Alors que la saison des vacances estivales bat son plein, le ministère de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports et les cinq syndicats de l'enseignement les plus représentatifs ont tenu une réunion du Comité supérieur du dialogue social sectoriel, histoire d'aborder la prochaine rentrée dans une atmosphère plus apaisée. Cette session de travail, tenue en milieu de semaine, a fait le point sur la mise en œuvre des accords des 10 et 26 décembre 2023 et des dispositions du statut particulier des fonctionnaires du département, d'autant que certaines catégories de personnels se considèrent comme lésées. Les deux parties ont convenu de reprendre, début septembre, les réunions de la commission technique afin de poursuivre l'examen des dossiers en suspens et aplanir les divergences sur les points de désaccord, indique un communiqué conjoint rapporté, samedi 9 août, par l'agence MAP. Lire aussi | Education, formation, université... Les piliers d'un nouveau pacte social Ainsi, le ministre de tutelle, Mohamed Saad Berrada, a salué le rôle des syndicats dans l'encadrement des enseignants, au service de l'école publique et de l'ensemble de ses personnels, ainsi que l'esprit d'engagement et de responsabilité dont a fait preuve la famille de l'éducation tout au long de l'année scolaire. Il a réitéré la détermination de son département à appliquer les accords de décembre 2023 et le décret relatif au statut particulier des fonctionnaires du ministère, afin de garantir l'adhésion pleine et entière des cadres pédagogiques et administratifs à la réussite des chantiers de réforme éducative (2022-2026). Le ministère s'engage surtout à mettre en œuvre les accords de décembre 2023, notamment l'examen de l'octroi d'une indemnité complémentaire afin d'améliorer les conditions matérielles des enseignants du primaire et du collège, des cadres spécialisés en éducation et en action sociale et des assistants pédagogiques. Lire aussi | Education nationale. L'urgence d'une réhabilitation de l'école publique Aussi, le ministère va œuvrer à faciliter les travaux de la commission permanente de révision des programmes scolaires, à régler l'ensemble des arriérés dus aux enseignants mutés entre régions ou au sein de leur région et à accélérer le paiement des sommes dues aux enseignants recrutés après 2016. Parmi les autres engagements du ministère, on peut citer le remboursement, à compter d'octobre 2025, des montants prélevés sur les salaires des administrateurs pédagogiques « assignés », la prise de décision sur l'indemnité des zones éloignées (5.000 dirhams) dès la prochaine réunion de la commission technique (octobre) Quant aux syndicats, ils ont insisté sur un ensemble de revendications, dont les plus importants : – Octroi de deux années bonifiées aux inspecteurs des affaires financières lésés par le processus d'intégration – Affectation de la promotion 2025 dans la région d'origine – Fixation du 1er janvier 2024 comme date d'effet matériel et administratif de l'article 76 du statut particulier – Application de son dernier alinéa pour inclure la promotion 2024, avec l'ajout de deux années bonifiées dans le grade, y compris dans l'échelon.