Akhannouch à l'AG de l'ONU : « Il est temps de tourner la page du conflit artificiel autour du Sahara »    Maroc-Mexique : un partenariat stratégique en gestation    Joe Wilson : le "Polisario" est une organisation terroriste qui déstabilise la paix et la sécurité    Chambre des conseillers: Présentation en commission de cinq projets de loi relatifs au secteur de la justice    Intenses manœuvres marocaines à l'ONU : Bourita place les adversaires du Maroc face à un isolement international croissant    Akhannouch : « L'Afrique pointe au coeur des initiatives internationales impulsées par SM le Roi »    Colonies de vacances : des Assises nationales en préparation    Taux directeur : BAM plaide la prudence    Mécanisme carbone européen: la recette du CESE pour amortir le choc sur les exportations marocaines    From Europe to Morocco: H&S Group reinforces beauty strategy with ABM Cosmetics UP and Beautyforyou    Influence chinoise en Afrique : le Maroc en première ligne    Palestine : Le Maroc réaffirme son soutien à la solution à deux Etats    Ouganda : Museveni candidat à la présidentielle    Guinée. Taux de participation record au référendum    Burkina Faso, Mali et Niger quittent la CPI    CDM U20 Chili 25: Maroc-Espagne en ouverture du calendrier des Lionceaux    National Amateur : Coup d'envoi de la saison 25-26 samedi prochain    Raja : Fadlu Davids est déjà sur le terrain !    Agadir : La fac de médecine de l'UM6SS ouvre officiellement ses portes    Un appel royal pour célébrer le Mawlid.. une occasion de redécouvrir le Prophète Mohammed au-delà de l'épée et du sang    Le « polisario », une « organisation terroriste » qui déstabilise la paix et la sécurité mondiales (Congressman US)    RETRO-VERSO : Bâtiment Lahrizi, témoin de l'âge d'or architectural de Casablanca    Namibie : Un centre de données national pour propulser le numérique    Le clan Achraf Hakimi réagit à son classement au Ballon d'or 2025    OM–PSG : la Commission de la LFP retire le but à Nayef Aguerd    Le Sénégal, champion d'Afrique de la boulangerie    Blue Africa Summit : Tanger au cœur du débat africain    AG de l'ONU: Akhannouch met en avant la dynamique de développement engagée au Maroc    Paludisme. L'Ethiopie lance un vaccin    AG de l'ONU: Aziz Akhannouch met en avant la dynamique de développement engagée au Maroc sous la conduite de S.M. le Roi    Les 11èmes Rencontres Chorégraphiques de Casablanca, du 1er au 5 octobre 2025    Coupe intercontinentale : Pyramids bat Al-Ahli et poursuit son parcours    Nueva fábrica WhAP: Un hito en los lazos de defensa entre India y Marruecos    New WhAP plant crowns India–Morocco defense ties, pushes the Kingdom's homegrown industry plans    SM le Roi ordonne la prise en charge du traitement d'une Marocaine agressée dans un hôpital en Inde    USA: Trump signe un décret classant le mouvement Antifa comme "organisation terroriste"    Stade Prince Moulay Abdellah : une nouvelle « perle architecturale » qui illumine Rabat    El País vante les charmes et les attraits touristiques de 8 villes marocaines    (Faites) du Cinéma : 60.000 spectateurs seulement, le grand écran en quête de son public    MOGA 2025 : 5 jours de fête, 5 scènes et 16.000 festivaliers attendus à Essaouira    El Jadida: Dons Royaux aux mausolées Moulay Abdellah Amghar et Moulay Bouchaïb Reddad    23rd L'Boulevard packs in 40,000+ visitors in four days    Avec «Consogrammes», Sara Ouhaddou célèbre l'artisanat du Maroc et du monde    Commerce mondial : le Maroc parmi les membres fondateurs du Partenariat FIT    Algérie : luttes de pouvoir et fractures au sein de l'armée après la fuite de Nacer Djen et l'arrestation d'Ali Oulhadj    Dislog Group partenaire du Casa Music Show et du Casa Fashion Show    Achraf Hakimi rate le Ballon d'or et termine à la 6e place    Nasser Bourita meets UN Envoy Staffan De Mistura in New York to discuss Sahara issue    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Maroc en chantier : le revers de la médaille...
Publié dans Challenge le 28 - 10 - 2024

Toutes les grandes artères de Casablanca sont en travaux. À la veille de la Coupe d'Afrique et du Mondial, le Maroc est en chantier. Dans l'ancienne médina, en rénovation, on peut voir les restes des dernières bâtisses détruites joncher le sol. Que faire de ces déchets de BTP ?
« Tous les cinq ans, quand vous venez au Maroc, c'est un nouveau Maroc que vous découvrez », déclarait l'ancien ministre des Affaires étrangères sénégalais Cheikh Tidiane Gadio. En effet, aujourd'hui, à la veille de la Coupe du Monde et de la Coupe d'Afrique, le pays est en pleine rénovation. À Casablanca, par exemple, il est impossible de parcourir 100 mètres sans voir un chantier ou encore une route en travaux. Bien que louables, ces transformations à grande échelle posent parfois des inconvénients aux citadins des grandes villes. Outre les nombreux embouteillages qu'ils provoquent, le problème se pose également sur le plan esthétique et en termes de pollution environnementale. Par exemple, dans l'ancienne médina, la construction du gigantesque parking souterrain a laissé place à des tonnes de gravats qui ont modifié le paysage de cet espace emblématique de Casa. Entassés en gros tas, ces déchets de construction laissent les passants curieux de savoir où ils finiront.
Lire aussi | Macron au Maroc: Luxe, énergie, transport... ces poids lourds du CAC 40 qui feront partie du voyage
Selon une étude commanditée par le ministère de l'Industrie, le gisement total des déchets au Maroc, qui a atteint l'an dernier 26 millions de tonnes, se répartit entre 7,4 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés, dont 5,9 millions de tonnes en milieu urbain et 1,5 million de tonnes en milieu rural (DMA, représentant 28 % du gisement total), 5,4 millions de tonnes de déchets industriels (DI, 20 % du gisement total), et 14 millions de tonnes de déchets de construction et de démolition (DCD). Ce chiffre pose des défis uniques en termes de collecte et de traitement. Le constat, bien amer, est que le traitement des déchets reste largement insuffisant. Près de 95 % des DMA (déchets ménagers) finissent enfouis ou dispersés dans la nature, en raison du manque de tri à la source et de l'utilisation de décharges non adaptées. S'agissant des déchets de construction et de démolition, qui constituent une part substantielle du gisement total de déchets, avec 85 % issus des travaux publics, l'étude révèle que leur tri sur les chantiers est quasiment inexistant (moins de 5 %).
Rappelons qu'un volume de 95 % des DCD est donc collecté par des circuits informels et déposé, sans tri, dans des décharges, à l'air libre ou dans des carrières. Les collecteurs ne sont donc soumis à aucune autorisation et ne respectent aucune norme malgré le volume conséquent de ces déchets et leur niveau élevé de dangerosité.
Le Haro du PPS !
Face à ce contexte alarmant, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a, l'an dernier, proposé un projet législatif visant à compléter la loi n° 28.00, en réponse à la délinquance écologique. Rappelons que la loi n° 28.00, publiée au Bulletin Officiel n° 5480 le 7 décembre 2006, aborde la gestion des déchets en couvrant toute la chaîne, de la collecte jusqu'à l'élimination en passant par le traitement et la valorisation.
Le PPS, dans l'esprit de sa proposition, estime qu'il est nécessaire d'actualiser ce cadre juridique pour prendre en compte les spécificités de ce nouveau modèle économique, parallèlement à la nécessité d'édicter de nouvelles lois visant à mieux suivre le parcours des déchets et parvenir à un équilibre entre les responsabilités des acteurs, notamment en activant le principe du « pollueur-payeur » et en développant une démarche de tri, de recyclage et de valorisation des déchets. Selon cette proposition, « les producteurs de déchets, les transporteurs, les exploitants d'installations de recyclage, de traitement, de valorisation et de stockage, ainsi que les gérants de décharges contrôlées doivent tenir un inventaire des types et des quantités de déchets qu'ils produisent, stockent, traitent, valorisent, transportent ou recyclent ».
Lire aussi | Pourquoi les avocats vont boycotter les tribunaux
Le PPS appelait à l'instauration d'une amende de 500 à 10 000 dirhams en cas d'enfouissement, de stockage, de traitement, d'incinération ou d'élimination d'ordures ménagères, de déchets industriels, agricoles, médicaux et pharmaceutiques (autres que dangereux) en dehors des lieux désignés. Le PPS proposait également une amende de 200 000 à 5 000 000 de dirhams et une peine d'emprisonnement de six mois à deux ans pour quiconque mélangerait des déchets dangereux avec d'autres.
Un enjeu de santé et d'esthétique publique
Depuis quelques années, le Maroc s'investit dans le marketing territorial. Cependant, avec les montagnes de déchets de construction, l'image de certaines villes, notamment Casablanca, en souffre. Rappelons que depuis 2006, l'Etat, par le biais d'une loi, prévoyait la mise en place d'un plan de traitement des déchets de chantiers dans chaque région. À la vue des déchets de chantier dans la nature, notamment sur certains sites, il est clair que peu de mesures ont été prises dans ce sens. Contacté par Challenge, l'économiste istiqlalien Adnane Benchekroune, qui s'est penché sur la question, nous explique : « Il est impératif d'avoir des mécanismes de tri et de traitement de ces déchets. L'Etat dispose de plusieurs espaces en dehors de la ville qui pourraient servir au stockage de ces déchets ».
Rappelons qu'au niveau de Casablanca, dans une communication, les autorités ont décidé d'imposer des amendes pour inciter les promoteurs immobiliers à gérer les déchets issus des chantiers.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.