M. Talbi El Alami représente S.M. le Roi à la cérémonie d'investiture du Président élu de la République gabonaise    Brice Clotaire Oligui Nguema investi président du Gabon    Permis de Hajj: l'Arabie Saoudite impose des sanctions contre les contrevenants    L'organisation conjointe du Mondial 2030 consacre une vision nouvelle de la coopération internationale    CAN U20 / Aujourd'hui, Maroc-Nigéria pour la qualification : Horaire ? Chaînes ?    CAN U20 / Groupe A : La Sierra Léone première équipe qualifiée !    Botola DII/J26 : Yaâcoub El Mansour en vert, le KAC en rouge !    Arabie Saoudite : Un Marocain remporte le prix de l'excellence en matière d'apprentissage en ligne    Responsabilité médicale au Maroc : Que deviens le projet de loi prêt depuis juillet 2017 !    Sidi Bennour : Les oubliés de Sidi Bennour, ou la chronique d'un abandon ordinaire    El Jadida : La forêt d'Al Houzia saignée à blanc, une hémorragie verte qui nous interpelle !    Exposition : Les gouaches en constellation de Hafid    Parution : Orientalisme pictural et littéraire    Les températures attendues ce dimanche 4 mai 2025    U20: Mohamed Ouahbi rassure quant à l'indisponibilité de certains joueurs    Sefrou: Lancement d'une campagne de don de sang pour cause de pénurie    Arabie Saoudite : Le Marocain Younes Nafid remporte le prix du E-learning    Menace Cybernétique : la DGSSI met en cadre les utilisateurs de Mozilla Firefox contre le risque de piratage    Le Wydad s'impose face au FAR (2-1)    Entre caserne ottomane et colonie de peuplement... De quel "héritage historique" parle l'Algérie ?Entre caserne ottomane et colonie de peuplement... De quel "héritage historique" parle l'Algérie ?    Depuis Dakhla... Oujar : L'unité territoriale est une priorité non négociable et le Maroc s'approche d'un règlement définitif de la question du Sahara    Diaspo #387 : Ghizlane Karaoui, de la psychologie au sommet de l'immobilier à Dubaï    Ils vivent au Maroc, mais le Maroc ne vit pas en eux    La CDC du Sénégal en quête d'inspiration auprès de la CDG    Viande rouge : le Maroc attise les convoitises des géants mondiaux du secteur    Le Roi Mohammed VI adresse un message de condoléances à la famille de Mohamed Choubi    Vinci ouvre son capital aux salariés de ses filiales marocaines, sous l'égide de l'AMMC    Arabie Saoudite : 5.300 $ d'amende pour toute personne qui tente d'accomplir le Hajj sans permis    Sahara : l'Algérie invente un revirement ghanéen et échafaude une fiction diplomatique sur le dos de Accra    Visite de travail de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Asmaa à l'Université Gallaudet de Washington pour un partenariat stratégique    Visite de travail de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Asmaa à l'Université Gallaudet de Washington pour un partenariat stratégique    Akhannouch : « Certains politiciens racontent des sottises »    Gabon : le CTRI officiellement dissous    Le régime algérien : une hostilité flagrante et continue envers les Etats arabes qui réussissent    Le régime algérien déverse sa bile sur les Émirats dans un dérapage médiatique officiel    Un tragique accident de la route coûte la vie à un élève-officier de l'Académie Royale Militaire    SM le Roi félicite le président polonais à l'occasion de la fête nationale de son pays    Chirurgie à distance au Maroc : une prouesse inédite pour Akdital    El Bouari en visite à Dakhla : cap sur la transformation agricole et halieutique    L'Algérie et les projets du "métavers" : quand les ambitions du régime se transforment en illusion numérique !    Le groupe émirati AMEA Power s'empare d'un actif éolien stratégique au Maroc    Au cœur de Pékin : voyage à l'âme de la culture chinoise entre temples de sagesse et rituels du thé    L'Humeur : Ces claques qui se perdent    Festival de Meknès de la fiction télévisée: 20 productions en compétition pour la 14e édition    L'ONU alerte sur les menaces que fait peser l'IA sur la liberté de la presse    La mort de l'acteur marocain Mohammed Choubi, voix singulière de la scène dramatique nationale    Mawazine 2025 : Afrojack ouvrira le bal de la 20e édition sur la scène OLM Souissi    Ejercicio militar en Argelia: El Polisario se une a Túnez, Egipto y Libia en medio de la ausencia de Mauritania    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Immobilier : Chaâbi veut toujours la peau d'Al Omrane...
Publié dans Challenge le 03 - 11 - 2007

Il n'y aura pas de crise dans le secteur immobilier puisqu'il est promis à de belles perspectives. En revanche, l'animosité entre privé et public s'accentue et la suppression de certains avantages fiscaux ne fera que jeter de l'huile sur le feu.
La conférence organisée par notre confrère la Vie Eco, jeudi dernier à Casablanca, a été, encore une fois, l'occasion pour Miloud Chaâbi, patron de Chaâbi Lil Iskan et président de la Fédération nationale de l'immobilier, de s'attaquer à Al Omrane, le bras bétonné de l'Etat. « Nous ferons tout ce que nous pouvons pour qu'Al Omrane disparaisse», a-t-il martelé. Voilà qui est clair. Censée aborder la crise de l'immobilier, cette rencontre a été, dans la majorité des cas, un face à face intéressant entre divers intervenants du secteur. Pour les aménageurs, notamment Al Omrane représenté par son directeur général, Najib Laâraichi, «le secteur public tend la main à ceux qui veulent travailler avec lui». L'apostrophe vise le patron du groupe Ynna qui a, selon Najib Laâraichi, refusé de mettre la main à la bétonnière dans le projet de Tamesna, au sud de Rabat. «Les prix du terrain se négociaient à 300 DH à l'époque», précise le patron d'Al Omrane pour enfoncer le clou. Dans un autre face à face, les architectes, représentés par leur président de l'ordre, n'ont pas mâché leurs mots. La qualité de l'habitat est une chose «trop sérieuse pour la laisser entre les mains des seuls promoteurs immobiliers», la flèche vise les organisateurs du débat qui n'ont pas invité les traceurs de plans à l'estrade d'honneur. Dans l'ensemble, le débat a mis sur le tapis les faiblesses et les forces du secteur dans un langage franc entre opérateurs, ce qui est en soit une très bonne thérapie de groupe pour des opérateurs qui se jettent la pierre depuis des années.
Pas de réponse tranchée
de la FNI
Bien que le débat ait abordé des sujets aussi sensibles que la possible disparition de l'article 19, la position de la Fédération reste mitigée sur ce chapitre. Ainsi, «aucun promoteur ne peut adopter une position ferme à ce sujet», explique un observateur de la place. D'ailleurs, Miloud Chaâbi, interpellé sur cette question, lui qui n'a pas sa langue dans sa poche, a préféré adopter un discours conciliateur. « Il ne s'agit pas pour nous d'abandonner ou non le logement social si l'article 19 venait à disparaître, mais de permettre à cette branche de se développer et d'offrir des logements à tous ceux qui en demandent ». Autrement dit, ce n'est pas si grave que cela, la vie continue (et les profits surtout) avec ou sans incitations fiscales. En revanche, son confrère, présidant à la destinée du groupe Sekkat, n'a pas hésité à lier le développement du noir et l'augmentation des prix à l'adoption du système des autorisations. Certes, ce système a freiné le rythme de la production dans des villes comme Casablanca, où le gap entre l'offre et la demande se creuse de plus en plus, mais il est abusif d'établir un lien de cause à effet avec le noir. Cette pratique obscure sévit dans le marché depuis le milieu des années 90 et s'est accentuée pendant la présente décennie. Pire encore, la pratique du noir s'est accentuée depuis 2002.
Quant à la guerre contre Al Omrane, la Fédération, qui s'exprime par la voix de son président Miloud Chaâbi, n'arrive pas à dissiper la confusion. D'un côté, la présence d'Al Omrane est présentée comme un frein au secteur, «car elle a le privilège du foncier». Ce qui est difficilement prouvable dans la mesure où la croissance du secteur se fait à une vitesse qui dépasse l'entendement. Rien que dans le logement social, l'Etat a signé pour plus de 40 milliards de dirhams de convention avec des opérateurs privés, un volume enregistrant une progression exponentielle depuis que le seuil de l'exonération a été ramené à la production, en 5 ans, de 2.500 logements au lieu de 5.000 auparavant. En plus, la concurrence d'Al Omrane n'a pas réussi à mettre en doute le business plan d'opérateurs comme Addoha ou CGI, qui ont connu un succès retentissant lors de leurs introductions en bourse. En fait, le secret de l'acharnement de Chaâbi contre Al Omrane est qu'il convoite la réserve foncière de l'Etat. Selon des mauvaises langues, l'homme du Gharb veut le foncier de l'Etat à bas prix et non pas au prix du marché. Chose que le patron d'Ynna Holding réfute en soulignant que son souhait est que «le foncier soit commercialisé à des prix qui garantissent une bonne rentabilité pour les entreprises qui opèrent dans le secteur et que cela se fasse sur le même pied d'égalité». Enfin, de la crise, point d'écho. Le secteur se porte à merveille et garde l'espoir dans l'avenir. En revanche, la crise touche l'adéquation de l'offre et de la demande et la spéculation qui n'a pas épargné le logement social. Ce qui fait dire à Fadel Agoumi, directeur de la publication de la Vie Eco, organisateur de cet évènement, que même le logement social «devient difficile à acquérir». S'il y a crise, c'est dans ce sens qu'elle doit être comprise.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.