Fête nationale française : 2 500 invités à la réception à la Résidence de France à Rabat    Le Maroc prévoit une croissance de 4,4 % en 2025, légère décélération en 2026    Dessalement : OCP Green Water met en service un pipeline stratégique entre Jorf Lasfar et Khouribga    Décès de Muhammadu Buhari : le Roi Mohammed VI adresse un message de condoléances au président du Nigeria    Rabat : Un ministre palestinien salue le soutien du Maroc et du Roi Mohammed VI    CAN féminine 2024 : le Maroc affrontera le Mali en quart de finale à Rabat    Beni Mellal : Décès tragique de Bouabid après son sit-in sur un château d'eau    ORA Technologies raises $7.5M to expand food delivery and mobile payments in Morocco    CAN femenina 2024: Marruecos se enfrentará a Malí en cuartos de final en Rabat    Canicule : Peut-on rendre nos bâtiments moins énergivores ? [INTEGRAL]    Edito. CAN 2025 : le Maroc dans les starting-blocks    Maroc–Gambie : un mémorandum pour renforcer l'audit public    Finances publiques : les dépenses pèsent lourd sur le budget    Crash d'Air India: L'Inde ordonne une inspection d'urgence des interrupteurs de carburant des Boeing    Patrimoine mondial : Trois sites africains sortent de la Liste du péril selon l'UNESCO    Brahim Diaz perte de vitesse au Real Madrid, mais le club continue de lui faire confiance    Cañizares : "Hakimi mérite le Ballon d'or 20 fois plus que Dembélé"    La startup marocaine ORA Technologies lève 7,5 millions de dollars    Tensions Brasilia-Washington : la Cour suprême brésilienne réfute les accusations de Trump au sujet de Bolsonaro    Administration équitable : lancement du programme national du Médiateur du Royaume    Commission nationale des investissements : 237 projets approuvés en 8 sessions pour plus de 369 MMDH    Financement participatif destiné à l'habitat : Un encours de 26,6 MMDH à fin mai    Feux de forêt au Canada: Toronto parmi les villes ayant la plus mauvaise qualité de l'air au monde    Inquiet, le Polisario mobilise ses partisans au Parlement irlandais    Sahara : Le PP espagnol réagit à l'appel de l'Istiqlal de soutenir le plan marocain    La Chine accompagne le Maroc dans le déploiement de la 5G : l'ouverture des licences renforce le partenariat technologique entre Rabat et Pékin    Les prévisions du mardi 15 juillet    Festival des Plages 2025 : Maroc Telecom donne le coup d'envoi    L'UNESCO inscrit les tombeaux impériaux de Xixia au patrimoine mondial... La Chine poursuit la valorisation de son héritage civilisationnel    Inscription des tombes impériales de la dynastie Xia de l'Ouest sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO    La France célèbre son 14 Juillet sous le sceau du renouveau diplomatique avec le Maroc    Newcastle courtise le Marocain Amir Richardson    E-Visa. Le Maroc dresse le bilan    Maroc-France. Sa Majesté le Roi Mohammed VI félicite le Président français    Maroc Telecom lance la 21eédition du Festival des Plages    ANEF : risque extrême d'incendie identifié à Chefchaouen, Taounate et Taza    DGAPR : 962 détenus réussissent les examens du Baccalauréat en 2025    Mondial des clubs: Hakimi et Bounou dans l'équipe type du tournoi (FIFA)    La Chine... Le festival de musique "Strawberry" à Urumqi : une vitrine de l'ouverture culturelle au Xinjiang    CAN féminine : le Maroc affronte le Mali en quart de finale    Séisme de 5,5 au large de l'Espagne : Secousses ressenties dans plusieurs villes du nord du Maroc    Lou Yixiao émerveille le public avec une tenue inspirée des femmes Hui'an de l'époque républicaine chinoise : Quand la magie du passé rencontre l'élégance contemporaine    Prévisions météorologiques pour le lundi 14 juillet 2025    Diplomatie : Rabat entre le poids de l'Occident et l'infortune des BRICS [INTEGRAL]    Sebta et Mellilia : Albares clarifie la suspension des douanes commerciales    Jazzablanca 2025 : A citywide celebration of jazz, beyond the stage    Décès de l'animateur vedette de la télévision française Thierry Ardisson    Biens culturels. Le Maroc s'attaque au trafic    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



emploi : Radioscopie du marché
Publié dans Challenge le 21 - 06 - 2008

Quelles sont les écoles qui assurent les meilleures rémunérations? Quels sont les emplois qui ont le plus la cote? La dernière étude de LMS-ORH, en plus de donner le «la» en matière de salaire, dessine le nouveau visage du marché de l'emploi, côté jeunes diplômés, mais aussi côté recruteurs.
«La base que nous avons utilisée pour réaliser cette étude sur les salaires a été constituée après avoir contacté une cinquantaine d'entreprises. D'abord, nous avons commencé par leur demander la grille des salaires, mais aussi la liste des écoles et formations représentées et desquelles sont issues leurs recrues. Nous avons retenu pour notre étude celles qui étaient les plus fréquemment représentées sur les listing communiqués par ces entreprises», commence par expliquer Leïla Kettani, consultante LMS-ORH. La première conclusion de l'étude est une nette augmentation des salaires: soit une croissance de 15% à l'embauche, et qui va jusqu'à 25% sur certains profils pointus. A l'origine de cette augmentation, il y a naturellement le différentiel entre l'offre et la demande qui est en cause, comme sur n'importe quel marché, mais il y a aussi le débarquement en force des investisseurs étrangers qui font de la surenchère, mais sur des profils expérimentés et immédiatement opérationnels.
Quant à la grille des jeunes diplômés (cf. tableau 1) , elle garde malgré tout la même structure. Autrement dit, les grandes écoles (cf. tableau 2 & 3) assurent de meilleurs salaires à la sortie. «Cependant, pour une même fonction et un même diplôme, le salaire dépend du secteur d'activité auquel appartient l'entreprise. Autrement dit, un ingénieur dans une banque sera moins bien payé qu'un lauréat d'une grande école de commerce, même si dans l'absolu la formation d'ingénieur assure une meilleure rémunération», prévient la consultante. Pourtant, il y deux métiers qui restent à part, à savoir le commercial et parfois le marketing, car la part de variable dans la rémunération change la donne en matière de salaire.
Des jeunes diplômés
«pressés et arrogants»
Les réseaux d'étudiants contribuent énormément à la circulation de l'information sur les salaires et les packages qu'offrent les entreprises. Conséquence lorsqu'ils viennent négocier leur premier salaire, les jeunes lauréats connaissent mieux le marché et ce qu'il peut leur offrir. «Les étudiants aujourd'hui sont définitivement plus au courant des pratiques salariales. Ils ont une connaissance et une parfaite conscience de la culture d'entreprise. Dès le départ, ils exigent le fameux package, l'environnement, les perspectives de carrière… », explique Leïla Kettani. Et à Omar Benaïmi de surenchérir : «depuis tout juste 3 ou 4 ans, c'est un nouveau profil de jeunes diplômés que l'on voit émerger. Aujourd'hui, ils disposent de leviers d'informations efficaces comme les réseaux d'anciens, mais il ne faut pas oublier le web qui leur permet de connaître la politique de l‘entreprise en matière de ressources humaines. Pas plus tard que l'autre jour, un jeune diplômé à qui je faisais passer un entretien pour un poste dans la formation m'a interpellé sur le fait que l'entreprise en question n'avait pas véritablement de politique en matière de formation. Il s'est donc immédiatement dit que la mission ne serait pas intéressante et a exprimé en conséquence son désintérêt pour cet emploi».
Autre nouvelle caractéristique des jeunes diplômés, la volatilité. Et cela semble être une constante quelque soit le secteur d'activité. Certains jeunes changent d'emploi la même année, à peine au bout de sept ou huit mois passés dans l'entreprise. «J'ai l'impression que changer d'emploi pour le plus offrant, même s'ils n'en ont pas vraiment besoin, est presque devenu une sorte de jeu. Sans compter qu'après quelques mois d'expérience, ils n'hésitent pas à mentir sur leur expérience professionnelle. Et de manière générale, plus ils viennent de formations sélectives, plus ils sont exigeants, opportunistes voire arrogants. C'est une génération pressée», poursuit Benaïmi.
Face à ce type de profils, les DRH éprouvent désormais de grandes difficultés. Pour la plupart d'entre eux, il est désormais impératif pour ces jeunes recrues de réapprendre leur rôle dans l'entreprise, de respecter les compétences des anciens. Quant à qui incombe le rôle de faire prendre conscience de cela aux jeunes, la question reste en suspens la plupart du temps. Est-ce le rôle des entreprises ? Est-ce le rôle des DRH ? Est-ce le rôle des écoles ?
Cela dit pour beaucoup, ce sont les écoles qui sont à l'origine de ce nouvel état d'esprit des jeunes diplômés. «Les écoles ont la fâcheuse tendance de gonfler la confiance des étudiants, en raison de la concurrence qui règne dans le secteur de l'enseignement supérieur», ajoute le directeur associé de LMS-ORH.
Cependant, de l'avis de plusieurs professionnels du secteur, si l'on devait définir les jeunes diplômés d'aujourd'hui, voilà ce qui reviendrait le plus souvent: «une génération moins complexée, plus extériorisée, plus ouverte d'esprit, plus compétitive aussi, et qui n'a pas honte de gagner de l'argent». «Ils font même mieux que les syndicats, car ils créent une pression par le bas pour améliorer l'environnement de travail», conclut Benaïmi.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.