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Plan de relance de 120 Mds de DH : pourquoi l'impact est peu perceptible sur l'inflation
Publié dans EcoActu le 13 - 01 - 2021

Les risques inflationnistes restent contenus sur le court terme, et pourraient se limiter à la formation potentielle de bulles inflationnistes sur certaines catégories d'actifs sur le moyen et le long terme.
Dans le cadre de l'opérationnalisation des Hautes Orientations Royales du discours du Trône, le Ministère de l'Economie et des Finances, a élaboré un plan de relance global et intégré, qui vise l'accompagnement d'un redémarrage progressif de l'activité économique nationale. A cet égard, l'Etat a prévu une injection de liquidité dans l'économie nationale estimée à 120 Mds de DH, dont 75 Mds de DH, sous format de crédits garantis par l'Etat et 45 Mds de DH affectés au Fonds Mohammed VI pour l'investissement.
Cet apport est ainsi composé d'un financement bancaire à hauteur de 75 Mds de DH, sur la base d'un mécanisme de garantie géré par la CCG, et dont la distribution sera assurée au profit des entreprises privées et publiques et d'un apport financier de 45 Mds de DH accordé par l'Etat, les investisseurs institutionnels et les institutions financières internationale.
Dans une note récente et sur la base d'un certain nombre d'hypothèses, les analystes de CDG Capital décryptent les enjeux et impacts macro-économiques potentiels que pourrait avoir cette nouvelle injection de liquidité dans l'économie. Une première lecture permet d'après eux de relever que le plan de relance s'articule autour de deux grandes priorités : d'une part sur le court terme, soutenir l'activité des entreprises en finançant leurs besoins en fonds de roulement en vue de surmonter les effets de la pandémie et d'autre part, aider les entreprises privées et publiques à investir, alimentant ainsi une reprise de l'activité économique sur le long terme.
CDG Capital analyse quels risques inflationnistes pourrait présenter le plan de relance, ainsi que les mécanismes de diffusion potentiels de la liquidité supplémentaire dans le tissu économique marocain. Par ailleurs l'apport de l'Etat, bien que moins important, ne sera pas sans un certain nombre de défis budgétaires à relever par le Ministère de l'économie et des Finances.
Les risques inflationnistes restent contenus sur le court terme, et pourraient se limiter à la formation potentielle de bulles inflationnistes sur certaines catégories d'actifs sur le moyen et le long terme...
D'après les analystes, l'évolution de l'inflation au Maroc, suivie par l'Indice des Prix à la Consommation (IPC), dépend dans une large mesure du comportement de la composante alimentaire, aussi bien de par son poids prépondérant dans la structure du panier (44,8%) que de sa volatilité tributaire aux résultats de la campagne agricole. Par conséquent, l'inflation est plus exposée, sur le court terme à des chocs d'offre alimentaire qu'à la demande ou bien à une impulsion monétaire.
L'ensemble des facteurs déterminants de la consommation intérieure seraient toujours impactés par la crise en 2021, notamment la hausse prévue du chômage, le faible recul des transferts des MRE et la lenteur de la reprise des crédits à la consommation. « La conjonction de ces éléments nous oriente vers un scenario qui exclut une surchauffe des prix émanant de la confrontation offre/demande », apprend-on dans la note CDG Capital. Toutefois, la stimulation de la distribution des crédits, associée à des niveaux bas des taux débiteurs, pourrait générer une hausse des prix de certaines composantes de l'inflation non alimentaire, notamment l'habitat et les services (éducation et santé), induisant ainsi, une pression inflationniste à moyen/long terme, dont l'impact serait limité sur l'inflation globale compte tenu de la structure du panier de l'IPC.
Sur le déficit budgétaire…
La crise Covid19 et le dispositif de confinement et de fermeture des frontières ont fortement déstabilisé l'équilibre des finances publiques, particulièrement à travers une baisse conséquente des recettes fiscales contre un faible recul des dépenses ordinaires. Ajoutons à cela une augmentation des crédits ouverts au titre des dépenses d'investissement, principalement en faveur de la gestion de la pandémie et au financement du plan d'appui à la relance de l'économie nationale.
A ce titre, et selon les dernières prévisions du Ministère de l'économie et des finances, par rapport à la clôture de l'exercice 2020, publiées dans son rapport préalable au PLF 2021, le déficit public devrait s'accentuer d'environ 40 Mds de DH, passant de 3,5% du PIB en 2019 à 7,5% prévu pour cette année.
Ainsi, les recettes ordinaires sont prévues en recul de 40 Mds de DH contre une faible baisse des dépenses ordinaires de 4,3 Mds de DH, découlant essentiellement de la régression des charges de compensation et de celles relatives au fonctionnement, et un accroissement prévu des dépenses d'investissement de 7,5 Mds de DH, couvrant partiellement, la contribution du budget général au fonds Mohammed VI pour l'investissement relatif au plan d'appui à la relance économique, qui s'élève à 15 Mds de DH.
Parallèlement, l'endettement public au titre du budget général pourrait s'aggraver passant de 65% du PIB en 2019 à 76,5% un an plus tard. En effet, la contribution de l'Etat au montant total de 120 Mds de DH qui devrait financer ce nouveau plan de relance économique, notamment les 20 Mds de DH dont 15 Mds de DH du budget général et 5 Mds de DH du fonds Covid19, pourraient alourdir le déficit et l'endettement publics pour l'année 2020. Tenant compte des chiffres prévus, en 2020, du déficit et de l'endettement publics avec respectivement 40 Mds de DH et 71,6 Mds de DH, cette contribution de 20 Mds de DH explique à hauteur de 50% le creusement du déficit public et de 28% celui relatif à l'endettement au titre du budget général.
Les analystes concluent que bien qu'une vague inflationniste semble improbable dans les conditions actuelles, l'impact sur l'équilibre extérieur et celui des finances publiques est imminent, en raison de la forte dépendance de notre modèle économique aux importations énergétiques, d'équipement et de consommation et la situation budgétaire fortement déstabilisée par le recul important des recettes fiscales après le déclenchement de la pandémie.
De même, la mise en œuvre efficace de cette stratégie de relance sera confrontée à la gestion de certains risques d'ordre systémique :
* Le développement du secteur informel et la hausse de la circulation fiduciaire, qui a enregistré une hausse très importante au cours de l'année 2020 ;
* La hausse des importations et la pression qui pourrait en découler sur les réserves de changes nationales ;
* La montée des créances en souffrances et son impact sur les bilans des banques.


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