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Marché de la dette privée : pourquoi 2020 et 2021 s'annoncent-elles plus prometteuses ?
Publié dans EcoActu le 10 - 07 - 2020

Le choc de la pandémie Covid-19 risquerait de frapper très fort notre économie. Dans un tel contexte, le système financier, à travers toutes ses composantes, devrait jouer un rôle déterminant dans la stratégie de relance post Covid-19. Toutefois, l'accès limité des entreprises à la dette privée, devrait représenter un facteur de blocage.
Les analystes de CDG Capital se sont ainsi penchés sur l'évolution du marché de la dette privée au cours des dernières années et ses perspectives suite à la crise sanitaire. A ce titre, il a été rappelé que le marché de la dette privée a connu une évolution particulière au cours des quatre dernières années et ce suite à l'allègement des besoins de financement du Trésor public, depuis 2015 avec l'engagement de la réforme de la compensation. « Ce marché a permis une levée de fonds sur les différentes maturités, aussi bien aux entreprises financières que non financières, particulièrement les banques pour le renforcement des fonds propres et la couverture de leur déficit de liquidité et les Entreprises et Etablissement Public (EEP) pour le financement de leurs besoins importants d'investissement », annoncent les analystes.
Après l'accalmie, l'euphorie
En résumé, l'année 2019 a été marquée par un rebond significatif des émissions de la dette privée, particulièrement des Titres de Créances négociables (TCN). Cette année, faut-il le rappeler, a été marquée par plusieurs facteurs favorisant une euphorie du marché de la dette privée, dont principalement :
Une atténuation des besoins de financement du Trésor public, dont une part importante a été couverte par des ressources externes, en l'occurrence la sortie à l'international d'une valeur avoisinant les 11 Mds de DH, réalisée en mois de novembre, et les tirages sur les prêts bilatéraux accordés par les institutions financières internationales (Banque mondiale et la BAD). Cette situation a générée une correction baissière des taux BDT utilisés comme base pour le calcul des taux des émissions de la dette privée ;
La hausse des besoins des Entreprises et Etablissements Publics (EEP) engagés sur des investissements pluriannuels avec des besoins de financement importants à l'image de l'ONCF, ADM et le Fonds d'équipement communal (FEC) ;
Un accroissement du besoin de financement des entreprises aussi bien financières que non financières en liaison avec d'une part, une accentuation, au cours de l'année du besoin de financement des banques mesuré par le déficit de liquidité du système bancaire, ayant atteint un niveau historiquement important de 108 Mds de DH en mois d'août, et d'autre part, la hausse des besoins de financement des entreprises non financières expliquée par l'importance des délais de paiement et la morosité économique, particulièrement dans certains secteurs à l'image de l'immobilier, dont quelques principaux acteurs sont considérés comme des émetteurs classiques sur le marché.
En quelques chiffres, en 2019, les levées brutes sur le marché de la dette privée ont avoisiné les 86 Mds de DH contre seulement 65 Mds de DH une année auparavant. Ce fort accroissement provient quasi-entièrement de la hausse significative des émissions de TCN, de 51% en glissement annuel à 61 Mds de DH, contre 4% pour les obligations à 25 Mds de DH.
En ce qui concerne le coût de financement, les taux à l'émission des titres de dette privée ont globalement régressé, à des rythmes différenciés, selon l'appréciation des primes de risque. Aussi, selon le type de titre, la dynamique du marché de la dette privée semble alimentée par plusieurs variables exogènes, notamment l'évolution du déficit de la liquidité bancaire, la distribution des crédits, les exigences en fonds propres des banques et l'investissement des EEP.
Quid des prévisions ?
Après une analyse détaillée du marché de la dette privée, les analystes prévoient que les deux prochaines années 2020 et 2021, s'affichent prometteuses compte tenu d'une part, de l'importance des tombées, particulièrement en 2020, ainsi que l'amélioration des conditions de financement et d'autre part, l'orientation de certaines variables explicatives, sous l'effet de la pandémie Covid19, principalement le fort creusement prévu du déficit de liquidité bancaire et la hausse des besoins de financement des EEP.
« La pandémie Covid19 a fortement impacté le marché financier national, notamment son cadre d'évolution avec une orientation expansionniste de la politique monétaire aussi bien en termes d'injection de liquidité que de baisses du taux directeur, et l'affaiblissement des taux de rendement des autres classes d'actif sous l'effet d'un recul de la demande », expliquent les analystes. Parallèlement, la situation des différents acteurs, faisant appel au marché de la dette privée pour combler leurs besoins de financement, devrait se détériorer en raison de la conjoncture économique difficile et leurs engagements financiers à caractère exécutif.
En outre, les tombées de la dette privée devraient s'accroitre de 15% en 2020 contre seulement 7% enregistré l'année précédente, pour s'établir à 54 Mds de DH contre 47 Mds de DH en 2019. Cette tendance couvre une hausse des tombées de TCN de 18%, à 41 Mds de DH et de 10% pour les obligations à 13 Mds de DH.
L'augmentation des tombées de TCN s'explique, dans une large mesure, par la hausse de celles relatives aux CD de 10% à 32,8 Mds de DH et celles des BSF de 64% à 6,4 Mds de DH.
Concernant les variables explicatives de la dynamique des différents compartiments du marché de la dette privée, l'orientation semble globalement favorable laissant présager une amélioration des émissions au cours des deux années 2020 et 2021.
Au-delà de l'accentuation des besoins de financement des différents acteurs du marché de la dette privée, ce scénario de reprise semble également appuyé par l'amélioration du coût de financement en lien avec :
Les multiples baisses du taux directeur, notamment celles de mars 2020 de 25 Pbs et de juin de 50 Pbs, avec des perspectives de révisions à la baisse supplémentaires au cours des deux années 2020 et 2021 ;
La poursuite de la correction baissière des taux BDT, utilisés comme base de calculs pour les émissions de la dette privée, avec un recul quasi-similaire à celui du taux directeur ;
La pénurie des opportunités de placement, ce qui devrait orienter les investissements vers les produits de taux, particulièrement les BDT et la dette privée jouissant de la garantie de l'Etat et d'une bonne qualité de signature.
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