Indice mondial de l'innovation 2025: Le Maroc réalise un bond de 9 places    Le gouvernement examine le 18 septembre la loi sur les établissements de crédit et une convention fiscale avec le Burundi    Algérie : La nomination de Sifi Ghrieb, pari de Tebboune face à l'instabilité    Des ONG dénoncent le recrutement forcé de réfugiés sahraouis comme mercenaires dans les camps de Tindouf    AXA et Stellantis finalisent la transaction AXA Crédit    Le temps qu'il fera ce mardi 16 septembre 2025    Triple E Awards : l'UEMF récompensée pour sa Chaire de l'Alliance des civilisations    Prix UNESCO-Confucius d'alphabétisation : une initiative marocaine primée pour son action contre le décrochage scolaire    Doha: le sommet arabo-islamique d'urgence soutient le rôle du Comité Al Qods, présidé par SM le Roi Mohammed VI    Hausse record du trafic à l'aéroport de Pékin Daxing grâce à l'exemption de visa.    Les Marocains toujours en tête des communautés d'étudiants étrangers en France    Procédure pénale : Malgré les critiques, la réforme passe au forceps [INTEGRAL]    S.M. le Roi adresse une Lettre au Conseil des Oulémas pour le 15e siècle de la naissance du Prophète    Pékin et Washington « très proches » d'un accord à Madrid concernant TikTok    Donald Trump au Royaume-Uni pour cimenter la relation spéciale avec Londres    Riyad : Réélection de Fouzi Lekjaa au Conseil exécutif de l'UAFA    Mondiaux d'athlétisme Tokyo-2025 (3000 m steeple) : Soufiane El Bakkali remporte la médaille d'argent    Coupe du Monde Féminine de Futsal – Philippines 2025 : Les Lionnes dans le groupe A    Botola Pro D1 : Une première journée riche en rebondissements et promesses    Botola D1 : Pluie de cartons rouges à Tanger en ouverture de la J2    Le Maroc renforce sa présence en Centrafrique : un message de gratitude du président Touadéra au roi Mohammed VI    Attijariwafa Bank : BMCE Capital relève son objectif de cours à 900 dirhams    Loudyi: La cybersécurité, synonyme de souveraineté numérique et facteur de croissance économique    Interview avec RedOne : « Le Maroc était le choix naturel pour me lancer dans le cinéma »    Vernissage du peintre Barbara Piekarska Abou-Hilal à El Jadida : Une célébration picturale entre mémoire et territoire !    Maroc : +7% sur l'indice de production manufacturières au T2-2025 (HCP)    Ferhat Mehenni écrit sur le colonialisme algérien en Kabylie    Maroc : Une marche nationale le 5 octobre 2025 à Rabat en soutien à la Palestine    Morocco joins emergency Arab-Islamic summit in Doha to address Israeli attack on Qatar    ONCF : plus de 14 millions de passagers durant la saison estivale 2025    OM : Nayef Aguerd forfait face au Real Madrid en LdC    Al Hoceïma, chef-lieu d'une culture qui se fait «mémoire des diasporas»    Moulay Rachid à Doha pour représenter le Roi au sommet arabo-islamique d'urgence    Dans «Mohammed V, dernier sultan et premier roi du Maroc», l'historien Benjamin Badier rappelle à la conscience collective une figure illustre et plus complexe qu'il n'y paraît    Les entreprises marocaines s'engagent aux côtés de la Centrafrique pour accélérer son développement    Nouveau gouvernement en Algérie, Sifi Ghrieb confirmé comme Premier ministre    Tanger : la police arrête un jeune homme pour conduite dangereuse et tentative de corruption    Maroc : la police démantèle un réseau soupçonné d'escroquer des migrants par de prétendus contrats de travail    Les températures attendues ce lundi 15 septembre 2025    Le temps qu'il fera ce lundi 15 septembre 2025    Nadia Fettah : Le Maroc, sous la conduite du Roi, est engagé en faveur de la coopération Sud-Sud    Taghazout Bay 2025 : La Coupe d'Afrique de Triathlon, dimanche 21 septembre    Puma intensifie sa lutte contre les contrefaçons au Maroc à l'approche de la CAN    MAGAZINE : Mustapha Bakbou, le blues du guembri    La cuisine marocaine étincelle de mille saveurs au Village international de la gastronomie à Paris    Cinéma : le 7e art marocain brille sur les canaux vénitiens    Rendez-vous : demandez l'agenda    Festival du film Panda d'or : 5 343 œuvres en compétition pour 27 récompenses    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Santé : le Maroc va ouvrir ses portes aux médecins étrangers
Publié dans Challenge le 18 - 04 - 2021

La future généralisation de la protection sociale destinée à terme à couvrir 22 millions de personnes actuellement dépourvues d'assurance maladie, nécessitera des ressources humaines médicales pour sa réalisation. Le Maroc qui fait face à un déficit de praticiens a décidé d'ouvrir son secteur de la santé aux compétences étrangères et à l'investissement étranger.
Les médecins étrangers vont bientôt pouvoir exercer au Maroc. C'est une première. L'information est de taille mais est presque passée inaperçue. Pourtant, l'annonce a été faite par Mohamed Benchaaboun, lors de son allocution devant le Souverain dans le cadre du lancement de la généralisation du système de la couverture sociale, le 14 avril 2021, au Palais royal de Fès. Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration, a indiqué que la généralisation de la couverture médicale nécessite de relever un ensemble de défis qui concernent en particulier le faible taux d'encadrement médical, l'important déficit en ressources humaines et leur répartition géographique inégale. Ainsi, pour lutter contre le déficit en matière de cadres sanitaires, il sera procédé à l'ouverture de la pratique de la médecine aux compétences étrangères, l'encouragement des établissements internationaux de santé à travailler et à investir au Maroc.
Lire aussi| The Legal 500 consacre plusieurs bureaux d'avocats marocains
Il faut dire que le Royaume est encore loin de son objectif de mettre chaque année sur le marché de la santé 3300 nouveaux médecins. En 2018, les facultés de médecine et de pharmacie du pays ont formé 2 282 médecins seulement, contre 1715 en 2007, soit une progression de 25%. En dépit de cette hausse significative, le retard à rattraper est de l'ordre de 1018 médecins. Ce déficit se creuse à cause de l'émigration, principalement en France, du départ à la retraite et de la retraite anticipée. Plus de 8 000 médecins marocains nés dans le Royaume exercent actuellement dans l'Hexagone. Selon une étude du Conseil national de l'Ordre des médecins en France, les praticiens nés au Maroc représentent la deuxième communauté de médecins nés à l'étranger.
Si ce manque de médecins au Maroc se fait sentir avec la crise du nouveau coronavirus, il risque de peser lourd dans la réussite de la généralisation du système de la couverture sociale qui vient d'être lancé. En effet, le Maroc ne compte que 27 266 médecins, dont 53% sont opèrent dans le secteur privé, avec un ratio de 7,1 médecins pour 10 000 habitants, loin du standard de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fixé à 15,3 médecins pour 10 000 habitants. Les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra concentrent, à elles seules, plus de 56% de l'effectif des médecins privés et 39% de l'effectif des médecins publics, ajouté au début du vieillissement de la population médicale. En fait, selon le ministère de la santé, 36% des médecins du public ont plus de 51 ans. A noter qu'avec à peine 1,65 personnel médical pour 1 000 habitants (contre un minimum requis de 4,45), le Maroc a un déficit de 97 161 personnes dans le secteur de la santé, dont 32 387 médecins et 64774 infirmiers et techniciens.
Lire aussi| Covid-19 : personnes porteuses de maladies chroniques, comment se faire vacciner
Chaque année, le ministère de la Santé lance un concours pour les nouveaux diplômés. Mais cela ne suffit pas pour motiver les futurs praticiens à exercer dans certaines régions du royaume. Pour s'installer dans ces « déserts médicaux », les jeunes diplômés en médecine réclament une augmentation de salaire et une amélioration des conditions de travail. En plus, depuis quelques années, plus de 80% des diplômés en médecine sont des femmes. Ce qui complique leurs affectations dans ces régions. Certaines régions comme celles de Laâyoune Sakia El Hamra et Guelmim-Oued Noun, ne reçoivent presque aucune candidature.
Face à cette situation, quelques-unes ne sont pas restées les bras croisés. En fin 2017, le Conseil provincial de Tata, profitant de la convention d'établissement signé entre le Royaume et le Sénégal en 1964, a noué un partenariat avec l'Ordre national des médecins du Sénégal (ONMS) pour le recrutement de spécialistes sénégalais, afin de faire face à ses besoins en effectif médical, la région ne disposant à l'époque que de 8 médecins marocains pour 120.000 habitants. Ainsi, le 23 novembre 2017, l'ONMS publie un appel à candidature, invitant les spécialistes en gynécologie et en chirurgie intéressés par l'exercice dans des centres ruraux au Maroc, à déposer leurs dossiers. Dans ce cadre, la province de Tata a pu alors embaucher en 2018 par contrat 20 médecins sénégalais. Des postes que les médecins marocains bouderaient depuis des années malgré les appels du pied récurrents du ministère de la Santé.
Aujourd'hui, si l'Organisation mondiale de la santé recommande un minimum de 23 médecins pour 100.000 habitants, le royaume n'en comptabilise que 7,3.
Lire aussi| Industrie pharmaceutique : bientôt un institut dédié à la formation professionnelle


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.