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La confiance
Publié dans EcoActu le 15 - 01 - 2019

peut être vue de plusieurs manières : d'abord, une confiance en soi ; ensuite, la confiance vis-à-vis des autres qu'ils soient des individus, des collectifs (famille) ou des institutionnels (Etat, organisations représentatives...) ; enfin, la confiance dans l'avenir. Une personne qui a confiance en elle-même est nécessairement mieux préparée à faire confiance aux autres. Sa force intrinsèque l'y incite. Et à chaque fois que la confiance règne entre individus et vis-à-vis des institutions, cela ne fait que créer les conditions de la stabilité et de la cohésion nationale. A contrario, à chaque fois que la confiance se détériore, il devient difficile, voire impossible de procéder à des régulations sociales en vue de résoudre un certain nombre de conflits ou de malentendus qui risqueraient de surgir à un moment ou à un autre. Par conséquent, la confiance est un signe de progrès, d'engagement citoyen autour d'un projet collectif et de responsabilité éthique. Elle est le ciment des organisations sociales. Le plus grand danger qui guette un pays réside dans la perte de confiance.
Qu'en est-il concrètement au Maroc ? En se référant à un rapport publié récemment (septembre 2018), nous pouvons déceler un certain nombre d'indicateurs fort utiles à ce sujet. S'agissant de la confiance interpersonnelle, elle est située à un niveau très faible. Ainsi, les Marocains préfèrent être prudents avec les gens plutôt que de faire confiance à leurs concitoyens. Cette donnée ne tombe pas du ciel subitement. Elle mérite d'être analysée en profondeur. Une chose est cependant certaine : cette méfiance qui règne entre les citoyens est le produit d'une extension de rapports mercantilistes et utilitaristes où l'intérêt individuel tend à l'emporter sur l'intérêt collectif.
Le même sentiment se vérifie au niveau des instituions à de rares exceptions. Ainsi, les Marocains, nonobstant une légère amélioration au cours des dernières années, notamment depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle constitution, ne font pas beaucoup confiance dans le système judiciaire, et encore moins dans les institutions représentatives : partis politiques, parlement et gouvernement. Ce qui n'est pas de bon augure pour l'évolution de notre jeune démocratie qui a besoin plus que jamais pour son mûrissement d'institutions réellement représentatives et jouissant d'une grande confiance et d'une adhésion de masse des citoyens. D'ailleurs, le taux de participation aux élections ne cesse de dégringoler au fil des scrutins, sans perdre de vue ceux qui donnent leur voix moyennant des sommes sonnantes et trébuchantes !
Face à ces éléments inquiétants, les Marocains demeurent attachés dans leur écrasante majorité à certaines institutions que l'on qualifierait de traditionnelles comme la famille et la nation.
La famille, comme cellule de base, ne s'est pas effritée sous l'effet de la désintégration des rapports sociaux de production et d'échange traditionnels (précapitalistes). Elle continue d'exister et de jouer son rôle protecteur et stabilisateur. C'est un lieu où se manifeste un très haut degré de confiance avec un lien de solidarité très fort qui domine les autres liens sociaux. Pour combien de temps encore ? Personne ne peut le prévoir !
A côté de la famille, on relève chez les Marocains un attachement total à la nation dans ses composantes historique et spirituelle. Même dans les moments de colère et de mécontentement, aucun citoyen n'ose toucher à la nation et ses constances fédératrices.
Cela est important, mais ce n'est pas suffisant. Il convient absolument de généraliser la confiance à d'autres champs pour libérer les esprits et mettre fin aux attitudes négatives de suspicion qui risqueraient d'anéantir toute velléité de changement. Retrouver confiance, n'est pas une mince affaire. Il faut des signaux forts et des actions concrètes sur le terrain de nature à produire un électrochoc : corriger partout les dysfonctionnements, lutter contre les injustices de toutes sortes qu'elles soient entre groupes sociaux, entre sexes, entre cultures, entre générations, ou entre territoires. De toutes les façons, nous avons besoin de ces rapports de confiance pour aller de l'avant.
Par Abdesslam Seddiki,
Universitaire et ancien ministre de l'Emploi et des Affaires sociales


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