Les Emirats arabes unis réaffirment leur plein soutien à la marocanité du Sahara lors d'une session onusienne : le plan d'autonomie comme base d'une solution durable    Benguérir : Signature de plusieurs conventions pour promouvoir l'économie sociale et solidaire    "Saham Bank" voit officiellement le jour : le Maroc redessine sa carte bancaire avec un nouveau retrait français    OMPIC. L'artisanat marocain sous protection    Festival. CasaNola a pris son envol    Protection des océans. Le Sénégal intègre l'Alliance internationale Space4Ocean    Gabon. Les infrastructures se renforcent    La Guinée lance un nouvel organe électoral    Marseille et Naples jettent leur dévolu sur Eliesse Ben Seghir    Saïdia accueille la Coupe du Monde de Triathlon Moulay El Hassan    L'Hôpital Cheikh Khalifa réalise sa première opération robotique    Soins dentaires illégaux : l'Ordre des dentistes tire la sonnette d'alarme    Sahara marocain. La CEMAC réitère la position constante de ses pays membres    La Marmite tient son Festival à Lomé    Jaylann : "Ha Wlidi" fait sensation et s'impose en tête des tendances au Maroc    Ecosystèmes forestiers : le Maroc et l'Arabie Saoudite scellent un partenariat stratégique    Défense : Le Maroc et l'Ethiopie signent un accord de coopération militaire    Le Maroc nomme des attachés militaires au Kenya, Angola, Ethiopie, Argentine et Pakistan    Après l'Occitanie, d'autres régions françaises s'intéressent au potentiel économique du Sahara    Megarama Maroc lance le premier Festival du Film pour Enfants    Maroc : Partenariat entre la LNFP et LaLiga pour le développement du football    Renforcement du partenariat défensif entre le Maroc et l'Ethiopie : un accord de coopération militaire qui reflète un engagement commun pour la sécurité africaine    Casablanca-Settat installe 28 stations de dessalement, mais tiendra-t-elle ses délais ?    Le président chinois arrive à Astana pour participer au sommet Chine – Asie centrale    Marruecos: Lluvias tormentosas, granizo y ráfagas de viento bajo tormentas este martes    Akdital inaugure un nouvel hôpital de 155 lits à Rabat    Signature à Rabat d'un accord pour l'impression de 3.000 exemplaires du Saint Coran en braille    Morocco and Panama sign cooperation roadmap to strengthen ties and boost investment    La douane et la police saisissent plus de sept tonnes de résine de cannabis à Tanger-Med    « Citations classiques par Xi Jinping » diffusées dans cinq pays d'Asie centrale    Guerre Israël-Iran : plusieurs pays arabes condamnent, le Maroc s'abstient    Maroc : La région Casablanca-Settat se dote de 28 stations de dessalement    De nouvelles photos dévoilent la splendeur intérieure de la Tour Mohammed VI et l'avancement du chantier de l'hôtel Waldorf Astoria à Rabat-Salé    Ayoub Layoussifi et Zahoua Raji primés à Rotterdam pour le court-métrage «Chikha»    Casablanca : Avec Cameo cinema, le septième art en plein air fait son retour à l'Hippodrome    Les champs de lavande au Xinjiang... Un tableau naturel qui enchante les visiteurs et dynamise l'économie locale    Walid Regragui... Entre emportement populaire et exigences de construction nationale    Maes... le rappeur français embrase les réseaux avec un message fort en faveur de la marocanité du Sahara    À New York, le Maroc convoque un colloque multilatéral pour la quatrième journée internationale de lutte contre les discours de haine    Mondial des Clubs : Mehdi Taremi coincé en Iran, une crise inattendue pour l'Inter Milan    CDM (Clubs 25) : L'Espérance battu, Chelsea vainqueur !    Inde: Un vol Air India Hong Kong–Delhi fait demi-tour après un problème technique    SAR le Prince Moulay Rachid préside l'Assemblée Générale Extraordinaire de la FRMG    Panama : Les ministres de l'Agriculture, du Commerce et le chef des renseignements attendus au Maroc    Après les islamistes, le PPS «condamne l'agression sioniste contre le peuple iranien»    Marrakech Coffee & Tea Festival : La cité ocre devient capitale panafricaine du café et du thé    Real Madrid va prolonger le contrat de Brahim Diaz malgré une offre de 50M de la part d'Arsenal    Casablanca célèbre "Arouah Ghiywania": Un hommage vibrant au patrimoine musical marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



"Le Maroc a été identifié par les leaders comme l'une des plateformes les plus performantes
Publié dans Challenge le 23 - 06 - 2017

Le secteur aéronautique au Maroc est devenu en l'espace d'une douzaine d'années une véritable base aéronautique avec l'implantation de grands groupes étrangers de renoms. Moulay Hafid Elalamy, ministre marocain de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie Numérique, décrypte les avancées de cette filière, fleuron de l'industrie marocaine, et dresse les enjeux de celle-ci.
Challenge : Seize ans, c'est le temps qu'il a fallu au Maroc pour s'imposer comme une puissante montante de l'aéronautique. Ce secteur attire aujourd'hui de plus en plus d'investissements. Comment le Maroc en est-il arrivé là ?
Moulay Hafid Elalamy : Le point de départ est la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI d'un Maroc industriel positionné dans des secteurs de pointe. Les plans nationaux se sont succédé pour donner vie à cette Vision et créer les fondements de l'industrie aéronautique marocaine : une infrastructure de qualité, des programmes de formation adaptés et une réponse administrative améliorée. Ce socle bâti, la plateforme marocaine a été en mesure d'accueillir les premiers succès aéronautiques qui ont émis le signal de la forte compétitivité du Royaume. Le lancement de MATIS, joint venture Boeing et Safran en 2001, l'installation au Maroc du premier avionneur Bombardier, l'arrivée d'Hexcel ou le lancement des écosystèmes sectoriels sont autant de points d'inflexions positifs du développement aéronautique au Maroc. Le dernier en date, la signature de l'écosystème Boeing devant Sa Majesté le Roi en septembre 2016 confirme l'entrée dans une nouvelle ère aéronautique de la plateforme marocaine. Avec l'écosystème Boeing nous marquons ostensiblement le passage d'une posture de sous-traitant à celle de partenaire industriel.
Qu'est ce qui a motivé le constructeur américain Boeing à s'engager désormais sur le développement d'une plateforme de « sourcing » ?
Le secteur aéronautique vit un moment charnière, on estime la demande mondiale à près de 40.000 avions à construire d'ici 2030. Les cadences de production n'ont jamais été aussi importantes et cela pose un défi industriel majeur : l'aéronautique doit changer de schéma de production et s'orienter davantage vers le modèle de l'industrie automobile. Ce n'est pas un hasard si Boeing a sollicité Toyota pour la construction de son site de Renton qui produit la nouvelle génération du 737. De nouvelles plateformes agiles et compétitives doivent émerger, le Maroc a été identifié par les leaders comme l'une des plateformes les plus performantes. Le prérequis du travail avec Boeing était de parvenir à un accord qui n'engageait pas de commande publique en contrepartie, l'accord devait être purement industriel. Le Maroc a convaincu sur les 3 principaux critères d'évaluation de Boeing : Qualité, Livraison à temps et Compétitivité.
A quand les premières implantations dans le cadre de cet écosystème de Boeing ?
Nous avons des premiers succès enregistrés pour l'écosystème. Les accords avec les fournisseurs sont en cours de finalisation. Le salon du Bourget est l'occasion de travailler sur ces projets d'investissements pour le Maroc. Nous préparons précisément avec Boeing les rencontres investisseurs de l'écosystème au Bourget.
En 2014, le Maroc a fait de l'aéronautique l'un des secteurs prioritaires dans son nouveau plan d'accélération industrielle qui vise le doublement de cette activité à l'horizon 2020. Quel est le chemin parcouru par le secteur marocain de l'aéronautique trois ans après le lancement de ce programme ambitieux ?
Le Plan d'Accélération Industrielle (PAI) vise la mise en cohérence des secteurs industriels. Notre priorité a été de densifier la plateforme de production pour localiser davantage de valeur et rendre plus compétitive notre industrie. Pour ce faire, nous avons attiré des acteurs locomotives comme Bombardier ou Stelia qui amènent dans leur sillage de la capacité pour leurs fournisseurs et sous-traitants. Nous avons également attiré des acteurs pionniers, comme Hexcel dans les composites, qui comblent un besoin jusque-là uniquement obtenu à l'import. Ce travail d'identification des besoins importés, au passage, a été fait par les équipes du ministère aux côtés du GIMAS et nous a permis de prioriser les acteurs à cibler pour la plateforme Maroc. La croissance de l'activité enregistrée ces dernières années a été de 17%. Dans le cadre du PAI, nos industriels prévoient à présent une croissance annuelle de 18%.
Qu'avez-vous prévu en termes d'offres de formation de main d'œuvre qualifiée pour accompagner cette montée de régime ?
L'Institut Spécialisé des Métiers de l'Aéronautique et de la Logistique Aéroportuaire (ISMALA) opéré par l'OFPPT et l'Institut des Métiers de l'Aéronautique (IMA) piloté par les industriels travaillent aujourd'hui de concert. Les besoins sont tels que nous avons travaillé avec ces partenaires industriels pour activer les synergies de formations et développer des programmes complémentaires. Dans le cadre du Plan d'Accélération Industriel, 23.000 emplois devront être créés dans le secteur aéronautique. Il est impératif que ces besoins d'emplois soient pourvus en ressources adéquates. Nous avons voulu faciliter la tâche aux instituts de formation et avons ventilé ces 23.000 emplois par profil (ingénieur, opérateur, technicien...), par année et par région. Pour répondre aux besoins, nos partenaires de formation se tiennent à nos côtés : une extension de l'IMA est en cours et l'ISMALA se rapproche des industriels pour développer de nouvelles formations.
Le lancement de l'écosystème Boeing répond également à l'accélération aéronautique. Notre accord avec l'avionneur prévoit, en effet, le lancement d'un programme de formation élaboré par Boeing, financé par le Royaume, et dédié aux fournisseurs qui intègrent l'écosystème.
Votre Département a poursuivi en juillet 2015 la mise en œuvre de son Plan d'Accélération Industriel avec le lancement des 4 premiers écosystèmes industriels du secteur aéronautique en vue de développer une « supply chain » aéronautique performante et compétitive. En quoi ces écosystème, fruits d'un partenariat public-privé, ont-ils de gagnant-gagnant aussi bien pour les industriels que pour le Maroc ?
Le partenariat public-privé est la pierre angulaire du Plan d'Accélération Industriel (PAI). Il est impossible d'engager une industrie sans ses industriels ; et il est impossible, également, d'engager les industriels s'ils n'y voient pas d'intérêt. Avec le PAI, nos intérêts convergent vers la valorisation de la compétitivité des plateformes de production. L'Etat s'engage à former de manière adéquate les ressources humaines, améliorer la régulation et les interactions avec l'administration et soutenir les investissements ; les acteurs privés s'engagent à investir et créer des emplois. En somme, l'Etat offre les conditions de développement de la compétitivité nécessaire à l'investissement et à la création d'emplois des industriels.
div class="a2a_kit a2a_kit_size_32 addtoany_list" data-a2a-url="http://www.challenge.ma/maroc-a-ete-identifie-leaders-lune-plateformes-plus-performantes-85367/" data-a2a-title=""Le Maroc a été identifié par les leaders comme l'une des plateformes les plus performantes"


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.