Mali. La DGED libère quatre chauffeurs routiers marocains, otages de Daesh    Depuis Alger, le conseil de Trump rappelle la marocanité du Sahara à Tebboune    Le FMI cite le Maroc comme repère fiscal dans son évaluation des réformes proposées à l'Arabie saoudite    Vertical s'associe avec Aciturri, actif au Maroc, pour la construction d'avion à décollage vertical    L'Espagne a-t-elle retiré son drapeau de deux ilots revendiqués par le Maroc ?    Les Etats-Unis imposent des droits de douane à l'Afrique du Sud, Pretoria redoute la suppression de 30 000 emplois    Un retour à l'Ajax après un transfert raté    La représentante spéciale de l'ONU pour la Libye salue l'engagement du Maroc pour la facilitation du dialogue inter-libyen    Palestine : Netanyahu demande l'aide du CICR pour les otages, Hamas pose ses conditions    Guerre en Ukraine : Après l'ultimatum de Trump, Witkoff attendu en Russie    Activité portuaire : nouveau cap de 130 millions de tonnes de trafic franchi au premier semestre 2025    CHAN 2024 / Groupe C : L'Algérie écrase l'Ouganda    Qualifs. Afro Basket U16 filles / Zone 1 : Le Maroc domine l'Algérie et se qualifie pour la phase finale    Vague de chaleur et averses orageuses du lundi au vendredi dans plusieurs provinces du Royaume (bulletin d'alerte)    Rentrée scolaire : l'Alliance des libraires dénonce des publicités mensongères de réductions sur les fournitures    Festival de Tbourida de Bir Jdid, ou quand les Sabots racontent l'Histoire !    Revue de presse de ce lundi 4 août 2025    Une réponse on ne peut plus claire du conseiller de Trump, Massad Boulos, adressée, qui plus est, à un média algérien : Le Sahara est marocain et l'unique base de solution reste l'initiative marocaine d'autonomie.    HCP: Plus de 72% des actifs se trouvent dans 5 régions du Maroc    Cristiano Ronaldo veut Greenwood à Al Nassr    La Spice Girl Mel B célèbre son deuxième mariage à Marrakech avec une touche marocaine    Une pétition française dénonce une campagne de dénigrement visant Achraf Hakimi    Crédits: Les détails de l'endettement des Marocains en 2024    Le Maroc s'invite dans l'aviation du futur aux côtés de Vertical Aerospace et Aciturri    Abdellah y Zakaria Ouazane firmarán nuevos contratos con el Ajax    Marhaba 2025 : Number of passengers traveling to Morocco rises by 4.1%    Marruecos: El subempleo corroe el mercado laboral, el desempleo femenino sigue en aumento    Alerte météo : vague de chaleur et averses orageuses de dimanche à vendredi dans plusieurs régions    Mufti d'Al-Qods: L'aide envoyée par Mohammed VI, un acte de soutien concret à Gaza    L'ICESCO lance le deuxième concours de poésie «Villes de poèmes»    Etats‐Unis : préparatifs en cours pour un commandement militaire autonome en Afrique, le Maroc envisagé comme siège    Canicule : Alerte en Espagne et au Portugal    Le Maroc présente les ambitions atlantiques du roi Mohammed VI au Forum parlementaire d'Awaza    Affaire Airbnb dévoile les manœuvres de l'Algérie et de ses relais étrangers    Abdellah et Zakaria Ouazane vont signer de nouveaux contrats avec l'Ajax    Dette : les OPCVM, premiers créanciers du Trésor    Le consul d'Algérie à Lyon refuse d'émettre des laissez-passer depuis un an selon la préfète du Rhône, tollé en France    Education Gloires et déboires d'une réforme à contre-la-montre [INTEGRAL]    Le conseiller spécial américain Massad Boulos salue l'attachement du Maroc à la stabilité régionale avant sa visite à Rabat    Brahim Diaz préfère le Real Madrid aux offres saoudiennes    Le Maroc importe 15 000 tonnes de silicates et conserve 13 % des parts d'importation régionales dans la zone MENA    Le Moussem Moulay Abdallah Amghare se pare de magnifiques sculptures de cheval et de faucon en vue de l'ouverture    Mauritanie : L'Algérie a-t-elle exercé des pressions pour bloquer l'accès à un média ?    En hommage à l'art et à la fraternité maghrébine : Le Syndicat Professionnels Marocain des Créateurs de la Chanson Marocaine célèbrent la fête du trône en Tunisie    Diaspo #400 : De Paris à Sydney, Jamal Gzem met en image les histoires humaines    Festival des Plages Maroc Télécom : Réussite de l'Edition Spéciale Fête du Trône    Casablanca accueille la 1ère édition du festival AYTA D'BLADI    «Vallée des vaches» : Le Maroc documente des gravures bovines inédites à Tiznit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Carburants : ce que l'Etat doit faire mais ne fait pas encore
Publié dans EcoActu le 12 - 04 - 2022


Ecrit par Imane Bouhrara |
Les prix des carburants sont une véritable épée de Damoclès suspendue au-dessus de notre économie et généralement du pouvoir d'achat du citoyen marocain. Les hausses récentes sont-elles pour autant dues essentiellement à la volatilité des cours à l'international ?
Depuis toujours, le facteur énergie a joué contre la compétitivité économique du Maroc, pays dépendant des marchés extérieurs. Certes le Royaume s'est inscrit dans une démarche de décarbonation et de transition énergétique mais le hic est que nous sommes toujours tributaires des énergies fossiles, qui, elles, sont très sensibles à la géopolitique.
Cette volatilité récente provoquée d'abord par la reprise économique post-Covid mais accentuée par la guerre en Ukraine a opéré une grade pression sur l'approvisionnement et au niveau national a remis sur la table le dossier très épineux des hydrocarbures.
En effet, cette hausse n'est pas seulement la résultante de facteurs exogènes.
La libération des prix des carburants sous l'ère Benkirane, sans aucune prévision d'avenir, sans aucune planification préalable, sans impliquer les différentes parties, sans établir de mécanismes réels et clairs de concurrence entre les différents acteurs du secteur, et sans aucun effort d'investissement dans les infrastructures de stockage, notamment avec cession injustifiée.
La raffinerie de pétrole « La Samir » et sa grande capacité de stockage, et au regard d'un système fiscal déséquilibré, en plus du système juridique contourné qui encadre la vente et la distribution des hydrocarbures, a soumis le pays aux fluctuations du marché international, et presque incapable de faire face à une crise d'urgence dans la région, soutient l'Observatoire de l'Action Gouvernementale (Otrago).
Autant d'éléments qui au fil des ans ont favorisé la situation que nous vivons aujourd'hui. Et les mesures d'atténuation décidées par le gouvernement pour y faire face en ciblant certaines catégories comme les transports sont tout sauf suffisantes.
Si le gouvernement actuel n'est pas responsable dans cet état de fait, cela ne l'absout pas de sa responsabilité actuelle et future à prendre les mesures nécessaires pour éviter la reproduction du scénario actuel marqué par des hausses successives et des prix records à la pompe.
Déjà, sa réaction reste à ce jour mitigée. Comme observe OTRAGO, le gouvernement en plus de rejeter toute mesure de protection du consommateur marocain, notamment celles liées à la fiscalité des carburants, sachant que 40% du prix des carburants sont constitués de la taxe sur la consommation intérieure et de la taxe sur la valeur ajoutée, a fait montre de réticence pour discuter de la crise du carburant au Parlement et son incapacité à impliquer les différents partis politiques dans la recherche de solutions appropriées pour surmonter la crise.
Aussi, prétextant la réforme de la loi sur la concurrence qui n'est certainement pas pour demain, il n'a opéré aucune intervention au niveau de la régulation de la concurrence et la détermination des marges bénéficiaires des distributeurs, et sa clémence sur les conditions de stockage prévues par la loi.
Par ailleurs, à ce jour, il n'existe pas les prémices d'un début de solutionnement de cette problématique ni sur les orientations futures pour corriger la situation créée par la libéralisation des prix du carburant et la situation juridique qui transcende la vente et la distribution des carburants.
Enfin, le gouvernement n'a pris aucune mesure pour soutenir les propriétaires de stations-service et les aider à continuer d'approvisionner le marché en pétrole, car ils sont le maillon le plus faible du cycle de vente et de distribution des carburants.
Et pourtant le gouvernement n'a pas les mains liées puisqu'il peut prendre des mesures à court et à long termes.
Dans l'immédiat, il est recommandé selon Otrago de poursuivre l'accompagnement des professionnels par le carburant professionnel, renforcer les mécanismes de suivi et permettre aux vrais acteurs d'accéder à l'accompagnement.
Aussi, l'Etat doit faciliter l'accès des propriétaires de stations-service aux financements bancaires et les aider à continuer à approvisionner le marché en produits pétroliers.
Mais aussi et surtout, il faut réviser ou geler les taxes appliquées sur les carburants pour une période de deux ou trois mois à l'horizon de la stabilité des prix des carburants au niveau international.
Ces mesures immédiates doivent être accompagnées par d'autres à plus long terme, notamment trouver une solution au problème de la raffinerie de Mohammedia, afin d'augmenter les capacités de raffinage et de stockage des hydrocarbures au Maroc.
Pour Otrago, le gouvernement doit contraindre les acteurs du secteur des hydrocarbures à accroître leurs investissements dans le domaine du stockage.
Il ne faut pas également perdre de vue l'importance d'une réduction progressive de la valeur fiscale appliquée aux produits pétroliers, pour permettre de renforcer le pouvoir d'achat des citoyens. Sans oublier l'amélioration des conditions de concurrence entre les différents acteurs dans le domaine des hydrocarbures, et imposer des mécanismes plus transparents pour assurer l'équilibre des prix et des profits.
Et plus généralement, il faut accorder un intérêt particulier à l'amélioration des services de transport public, afin de réduire la consommation intérieure des produits pétroliers et mettre en place des conditions attractives à même d'encourager l'utilisation et l'acquisition de voitures électriques.
Par ailleurs, cette crise a montré une fois de plus le choix pertinent d'enclencher une transition énergétique qui a besoin aujourd'hui de plus d'investissements pour réduire la dépendance au pétrole et assurer la sécurité énergétique.
Le risque aujourd'hui est de voir ce dossier remis aux calendes grecques face à un retour à la normale du prix du baril. Mais il faut garder à l'esprit que l'absence de mesures concrètes se traduit par un coût que continueront à supporter la compétitivité de l'économie et la bourse du citoyen.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.