Les Emirats arabes unis se sont imposés en 2024 comme le premier investisseur étranger au Maroc en termes de flux net de capitaux, selon le rapport 2024 de l'Office des changes sur la balance des paiements et la position extérieure globale. En 2024, les fonds en provenance du pays du Golfe ont atteint 3,1 milliards de dirhams, soit une hausse de +57,8 % par rapport à l'année 2023 (1,9 milliard). Ces investissements représentent 18,9 % du total des investissements directs étrangers (IDE) que le Maroc a reçus, dépassant des partenaires historiques comme l'Allemagne ou la Chine, dont les flux se sont montés à environ 2,1 milliards de dirhams chacun. Au niveau national, les IDE ont connu un véritable regain d'activité, atteignant 16,3 milliards de dirhams (+52,5 % par rapport à 2023). Cette progression s'explique par une augmentation de 10,2 % des recettes IDE (43,8 milliards) combinée à une diminution de 5,3 % des dépenses associées (27,5 milliards). Le solde net s'est ainsi amélioré de 5,6 milliards par rapport à l'année précédente. Lire aussi | Maroc: 17 MMDH d'investissements étrangers en sept mois, en hausse de plus de 25% Du côté des instruments financiers, on observe un rebond notable de la dette nette (+1,9 à 7,2 milliards), ainsi qu'une hausse des titres de participation à 7 milliards de dirhams (+14,9 %). À l'inverse, les bénéfices réinvestis ont légèrement reculé, s'établissant à 2,1 milliards. Les secteurs les plus privilégiés par les investisseurs restent l'immobilier et l'industrie manufacturière, qui concentrent à eux deux près de 90,6 % du total des IDE (14,8 milliards de dirhams), répartis de manière quasi égale : 45,4 % pour l'immobilier et 45,2 % pour l'industrie. Lire aussi | Chantiers structurants et investissements. Les moteurs de la croissance au Maroc Parallèlement, les investissements directs marocains à l'étranger ont fortement chuté, passant de 12,4 milliards de dirhams en 2023 à 6,9 milliards en 2024, soit une baisse de –44,6 %. Cette divergence a profondément modifié le solde net des opérations d'investissement, qui vire à –9,4 milliards de dirhams, contre +1,8 milliard une année auparavant.