Lors de son allocution, à l'occasion du 2e Forum d'Affaires de la ZLECAF, à Marrakech, le Chef de l'Exécutif a mis en avant le rôle intégrateur du Maroc. Pour lui, le Gazoduc Nigeria-Maroc n'est pas une simple infrastructure gazière, c'est une structure stratégique pour une industrialisation partagée dans des secteurs comme les engrais, la pétrochimie, les matériaux de construction et l'agro-industrie. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram « La ZLECAF n'est pas seulement un calendrier de démantèlement tarifaire », a déclaré le chef du gouvernement à l'ouverture de la deuxième édition du Business Forum de la ZLECAF, tenue récemment à Marrakech. Selon Aziz Akhannouch, la Zone de libre échange africaine « est une architecture qui organise à la fois la libéralisation des biens et des services, les protocoles sur l'investissement, la concurrence, la propriété intellectuelle, puis le commerce numérique et l'inclusion des femmes et des jeunes ». Notre pays, a-t-il souligné, confirme son engagement de renforcer les mécanismes à même d'encourager le libre échange et de réaliser une intégration économique durable en Afrique. « Nous nous devons, dans ce cadre, d'accorder une plus grande importance aux routes, ports, banques, plateformes numériques et autres ... », a-t-il affirmé. « Grâce aux hautes directives Royales, le Maroc consolide son statut d'acteur central et de partenaire stratégique dans le renforcement de la coopération multidimensionnelle entre les pays du continent africain. La vision du Maroc pour l'Afrique demeure constante : une Afrique maîtresse de son destin, qui transforme ses ressources en valeur ajoutée sur place et qui relie ses régions entre elles, de la Méditerranée à l'Atlantique, du Sahel aux façades maritimes », poursuit le chef de l'Exécutif. Cette vision, relève-t-il, s'est traduite par l'Initiative Royale en faveur des Etats africains atlantiques et des pays du Sahel. Le Royaume a ainsi mis ses infrastructures portuaires et logistiques au service de vingt-trois pays riverains de l'Atlantique et de leurs voisins ne disposant pas d'une façade maritime. À côté de cela, nous devons garder à l'esprit une série de projets ambitieux de nature à renforcer notre complémentarité économique et commerciale, à l'instar du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, long d'environ 6.000 kilomètres et traversant treize pays d'Afrique de l'Ouest. Ce projet « n'est pas seulement un projet d'infrastructures gazières, mais une structure stratégique de nature à préparer le terrain pour une industrialisation partagée dans des secteurs comme les engrais, la pétrochimie, les matériaux de construction, l'agro-industrie, autant de secteurs qui ont besoin d'une énergie fiable et compétitive ». Mais, une intégration sans solutions de financement, nous maintiendrait au stade de projets théoriques. « C'est là qu'intervient un autre atout du Maroc : sa plateforme financière Casablanca Finance City, qui constitue un moteur principal pour l'intégration économique en Afrique », note Aziz Akhannouch. « A cela s'ajoutent nos groupes bancaires implantés dans plus d'une vingtaine de pays africains et l'adhésion récente de Bank Al-Maghrib au système panafricain de paiements et de règlement PAPSS », a-t-il précisé. Tous ces facteurs, conclut le Chef du gouvernement, placent le Royaume en bonne position pour piloter des projets pilotes de paiements en monnaies locales en Afrique, de sécurisation du crédit export et de couverture des risques pour les PME africaines.