La Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) a accordé un prêt de 200 millions de dollars au Maroc, en vue de renforcer sa résilience face au changement climatique, selon une annonce de l'ambassade de Chine à Rabat. Cet appui s'intègre dans le cadre du programme Contribution Déterminée au niveau National (CDN), pilier de l'Accord de Paris. Les fonds serviront prioritairement à développer des infrastructures climatiques clés, notamment par l'acquisition de radars météorologiques permanents pour améliorer la prévision en temps réel, la gestion des risques et la surveillance environnementale. Une autre dimension essentielle du plan consiste à protéger les écosystèmes oasiens et à dynamiser le développement rural. À ce titre, le prêt soutiendra la création de coopératives agricoles, la valorisation du palmier dattier, la plantation d'espèces résistantes comme le cactus, l'arganier ou l'olivier et la réhabilitation des infrastructures hydrauliques traditionnelles. Lire aussi | Leila Benali expose à Nairobi la vision du Maroc en matière de financement climatique en Afrique Au-delà des enjeux climatiques, cette initiative est aussi sociale et économique. Elle favorise l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre, renforce la résilience des territoires exposés, appuie les chaînes de valeur rurales, crée des emplois verts (notamment pour les femmes et les jeunes), et améliore la coordination institutionnelle en matière de climat. L'institution, qui se donne pour mission de financer des projets d'infrastructures dans ses pays membres, compte actuellement 110 pays membres régionaux et non régionaux, dont 19 pays africains. Le Maroc a rejoint l'AIIB en 2019.