Pour répondre aux défis actuels, le MAS Fès a élu un nouveau président, en la personne de Mohamed Bouzoubaa. L'homme d'affaires porte un projet de relance dont la pierre angulaire est une restructuration complète du club. La transparence sera l'outil principal pour mener à bien cette mission délicate. L'association sportive du Maghreb de Fès a entériné une nouvelle orientation stratégique avec l'élection de Mohamed Bouzoubaa, patron du groupe TGCC, à sa présidence. Porté à la tête du club à l'unanimité, il a présenté une méthode de gestion fondée sur la transparence et une restructuration en profondeur. Cette approche a été définie comme le levier principal pour relancer le club historique, assainir ses structures et lui permettre de renouer avec des ambitions sportives de premier plan. Dès son investiture, le nouveau président a placé la transparence au cœur de sa méthode. Il a exposé la nécessité d'instaurer des fondations solides, reposant sur des principes de bonne gouvernance, des mécanismes d'évaluation rigoureux et une redevabilité claire de la part des dirigeants. Pour Bouzoubaa, cette démarche est une condition préalable à toute relance durable. Elle vise à rétablir la confiance, tant en interne qu'auprès des partenaires extérieurs. Cette approche s'accompagne d'un appel à l'unité de toutes les composantes du club. Le nouveau bureau s'est donné pour mission de créer un climat de travail apaisé, indispensable pour se concentrer sur l'intérêt supérieur de l'équipe. La méthode Bouzoubaa consiste donc à poser un diagnostic clair de la situation actuelle pour pouvoir ensuite appliquer des correctifs efficaces et durables. Une feuille de route structurée pour la relance sportive La relance du MAS Fès s'articule autour d'une feuille de route concrète, soutenue par les instances nationales du football. Le premier axe de cette restructuration concerne le développement des infrastructures. Un projet prioritaire est la finalisation du centre de formation de l'académie, un outil jugé essentiel pour assurer l'avenir sportif du club en formant ses propres talents. Le second projet structurant est l'agrandissement du stade Hassan II. L'objectif affiché est de faire passer sa capacité d'accueil à un niveau répondant aux attentes du public du club, soit de 6.000 à 13.000 places. Ces investissements qui seront réalisés en partenariat avec la FRMF sont conçus pour doter le club des moyens nécessaires à ses ambitions, notamment celle de se qualifier pour une compétition continentale dans un horizon de deux à trois ans. Cette vision globale vise à faire converger l'assainissement administratif et la performance sportive. La méthode de restructuration inclut également une dimension sociale, visant à élargir la base du club et à renforcer l'implication de ses membres. L'assemblée du club a été marquée par la décision de réduire le coût de l'adhésion annuelle de 20.000 à 10.000 dirhams, ainsi que l'approbation de 43 nouvelles adhésions, ce qui portera le nombre des adhérents de 50 à 93. Dans ce cadre, Bouzoubaa a annoncé un projet d'atteindre 1.000 membres à terme, ce qui témoigne de cette stratégie de mobilisation. La création d'une «Commission des Sages», présidée par l'ancien dirigeant Said Belkhayat, l'un des premiers présidents du club historique, complète ce dispositif. Elle a pour but d'intégrer l'expérience et la mémoire du club dans le processus de décision, assurant ainsi une transition qui respecte son héritage tout en se projetant vers l'avenir. Un bilan et des actifs sur lesquels bâtir L'assemblée générale a également été l'occasion de présenter les rapports moral et financier de la saison écoulée. Le rapport moral a mis en lumière plusieurs points constituant une base de travail pour la nouvelle direction. Il a notamment souligné les performances notables des équipes de jeunes, avec la qualification des catégories U17 et U18 pour les phases finales de leurs championnats respectifs. De plus, l'accent mis sur le centre de formation et le partenariat stratégique conclu avec la FRMF et le groupe OCP représentent des atouts fondamentaux pour le futur. Sur le plan financier, bien que la situation globale appelle à la restructuration, avec des dettes qui dépassent 1,3 MDH, le rapport a mis en évidence des sources de revenus significatives. Les subventions obtenues s'élèvent à près de 5 millions de dirhams, tandis que les inscriptions à l'école de football ont généré plus de 1,6 MDH de recettes. Mehdi Idrissi / Les Inspirations ECO
