Plus de 136.000 familles bénéficieront des Allocations familiales accordées par la CNSS    Coupe du Monde 2030 : les patronats s'engagent    Le Groupe BCP obtient la certification ISO 37001    Economie solidaire : le Forum WeXchange 2025 révèle la force cachée du tiers-secteur    Météorologie : Le Maroc et la Finlande signent à Genève un mémorandum d'entente    Souss-Massa : le préscolaire tient son premier forum régional    La Bourse de Casablanca termine dans le rouge    CAF : Voici la date et le lieu du tirage au sort des phases de groupes interclubs    Stellantis Maroc et Al Barid Bank s'unissent pour promouvoir la micromobilité professionnelle au Maroc    Autorisation d'Avastin : le syndicat se mobilise pour les maladies rétiniennes    Disparition de Mohamed Razin, figure marquante du théâtre et du cinéma marocains    Les exploits réalisés par le football marocain sont le couronnement de la Vision de SM le Roi (Fouzi Lekjaa au Figaro)    L'ONG Tibu Africa et l'OIM Maroc donnent le coup d'envoi de la 1ère Coupe d'Afrique du Vivre-Ensemble    Cyclisme : Madar Pro Team sacrée championne d'Afrique 2025 et honorée à Alger    Le Maroc accueille la FIFA Unites 2025 à partir du 26 octobre (FIFA)    Dakar expose les talents du continent    Sahara: La Belgique soutient l'Initiative marocaine d'autonomie    Droits de l'enfant : Signature à Skhirat d'une convention de partenariat entre l'ONDE et l'IBCR    Maroc : le Policy Center for the New South élargit son champ d'expertise avec l'arrivée du chercheur Ian O. Lesser    Le Ghana lance le visa électronique pour 2026    La fondation Jardin majorelle accueille « Amazighes. cycles, motifs, parures »    CAN : le stade de Tanger adopte la reconnaissance faciale    LOCS : Bruno Genesio salue la progression fulgurante de Hamza Igamane    Mohamed Ouahbi : "L'accueil royal restera gravé dans la mémoire de nos champions"    Rubio affirme que les projets d'annexion d'Israël en Cisjordanie "menacent" la trêve à Gaza    Selon Afrobarometer, 63 % des Marocains favorables à la libre circulation africaine mais 44 % rêvent de scruter les cieux européens    PLF 2026 : viande, bois, médicaments… les nouvelles règles fiscales prévues    Le Maroc conditionne la fin du charbon avant 2040 à un appui international indéfectible    Enseignement : 92% des enseignants satisfaits malgré une charge administrative étouffante    Hausse du budget santé : Les syndicats exigent des résultats concrets sur le terrain    Nouveau Citroën C3 Aircross : le SUV compact multi-énergies qui redéfinit confort et polyvalence    À Rabat, la DGSN déploie une maîtrise opérationnelle exemplaire lors du retour triomphal des U20    Le Maroc à l'honneur du Marché européen du film à Berlin qui se tiendra du 12 au 18 février 2026    « Intra Muros » d'Alexis Michalik : ultime représentation au Maroc le 20 novembre    15e édition du Concours International de Piano SAR la Princesse Lalla Meryem    SM le Roi félicite Sanae Takaichi à l'occasion de son élection Première ministre du Japon    Un rabbin orthodoxe avertit que l'élection de Mamdani pourrait mettre en danger les Juifs de New York    À Rabat et Tanger. L'Académie des Arts célèbre sa première promotion    Sahara : À l'approche de l'échéance d'octobre, Bourita en visite à Paris    Le conseil communal de Casablanca adopte à la majorité le budget 2026, la troisième tranche du prêt additionnel de la Banque mondiale approuvée    Présidentielle en Côte d'Ivoire. L'UA et la CEDEAO à l'écoute des urnes    Exposition : « Yallah' Afrika » célèbre la CAN 2025    La Nuit de l'Horreur : une expérience cinématographique immersive et terrifiante    Mariage de mineurs au Maroc en 2024 : 92 % sont non scolarisées, et 78 % en zones rurales    Cambriolage au Louvre: le préjudice évalué à 88 millions d'euros    Etude Meta : Instagram met en danger la santé des adolescents    Taïwan : Pékin célèbre 80 ans de retour à la mère patrie    Casablanca : Deux morts et deux blessés dans l'effondrement d'une maison menaçant ruine    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Chawki Benzehra, le cyberactiviste qui fait trembler le régime algérien
Publié dans Challenge le 15 - 01 - 2025

Chawki Benzehra, âgé de 33 ans, est devenu l'une des figures emblématiques de l'opposition au régime algérien. Son activisme politique, tant en Algérie qu'en exil, lui vaut une notoriété grandissante, mais également une vague de menaces et d'accusations. Blogueur influent et fervent critique du président Abdelmadjid Tebboune, il est aujourd'hui une voix incontournable.
Sur les réseaux sociaux, où il dénonce ce qu'il qualifie de « danger existentiel » pour l'Algérie, cette posture engagée lui a valu l'hostilité de milliers de ses compatriotes et l'attention répressive des autorités algériennes.
Un parcours façonné par l'activisme politique
Chawki Benzehra a quitté l'Algérie en 2012 pour poursuivre ses études en France. Cependant, son intérêt pour la politique remonte bien avant son arrivée dans l'Hexagone. Inspiré par les espoirs suscités par les printemps arabes, il s'implique activement au début des années 2010 dans un parti d'opposition, convaincu que l'Algérie pouvait également aspirer à un changement démocratique.
Lire aussi | Dérives des influenceurs algériens en France : Entre crise diplomatique et tentatives de déstabilisation
En 2019, l'éclatement du Hirak, un mouvement populaire dénonçant la tentative du président Abdelaziz Bouteflika de briguer un cinquième mandat, marque un tournant dans son engagement. Benzehra devient alors l'une des figures de ce soulèvement pacifique, dénonçant non seulement le président en place, mais aussi le système autoritaire qui s'est maintenu après l'indépendance du pays.
Cette mobilisation lui attire rapidement les représailles des autorités algériennes. En 2020, il est condamné par contumace pour « délits d'opinion », un motif fréquemment utilisé pour réduire au silence les opposants. Contraint de rester en France, il obtient l'asile politique en 2023, une reconnaissance de sa situation de persécuté. Mais loin de mettre un frein à son activisme, l'exil devient pour lui une nouvelle tribune pour dénoncer les abus du régime algérien.
Une voix influente sur les réseaux sociaux
Chawki Benzehra s'est imposé comme une figure centrale sur les réseaux sociaux, où il rassemble une communauté de plus de 340 000 abonnés sur TikTok et Facebook. Ces plateformes sont devenues pour lui des outils de lutte contre la propagande du régime algérien et un moyen d'éduquer son audience sur les enjeux politiques, sociaux et diplomatiques du pays.
Lire aussi | La France hausse le ton et menace l'Algérie de sanctions
Ses vidéos, souvent critiques envers la gestion d'Abdelmadjid Tebboune, traitent de sujets variés : les dérives autoritaires, la liberté d'expression, les détenus d'opinion, ou encore les relations internationales houleuses de l'Algérie. Parfois, ses prises de position font polémique, notamment lorsqu'il s'attaque à des figures françaises ou algériennes. Par exemple, il a accusé le recteur de la Grande Mosquée de Paris de collusion avec le régime algérien, des propos qui lui ont valu des critiques virulentes de la part de l'institution.
Une cible des menaces et des campagnes de haine
Le militantisme de Chawki Benzehra ne lui a pas seulement valu des soutiens. Depuis 2022, il est régulièrement la cible de menaces de mort et d'accusations d'être un « sioniste », un « agent du Maroc, de la France ou d'Israël ». Ces campagnes de haine sont principalement orchestrées par les « services » et confiées à des influenceurs pro-régime.
Lire aussi | L'influenceuse algérienne Sofia Benlemmane arrêtée en France pour menace de mort
Parmi ses détracteurs notables figure un certain « 3ami Boualem », arrêté récemment à Montpellier, ou encore Imadtintin, placé en garde à vue pour avoir incité à la violence contre des opposants sur le sol français. Ces discours haineux reflètent une idéologie nationaliste paranoïaque, selon laquelle toute critique du régime équivaut à une trahison ou à un complot contre l'Algérie.
Chawki Benzehra dénonce cette stratégie comme une tentative délibérée de museler les voix dissidentes. Malgré les intimidations, il continue de s'exprimer librement, affirmant que son rôle est de défendre la liberté d'expression et les droits humains, valeurs qu'il estime menacées dans son pays natal.
Une personnalité polarisante et résolue
Personnage controversé pour certains, inspirant pour d'autres, Chawki Benzehra incarne une forme de courage rare dans le contexte algérien. Sa volonté de poursuivre son combat, malgré les risques personnels, témoigne d'une détermination sans faille. Il illustre également les tensions profondes qui traversent la société algérienne : d'un côté, un régime autoritaire qui s'accroche au pouvoir, et de l'autre, une jeunesse diasporique et locale en quête de démocratie et de pluralisme.
Lire aussi | Macron dénonce une Algérie qui se « déshonore » en ne libérant pas Boualem Sansal
Pour ses soutiens, il est, face au silence de la terreur imposé en Algérie, une voix nécessaire qui brise ce silence et met en lumière les abus du régime. Pour ses détracteurs, il incarne une menace pour l'unité nationale, alimentant les clivages avec ses critiques acerbes et ses accusations directes.
Un symbole de la résistance en exil
Aujourd'hui basé à Lyon, Chawki Benzehra continue de dénoncer les abus du régime algérien. Il alerte également sur ce qu'il perçoit comme les dangers croissants que représente Abdelmadjid Tebboune pour l'avenir de l'Algérie. Dans cette posture, il incarne la résistance d'une diaspora qui refuse de rester silencieuse face à l'injustice et aux atteintes aux libertés fondamentales.
Lire aussi | Hydrocarbures en Algérie: Chronique d'un tarissement annoncé
Son parcours reflète une lutte plus large, celle d'une génération d'Algériens qui aspire à un avenir différent. Chawki Benzehra est indéniablement une figure dérangeante de l'opposition algérienne, une personnalité qui cristallise les espoirs et les tensions d'un pays en quête d'émancipation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.