Abdellatif Hammouchi s'entretient avec le chef du service de sécurité du Qatar    Sahara marocain : le Commonwealth de la Dominique réaffirme son soutien à l'intégrité territoriale    Conseil de gouvernement : le régime de la sécurité sociale au menu    SIAM 2024 : L'Initiative AAA, un soutien financier contre les changements climatiques    Renforcement des liens agricoles entre le Maroc et la France au SIAM    Jamal Diwany : "Les produits alimentaires représentent un poids de 39% de l'IPC."    Hydrogène vert : L'Offre Maroc au cœur du roadshow de Jazouli en Allemagne    16e édition du SIAM : SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan préside la cérémonie d'ouverture    Agriculture durable : Le CAM et l'AFD signent deux conventions de crédit    Impôts : La DGI rappelle le dernier délai pour la déclaration des revenus professionnels    SIAM, la foire agricole "la plus prestigieuse" d'Afrique du Nord    Afrique du Sud: saisie d'une importante quantité de drogues au KwaZulu-Natal (police)    Le Lycée Français International Alphonse Daudet déménage à Casa Anfa pour la rentrée scolaire 2024-2025    Electronique et génie électrique : deux Marocains parmi les meilleurs au monde    Video shows Algerians blocked Berkane players from entering pitch    Fès : Arrestation pour homicide volontaire et incendie avec l'intention d'effacer les traces du crime    Excluding Morocco, Tunisia, Algeria, Libya invite Mauritania to next Maghreb summit    Maghreb sans le Maroc : Un appel du pied en direction de la Mauritanie    Insuffisances rénales et cardiaques : reconnaissance internationale pour une innovation médicale made in Morocco    Météo: les prévisions du mardi 23 avril    Renforcement des liens France-Maroc : Gérald Darmanin salue la coopération bilatérale    Tournoi de l'UNAF (U17) : Match nul entre le Maroc et la Libye    Les deux Corées : Pyongyang tire une salve de missiles balistiques à courte portée    Le Commonwealth de la Dominique réaffirme son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc    FRMF: Cérémonie en l'honneur de l'équipe nationale de futsal championne d'Afrique    Info en images. la victoire marocaine à la CAN de futsal 2024    Chambre des représentants: élection des présidents des commissions permanentes    Droit d'accès à l'information: La CDAI et le CdE organisent un atelier régional à Rabat    L'ancien ambassadeur du Tchad au Maroc Mahamat Abdelrassoul décoré du Grand Cordon du Wissam Al Alaoui    Royaume-Uni: L'expulsion des migrants vers le Rwanda débutera dans « 10 à 12 semaines »    Tunisie/Présidentielle: des personnalités politiques appellent au respect de l'intégrité du processus électoral    Europe : Record de jours de « stress thermique extrême » en 2023    Tension russo-européenne : Moscou garantira sa "sécurité" si Varsovie accueille des armes nucléaires    Essaouira abrite le tournage de "Flight 103", un drame sur l'attentat de Lockerbie    Les participants d'Ektashif séjournent au Maroc dans le cadre de l'Année de la Culture Qatar-Maroc 2024    FNAP 2024. Le folklore marocain dans toute sa splendeur    La région Hauts-de-France condamnée à verser 287 000€ au lycée musulman Averroès    Départ du 14ème Maroc Historic Rally à Casablanca    «Des toiles de la Russie», une exposition de l'artiste maroco-russe Abdellah Wahbi à la Fondation Hassan II pour les MRE    France : Le premier Salon du monde arabo-amazigh s'ouvre les 11 et 12 mai à Paris    Dakhla : Les FAR portent assistance à 52 Subsahariens candidats à la migration irrégulière    UNESCO : L'Algérie prépare un dossier pour le classement du zellige    CV, c'est vous ! EP-65. Sarah Benmoussa, l'audace dans l'entrepreneuriat !    Le temps qu'il fera ce lundi 22 avril 2024    Match RS Berkane - USM Alger : La CAF saisira «les instances compétentes»    « L'affaire sera portée devant les instances compétentes »: la CAF réagit à l'annulation du match USMA-Berkane    Hicham Dguig : «Le 3e sacre consécutif du Maroc est le fruit d'un travail intense et constant» [vidéo]    Le Cinéma Marocain Brille en France avec la Sortie du Film "Jouj" produit par Cineland et distribué par Golden Afrique Ciné    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Coronavirus : l'urgence d'une relance économique plus verte
Publié dans Challenge le 13 - 07 - 2020

Alors que les gouvernements de plusieurs pays du monde s'attèlent à la relance économique après plusieurs mois de confinement dus au coronavirus, vont-ils sacrifier les réglementations environnementales au nom de la croissance économique ?
Le confinement, décrété au niveau mondial pour contenir la propagation du coronavirus, a-t-il eu un effet positif sur la pollution de l'air ? C'est une question qui se pose avec acuité d'autant plus que la pollution atmosphérique constitue aujourd'hui une crise à part entière elle-même. La Banque mondiale, dans l'un de ses tous derniers bulletins sur le sujet, fait remarquer que le rapport State of Global Air/2019 montre que la pollution de l'air constituait la cinquième grande cause de mortalité en 2017 et était à l'origine d'environ cinq millions de décès dans le monde, soit un décès sur dix, ajoutant également que les victimes de la mauvaise qualité de l'air sont plus nombreuses que celles des accidents de la circulation ou du paludisme.
Lire aussi| Projet de loi de finances rectificative : premiers amendements adoptés en Commission
« Le confinement destiné à empêcher la propagation du virus a fortement limité l'activité économique, avec pour effet de dévoiler un ciel bleu comme jamais pour certains habitants de la planète. Cela se traduit-il toutefois par un recul des niveaux de polluants atmosphériques nocifs ? »,se demande l'auteur de l'article, tout en faisant remarquer que de nouvelles données suggèrent que la pollution de l'air aggrave les effets du virus sur la santé, contribuant ainsi à sa transmission, et exposant davantage les individus à la contamination. Comme l'avaient montré plusieurs études il y a quelques mois, le confinement imposé à plus de la moitié de la population de la planète, a, en grande partie, limité l'activité économique à l'échelle mondiale, et donc provoqué la diminution de la pollution atmosphérique. « Les données satellites comparant les niveaux de concentration de dioxyde d'azote (NO2) après la mise à l'arrêt des économies et ceux observés à la même période en 2019 indiquent de fortes réductions. Les données du satellite Sentinel 5-P (voir figure 1) montrent que, dans les régions confinées, les niveaux moyens de NO2 entre le 15 mars et le 30 avril 2020 étaient inférieurs aux concentrations de 2019 », précise l'auteur de l'article.
On apprend d'ailleurs que les concentrations moyennes quotidiennes de NO2 dans la province chinoise du Hubei, où se trouve la ville de Wuhan, ont fortement diminué après l'entrée en vigueur du confinement. Toutefois, il est à noter que ces concentrations sont revenues au niveau de celles de 2019 après la levée du confinement. Tel était également le cas dans plusieurs autres pays. « Cependant, cette baisse des niveaux de NO2 implique-t-elle que les populations sont exposées à des niveaux moindres de polluants nocifs ? », s'interroge aussi l'auteur l'article. « Connues sous le nom de PM2,5, les particules très fines sont l'une des formes les plus dangereuses de pollution de l'air, car elles sont capables de pénétrer profondément dans les poumons et de se mêler à la circulation sanguine. Ces particules ont un diamètre aérodynamique inférieur à 2,5 microns, soit environ un trentième de la largeur d'un cheveu humain. L'exposition aux PM2,5 peut provoquer des maladies mortelles telles que le cancer du poumon, les accidents vasculaires cérébraux et les affections cardiaques », explique-t-il également, ajoutant que le confinement n'a pas eu d'effet sur les niveaux de PM2,5 dans les villes chinoises. Par contre, le confinement a eu un effet inégal sur les niveaux de PM2,5 dans les villes indiennes. Pour l'auteur de l'article, « il serait malvenu que les responsables politiques se désintéressent des effets de la pollution atmosphérique sur la santé », même s'ils doivent gérer la crise sociale et économique engendrée par la pandémie, et ce d'autant plus que la pollution de l'air demeure un enjeu important et que la santé des populations en pâtit. Toutefois, il est à noter qu'aucune donnée ne permet, au stade actuel, d'affirmer avec certitude qu'il y a des liens entre COVID-19 et pollution atmosphérique.
Lire aussi| Préférence nationale : voici les mécanismes qui seront opérationnels
« Néanmoins, sur la base de nos connaissances actuelles et comme indiqué plus haut, on peut raisonnablement postuler un lien général entre la pollution de l'air et les infections respiratoires. En outre, lors de l'épidémie de SRAS en 2003 (le virus à l'origine du SRAS est proche du coronavirus actuel), plusieurs études ont mis en évidence une corrélation entre la pollution de l'air et une augmentation de la mortalité due au SRAS », met en évidence l'auteur de l'article. Ce dernier recommande aux décideurs politiques de poursuivre les programmes gouvernementaux de lutte contre la pollution de l'air et surtout ne pas assouplir les réglementations environnementales dans les plans de relance. En deuxième lieu, les décideurs politiques doivent décourager les activités susceptibles d'entraîner des pics de pollution atmosphérique à court terme, comme le brûlage des résidus de culture, en mettant en place des politiques sociales idoines pour aider les couches sociales en questions à recourir à d'autres alternatives. Et tertio, « les décisions prises aujourd'hui pour relancer l'économie détermineront une trajectoire qui perdurera un certain temps, tandis que la dette qu'accumulent les Etats les privera des fonds nécessaires pour investir dans un bien public comme la qualité de l'air. Il y a donc de solides arguments économiques qui militent en faveur de mesures immédiates de stimulation de la croissance et d'amélioration des résultats environnementaux. Est-ce réalisable ? », se demande l'auteur de l'article. Que faut-il faire pour réussir une relance verte ?
L'auteur de l'article estime que les gouvernements pourraient dans un premier temps, poursuivre la mise en œuvre des programmes de lutte contre la pollution atmosphérique et ne pas assouplir les réglementations environnementales au nom de la croissance économique, et aussi décourager l'exercice d'activités susceptibles d'entraîner une hausse de la pollution de l'air à court terme. Les responsables gouvernementaux devraient aussi adopter des plans de relance verte afin de favoriser la croissance tout en réduisant la pollution. « C'est possible », estime-t-il, ajoutant en dernier lieu qu'il est important que chaque pays mesure toute la gamme des polluants et publie ces informations en temps réel, ce qui permettra de dresser un bilan plus précis de la situation.
Tribune et Débats
La tribune qui vous parle d'une actu, d'un sujet qui fait débat, les traitent et les analysent. Economistes et autres experts, patrons d'entreprises, décideurs, acteurs de la société civile, s'y prononcent et contribuent à sa grande richesse. Vous avez votre opinion, convergente ou différente. Exprimez-la et mesurez-vous ainsi à nos tribuns et débatteurs.
Envoyez vos analyses à : [email protected], en précisant votre nom, votre prénom et votre métier.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.