Cours des devises du lundi 24 novembre 2025    Gouvernance numérique : l'ADD adopte sa nouvelle feuille de route et sa réorganisation    Intégration régionale : signature d'une convention entre les chambres de commerce de Dakhla et Tanger    Maroc PME : une stratégie de communication 2026-2030 dans le pipe    Youssef En-Nesyri signe une belle performance avec Fenerbahçe contre Rizespor (5-2)    Saudi Pro League : Cristiano Ronaldo auteur d'un ciseau d'anthologie !    Coupe de la CAF : Victoire du Wydad de Casablanca sur Nairobi United    Prévisions météorologiques pour lundi 24 novembre 2025    Archéologie : L'arganier, un savoir-faire né dans la région d'Essaouira depuis plus de 150 000 ans    Industrie : Le Maroc exporte des centaines de milliers de composants vers plus de 180 pays    Washington Post rouvre le dossier : un journaliste français condamné pour terrorisme en Algérie après avoir enquêté sur la mort suspecte d'un footballeur camerounais — le régime algérien au cœur des accusations    Doha : le Maroc doublement primé lors de l'événement Fashion Trust Arabia    Médias : Canal+ en "Immersion avec Hakimi"    CCAF. J1 (Phase de groupes) : Le Wydad aurait pu mieux faire !    Conférence de l'UPA à Kinshasa: Le Marocain Said Chakir élu représentant régional de l'UPA pour l'Afrique du Nord    Rabat : création du Forum Marocain des Sciences de l'Education    Rabat : l'ancienne gare routière Al Kamra entame sa transformation en grande médiathèque    Moroccan Press Publishers Federation demands inquiry after El Mahdaoui's revelations    Plan d'autonomie : L'Istiqlal ouvre la marche    Riyad: Le G77 et la Chine résolument engagés pour une transformation décisive vers le développement durable    Presse : La FMEJ demande une enquête judiciaire sur les révélations d'El Mahdaoui    Sao Paulo : le Parti de l'Istiqlal souligne la portée historique de la résolution 2797 du Conseil de sécurité consacrant le plan marocain d'autonomie    Maroc-Ghana : Une usine d'engrais au cœur des discussions    Le voyageur Souverain!    Inversión millonaria en Tan-Tan para impulsar la producción de polisilicio y el empleo local    Bruselas: Marruecos designado destino del año en los Travel Awards 2025    Températures prévues pour lundi 24 novembre 2025    La Chine et le Maroc renforcent leur coopération énergétique et environnementale    Bensaid mise sur la numérisation et l'IA pour réduire la fracture culturelle dans le monde rural    ONU: Le Maroc clôt avec succès sa présidence de la Conférence sur l'établissement d'une zone exempte d'armes de destruction massive au Moyen-Orient    Brésil : l'ex-président Jair Bolsonaro placé en détention provisoire    Accouchement d'une femme à bord d'un tramway : aucun passage de l'intéressée par l'hôpital Moulay Abdallah à Salé « n'a été constaté »    Suspension de Luis Diaz, la décision qui ne passe pas en Allemagne !    Bruxelles : Le Maroc désigné « destination de l'année » aux Travel Awards 2025    La presse internationale relaient les révélations d'El Mahdaoui sur le «scandale CNP »    TV5 : à 30 jours de la CAN, le Maroc s'impose comme une locomotive du football africain    Conférence internationale sur le droit à l'information : Appel à une mobilisation renforcée face à la montée des phénomènes de désinformation (Déclaration de Salé)    Pour la première fois : la question kabyle s'invite au Parlement britannique    90% des jeunes de la région Casablanca-Settat considèrent la culture comme un levier clé de développement    Bentalha : « Bach qtalti bach tmout »    Diaspo #416 : Mustapha Esadik dédie un livre à l'Afrique vue par le football    Budget en baisse de 17%, le CICR contraint de supprimer 2.900 postes    GenZ212 : Le rappeur Hamza Raid condamné à un mois de prison avec sursis    Patrimoine culturel coopératif : le Maroc parmi les pionniers mondiaux    AG de l'INTERPOL à Marrakech, une reconnaissance internationale de la contribution du Maroc à la sécurité mondiale (Président)    Art contemporain : À Casablanca, une exposition met en lumière des artistes émergents    RDC: 89 civils tués par les rebelles ADF en une semaine dans l'Est    Mr. ID dévoile ASKI, une immersion artistique au cœur des musiques du Sud marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Secteurs régulés : qui s'occupe de la concurrence ?
Publié dans Challenge le 19 - 02 - 2020

Le Conseil de la concurrence n'est pas seul sur le terrain de la concurrence. D'autres instances, en particulier les autorités de régulation sectorielle, opèrent à ses côtés. C'est le cas de l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) qui est habilitée à se prononcer sur les pratiques concurrentielles dans le secteur placé sous son contrôle.
On s'attendait à ce que le «coup de poing sur la table» soit donné par le Conseil de la Concurrence pour rappeler aux opérateurs économiques les règles basiques d'une économie libérale. Eh bien non, c'est un régulateur sectoriel qui a pris l'initiative de le faire en infligeant une lourde sanction à Maroc Telecom, pour abus de position dominante. C'est une sanction qui restera dans les annales vu son montant et qui, espérons-le, contribuera à réhabiliter le droit de la concurrence dans notre pays.
Sans se prononcer sur cette décision qui reste contestable comme toute décision administrative devant le juge administratif, il serait important de savoir pourquoi la sanction est prise par le régulateur du secteur des télécommunications et non pas par le Conseil de la Concurrence. Sachant que ce dernier est érigé par la Constitution en « institution indépendante» avec pour mission d'assurer, « dans le cadre de l'organisation d'une concurrence libre et loyale, la transparence et l'équité dans les relations économiques, notamment à travers l'analyse et la régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques concurrentielles, des pratiques commerciales déloyales et des opérations de concentrations économiques et de monopole ».
Le régulateur c'est bien l'ANRT
En un mot, le Conseil de la Concurrence n'a pas droit à la parole dans le secteur des télécommunications où c'est l'ANRT qui mène le jeu de bout en bout. C'est elle qui est chargée de veiller au respect du jeu de la concurrence et tranche les litiges y afférents. Toute la procédure se déroule en son sein sans aucune intervention de la part du Conseil de la Concurrence qui, une fois la décision prise, en reçoit une copie pour information. Ainsi, le rapporteur général qui supervise l'instruction du dossier est désigné par le conseil d'administration de l'ANRT parmi le personnel de l'Agence. Les enquêtes sont diligentées par ses propres agents. De même, les amendes, les astreintes et les sanctions pécuniaires prévues en matière de pratiques anticoncurrentielles sont prononcées par son Comité des infractions.
L'ANRT tient ce pouvoir de la loi relative aux télécommunications. Celle-ci stipule dans son article 8 bis que l'ANRT «applique les dispositions de la législation relative à la liberté des prix et de la concurrence en matière de pratiques anticoncurrentielles et d'opérations de concentration économique dans le secteur des télécommunications». Il en ressort que l'ANRT applique le même dispositif juridique que celui du Conseil de la Concurrence.
Lire aussi : Maroc Telecom réagit à l'amende de l'ANRT
Outre les télécommunications, la loi sur la liberté des prix et la concurrence stipule que la compétence du Conseil de la concurrence n'englobe pas les secteurs relevant des instances de régulation. Son application à un secteur régulé est laissée à l'appréciation du gouvernement qui en fixe la date par voie réglementaire. Il s'agit là d'une restriction importante vu que les secteurs régulés représentent des pans importants de l'économie nationale (assurances, banque, marché des capitaux, audiovisuel…) et que le gouvernement a parfaitement la latitude de laisser un secteur régulé en dehors du champ d'intervention du Conseil de la concurrence.
Dans certains cas, les textes relatifs aux instances de régulation règlent les rapports de ces instances avec le Conseil de la Concurrence. C'est le cas de la loi bancaire qui instaure une collaboration entre la banque centrale et le Conseil, ce qui laisse comprendre que la compétence de ce dernier s'étend au secteur bancaire. En effet, l'article 49 de cette loi, énonce que lorsque le Conseil de la Concurrence procède de sa propre initiative à des études portant sur les établissements de crédit ou lorsqu'il est saisi de litiges concernant des établissements bancaires, il requiert au préalable l'avis de Bank Al-Maghrib.
L'avis des autorités de régulation est d'ailleurs requis chaque fois que le Conseil de la concurrence se penche sur des questions de concurrence dans les secteurs dont elles ont la charge, selon la loi relative au Conseil de la Concurrence. Il en ressort donc clairement que dans les secteurs régulés, le contrôle des règles de la concurrence fait l'objet d'un partage entre les autorités sectorielles et l'autorité de concurrence à vocation générale.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.