Manchester United n'a pas digéré la décision de la Fédération royale marocaine de football, qui a refusé de laisser jouer Noussair Mazraoui lors du spectaculaire match nul 4-4 contre Bournemouth lundi soir. Le club anglais espérait compter sur son latéral droit avant qu'il ne rejoigne les Lions de l'Atlas pour la Coupe d'Afrique des Nations, dont le coup d'envoi sera donné le 21 décembre. Depuis plusieurs jours, l'entraîneur Ruben Amorim et les dirigeants mancuniens multipliaient les échanges avec les sélections concernées par le départ de leurs internationaux africains : Mazraoui pour le Maroc, Bryan Mbeumo pour le Cameroun et Amad Diallo pour la Côte d'Ivoire. Après la mise à jour du règlement annoncée par la FIFA le 3 décembre, faisant passer la date obligatoire de mise à disposition des joueurs au 15 décembre, Manchester United pensait disposer d'une marge de négociation. Le Cameroun et la Côte d'Ivoire ont accepté de laisser leurs joueurs disputer la rencontre de lundi. Le Maroc, en revanche, a immédiatement appliqué la nouvelle date fixée par la FIFA et a exigé la présence de Mazraoui en sélection dès dimanche, à six jours du match d'ouverture contre les Comores. Une décision vécue comme une injustice à Old Trafford. Selon des sources internes relayées par la presse anglaise, le club estime que la sélection marocaine a privilégié une séance d'entraînement au détriment d'un match de Premier League déterminant. Manchester United a saisi la FIFA, espérant une médiation favorable, mais l'instance mondiale n'a pas contraint le Maroc à réviser sa position. La FIFA a rappelé que les fédérations et les clubs étaient invités à trouver des accords « de bonne foi », tout en précisant qu'elle examinerait chaque litige au cas par cas, en fonction du calendrier, de l'importance des matchs et du rôle du joueur concerné.