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Abdelkader versus Diaz, ou l'absurde polémique suscitée par le nom de famille de Brahim
Publié dans Challenge le 23 - 03 - 2024

Depuis qu'il a officiellement choisi de porter le maillot des Lions de l'Atlas, Brahim Diaz est au cœur d'une polémique inutile alimentée par son nom de famille, jugé incompatible avec l'identité marocaine par certains, notamment Walid Regragui.
Il y a foule, jeudi 21 mars, dans la salle de presse du Grand Stade d'Agadir. Le sélectionneur de l'équipe du Maroc de football, Walid Regragui, anime sa première conférence de presse depuis la Coupe d'Afrique des Nations lors de laquelle la sélection nationale a été prématurément éliminée. Les questions s'enchaînent. Le coach y répond avec son franc-parler habituel jusqu'à ce qu'un journaliste l'interroge sur le nouveau venu au sein des Lions de l'Atlas : Brahim Diaz. C'est alors que tout le monde est pris de court par la réaction du coach. Regragui, connu d'habitude pour son calme, s'emporte et assène au journaliste : « Brahim Abdelkader et, si tu veux, Diaz à la fin ». C'est l'une des rares fois où l'on voit Regragui perdre ainsi son sang-froid, pour une question que d'aucuns jugeraient futile. Et pourtant.
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Le sélectionneur du Maroc n'est pas le seul à insister sur le nom de famille du père de Brahim. Une bonne partie des journalistes, des youtubeurs et même le commentateur de la rencontre contre l'Angola, qui a utilisé les deux noms de famille (celui du père et de la mère) à chacune des touches de balle du joueur. Comment comprendre une telle crispation autour du nom de famille de Brahim? D'autant que ce dernier a lui-même tranché la question en adoptant celui de sa mère pour des raisons marketing après insistance… de son père. Cette crispation n'est en réalité pas nouvelle. N'avait-on pas non plus adopté le deuxième prénom – Ghanem – plutôt que – Romain – au capitaine des Lions de l'Atlas Saïss ? Qui se souvient aussi du nom de l'ancien latéral droit des Lions de l'Atlas, Michael Chrétien Basser, que les commentateurs arabophones transformaient en Michael Christian Bassir ?
Ces réactions soulèvent en réalité des questions sur la représentation que se font les Marocains de l'identité nationale, et du rôle que les noms des citoyens peuvent y jouer. Cela nous rappelle la polémique soulevée il y a quelques années par l'ex-chroniqueur d'extrême droite et candidat français aux dernières élections présidentielles françaises, Eric Zemmour, sur le fait que tout citoyen français doit adopter un prénom français. D'aucuns ont relevé l'absurdité des propos de Zemmour, soulignant au passage que le propre prénom du chef du parti Reconquête était d'origine viking et non pas française. On se demande d'ailleurs bien comment Regragui, né en France et détenteur de la nationalité française, aurait réagi face aux déclarations de l'homme politique d'extrême droite. Mais ce qui n'est peut-être pas bon en France le serait-il au Maroc ?
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Tout comme Zemmour en France, de nombreux Marocains estiment que certains prénoms ou noms de famille sont plus marocains que d'autres. Mais ce postulat a ses limites. Les Marocains eux-mêmes ne portent pas les mêmes prénoms que leurs parents, encore moins ceux de leurs grands-parents. Qui penserait aujourd'hui à prénommer son fils Bouchaïb ou sa fille Dawya ? Les Marocains n'ont-ils pas été grandement influencés, dans le choix des noms qu'ils donnent à leurs progénitures, par des influences venues d'Egypte, du Liban ou plus récemment encore de Turquie ? Les prénoms portés aujourd'hui par nos enfants ne ressemblent en rien à ceux portés par les Marocains des années 50. Ils sont pourtant tout aussi marocains que leurs aïeuls.
Ceci étant dit, retenons l'essentiel. Tout le monde s'est régalé en voyant les premiers pas de Brahim Diaz sous les couleurs du Maroc. Vendredi soir, Brahim a réalisé un premier match de grande qualité salué à l'unanimité par le public marocain. Un public qui lui a d'ailleurs apporté tout son amour, du hall de l'aéroport de Rabat-Salé où il a atterri en début de semaine jusque sur les gradins du stade Adrar, vendredi soir.
Un public qui semblait vouloir affectueusement lui dire : Hala Brahim y nada más.


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