptuelle et destinée à orienter les campagnes d'exploration plutôt qu'à produire une estimation conforme aux standards NI 43-101.» Bien que M. El Hadi «ne soit pas une personne qualifiée au sens de cette norme internationale et n'ait pas réalisé d'évaluation formelle des ressources», sa contribution «a été déterminante pour définir la logique géologique et la stratégie d'exploration du projet.» Selon Steadright, «la collaboration entre M. Guillou et M. El Hadi confère une assise technique solide à l'avancement du projet de Goundafa, en vue de son évolution vers une classification de ressource appuyée par des campagnes de forage systématiques et une modélisation qualifiée.» L'entreprise estime que «le projet, grâce à la convergence des veines et à la présence d'or et de cuivre à haute teneur, est appelé à devenir un actif polymétallique de premier plan.»