La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux d'un jeune homme s'arrosant de champagne tout en conduisant sa Ferrari avant de percuter trois véhicules arrêtés à un feu rouge sur une avenue de la capitale Rabat, et ses propos moqueurs à l'endroit d'un agent de police chargé de dresser le constat, relance ce débat sur ces « morveux » fils de dignitaires, fussent-ils des Provinces du sud qui se croient tout permis. Ce n'est pas la première fois que des membres de forces de l'ordre sont l'objet de moqueries, voire même « giflés » par une certaine catégorie d' »intouchables » qui sous prétexte d'appartenir à une famille de dignitaires, notables ou de gens mieux placés, se croient au dessus de la loi. Les images choquantes de ce « capricieux », identifié comme étant Hamza Darham, neveu de Hassan Darham, une des notabilités du Sahara, en train de siroter le champagne et se moquer de l'agent « contestateur », ont choqué plus d'un, d'où les commentaires qui fusent de partout sur la toile et qui expriment un certain ras le bol face à ce qu'ils estiment un « relâchement » et une certaine complaisance dans l'application stricte de la loi. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a vite réagi an annonçant mardi avoir décidé de suspendre provisoirement un inspecteur de police de ses fonctions, pour abus et dysfonctionnements professionnels commis lors de la procédure de constatation d'un accident de la circulation survenu lundi sur une avenue de Rabat, en attendant les conclusions d'une enquête judiciaire à ce sujet. Le service préfectoral de la police judiciaire de Rabat a diligenté une enquête judiciaire, sous la supervision du parquet compétent, pour déterminer les tenants et aboutissants de cet accident causé par un jeune homme ivre à bord d'un Ferrari qui a heurté trois véhicules arrêtés à un feu rouge sur une avenue de la ville, a précisé la DGSN dans un communiqué. Mercredi, la DGSN a annoncé, dans un autre communiqué, avoir placé en garde à vue deux policiers, un officier et un inspecteur relevant de l'arrondissement du quartier Océan. Quant au sort de cet enfant gâté qui étudie en France et qui se trouvait à Rabat en visite familiale, il demeure inconnu.
