L'ONG International Crisis Group (ICG) vient de publier son rapport sur ‘'L'Algérie et ses voisin'' dans lequel elle appelle ce pays à réduire sa tension avec le pays voisin, en l'occurrence le Maroc. ‘'Longtemps influente sur les affaires africaines, mais occupant une place relativement marginale dans le monde arabe, elle (l'Algérie) devrait coopérer avec les Etats du Golfe, qui s'affirment de plus en plus en Afrique du Nord, et leur plaider sa cause par la persuasion et non en se contentant de lancer des piques'', lit-on dans ce rapport rendu public lundi dernier. Selon cette ONG basée à Bruxelles, les relations avec la France, l'ancienne puissance coloniale, et le Maroc voisin sont déchirées par des tensions et des rivalités souvent inutiles, otages d'une histoire que la plupart des Algériens n'ont pas vécue. Le pays s'aiderait davantage en surmontant, ou du moins en diminuant, ces tensions dans la mesure du possible, préconise le rapport faisant remarquer que la politique intérieure dans ce pays, où le changement est d'une lenteur extrême, entrave toute tentative d'adapter la doctrine de politique étrangère (et la doctrine militaire qui s'y rapporte) à l'évolution de la situation. L'ICG qui est une ONG multinationale, à but non lucratif, dont la mission est de prévenir et résoudre les conflits meurtriers grâce à une analyse de la situation sur le terrain et des recommandations indépendantes, souligne qu'en dépit du fait que l'Algérie soit en passe de devenir un intermédiaire indispensable de la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel, fait remarquer que les ambitions algériennes ont des limites auto-imposées. Une scène politique nationale moribonde, un régime déchiré par les factions et l'incertitude quant au futur successeur d'Abdelaziz Bouteflika, un président malade, ont embrumé l'horizon politique, poursuit le document selon lequel, les relations avec d'autres puissances ayant du poids dans la région, notamment le Maroc et la France, disposent encore d'une marge d'amélioration.