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Financement de l'éducation : à la recherche d'un nouveau modèle
Publié dans EcoActu le 05 - 12 - 2020

Dans un contexte marqué par la rareté des ressources financières et l'apparition de nouveaux besoins, le financement du système éducatif, levier important du développement économique se pose avec acuité.
Et pour cause : l'Etat à lui seul, avec ce qui est alloué par le budget général, ne peut réaliser l'intégralité des infrastructures dont a besoin un système éducatif pour répondre à des besoins sans cesse croissants. C'est dans ce cadre que s'inscrit l'organisation ce samedi 5 Décembre du Webinaire sous la thématique : « Financement du système éducatif : quelles innovations ? » Ont intervenu lors de ce webinaires organisé conjointement par la Trésorerie générale du Royaume et Fondafip des personnalités aussi bien nationales qu'étrangères avides d'échanger leurs expériences et de se lancer la réflexion sur l'élaboration de nouveaux modèles en phase avec la conjoncture actuelle post Covid.
L'éducation au service de la politique
De prime abord, il convient de rappeler que le financement de l'éducation vient suite au financement de la santé lors du colloque du 26 septembre dernier. L'enjeu bien entendu est de repenser les finances publiques en faveur des secteurs sociaux névralgiques pour le développement du pays.
Dans son intervention, le trésorier général du Royaume Noureddine Bensouda s'est attardé sur un point ô combien important mais qui n'est souvent pas abordé ou effleuré timidement. Il s'agit de l'influence de l'éducation sur la vie politique. « Lorsque cette relation est abordée, c'est souvent pour débattre de l'impact du niveau académique chez la seule élite politique. Alors que l'impact de la qualité de l'éducation sur la base électorale, que sont finalement les citoyens, est fondamental », rappelle à juste titre N. Bensouda. D'après ses propos, par le biais de l'éducation, le citoyen dispose de plus d'outils pour jouer pleinement son rôle d'acteur, voire, d'agent de changement dans sa communauté, aussi bien sur le politique économique et social que politique.
Dans ce sillage, il sied de rappeler tout de même que l'éducation figure parmi les composantes essentielles de l'Indice de Développement Humain à savoir l'éducation, la santé et la richesse matérielle.
Lire également : FINANCEMENT DE L'EDUCATION : LE PLAIDOYER DE SAID AMZAZI
Et si l'on s'adaptait au digital !
A son tour, Chegri Badre Eddine, Vice-Doyen chargé de la formation continue à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat-Souissi explique qu'à l'aune de la crise sanitaire liée à la pandémie, l'enseignement à distance s'est érigé en une alternative pour plus de sécurité sans pour autant interrompre le bon déroulement des cours. Autrement dit, de nouveaux besoins, gravitant autour de l'éducation, sont apparus nécessitant des financements. Considérés comme étant accessoires avant la pandémie, ils sont devenus indispensables.
« Covid-19, fut le prélude à la naissance de nouvelles formes d'innovations dans l'enseignement universitaire », annonce Chegri. Il énumère ainsi les nouveaux besoins :
* Remise en cause des capacités des établissements d'enseignement en termes d'infrastructure (intra-muros) ;
* Prise d'importance systématique par le « digital » et des plateformes (formes numériques de ressources pédagogiques) dans le contenu et le contenant pédagogique et d'éducation et dans les politiques éducatives et de formation universitaires (de masse) ;
* Intérêt pris par la formation à distance comme un investissement technique et pédagogique majeur en la période ;
* Intérêt pris par la nécessité de développement des enseignants compétents et d'un suivi de leurs acquis et production.
Ces nouveaux besoins sont devenus indispensables pour assurer l'égalité des chances et faire jouer à l'éducation son rôle d'ascenseur social. A ce titre, il est temps de penser à un nouveau modèle de développement adapté à la réalité parce qu'une recette toute faite n'existe pas. Il est temps que le secteur privé soit un acteur majeur, un acteur robuste pour mettre en place une infrastructure à même d'absorber une population estudiantine en crescendo.
C'est le cas de l'Univesité publique au Maroc. Il donne l'exemple sans plus de la privatisation de l'éducation tout en se posant la question si elle serait une rupture ou une complémentarité avec l'existant. Il lance la réflexion pour étudier les tenants et les aboutissants d'un pareil modèle. Il donne l'exemple des pays qui ont choisi la décentralisation du système éducatif et qui l'on bien réussi.
Au Maroc, au cours des dernières années nous avons assisté à une effervescence d'Universités privées qui se sont basées sur le partenariat public-privé. Les réformes des deux dernières décennies marquent le passage de l'éducation en tant que bien public à un investissement privé. Dans les pays francophones voisins, la privatisation a reçu un accueil mitigé. Par exemple, en Algérie et en Tunisie, le nombre d'élèves fréquentant les écoles privées au niveau primaire est considérablement plus faible et n'a augmenté que très lentement. Au Maroc, le coût de l'éducation dans les universités privées demeure exorbitant en faveur d'une poignée d'étudiants nantis. Les autres recourent à l'éducation dans le système public qui malheureusement laisse tant à désirer.
Loin de mener des analyses critiques « négativistes », il serait sage de :
Adopter une posture « actionnaliste », d'expérimentation de modèles de financement du changement ;
Percevoir dans cette dynamique un cercle vertueux et un changement en faveur de la qualité, la production d'un modèle hybride et soutenable économiquement ;
Renforcer la collaboration et intégrer cette dynamique dans le développement d'un modèle de l'enseignement supérieur plus robuste et capable de répondre par une offre riche et variée aux normes sophistiquées ;
Booster la réforme advenant du bachelor par des programmes de mise en situation professionnelle où le digital a toute sa place (l'expérience des oraux à distance et des capsules vidéo pour évaluer des mastérants et des doctorants en témoigne vivement).
Lire également : FINANCEMENT DE LA SANTE : LES MENAGES MAROCAINS CONTRIBUENT À PLUS DE 50% !


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