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[Entretien] Affaire La Samir : Mohammed Benmoussa brise le tabou
Publié dans EcoActu le 11 - 03 - 2021


Interviewé par Lamiae Boumahrou |
La chute de la raffinerie nationale « La Samir » continue de susciter l'indignation de tous ceux qui croient à l'impératif de sauver ce précieux joyau de l'industrie nationale. Après l'interview du ministre de l'Energie, des Mines et de l'Environnement, Aziz Rabbah, sur le dossier des hydrocarbures et La Samir, EcoActu.ma, dans une optique d'équité, a également donné la parole au Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole. Et c'est sans langue de bois que le vice-président du Front, l'économiste Mohammed Benmoussa, s'est prêté au jeu des questions-réponses.
EcoActu.ma : 7 ans après la fermeture de La Samir et 6 ans après sa liquidation judiciaire, où en est le dossier de la seule raffinerie du Royaume ?
Mohammed Benmoussa : Ce dossier est dans une situation de statut quo. L'arrêt d'activité est mortifère pour une entreprise industrielle de raffinage pétrolier, dont la valeur baisse de mois en mois à une allure vertigineuse en cas d'interruption prolongée de la production. La valeur actuelle de La Samir est estimée autour de 18 milliards de dirhams contre 21.5 milliards il y a 4 ans.
Qui perd dans cette affaire ? C'est bien entendu l'Etat qui est le principal créancier, et c'est donc l'argent des citoyens qui s'évapore. Que fait l'administration des douanes pour récupérer ses 12 milliards de dirhams de crédits d'enlèvement accordés à l'ancien actionnaire de La Samir ? Qui, au sein du gouvernement Benkirane, a autorisé cette administration à s'exposer à un tel niveau de risque sans garanties ?
Chaque Marocain est en droit d'exiger des réponses à ces questions et de réclamer des comptes au gouvernement qui est le dépositaire de la continuité de l'Etat. Plus de 30 offres ont été déposées au tribunal de commerce de Casablanca, mais aucune n'a abouti. C'est la preuve que la procédure judiciaire est condamnée à l'échec, car totalement inadaptée pour une telle affaire. En fait, le dossier La Samir est dans une impasse à cause de l'immobilisme suspect, voire coupable, du gouvernement. Ce qui pose de sérieuses questions sur l'existence d'éventuels conflits d'intérêts à l'intérieur même du pouvoir exécutif.
Bien qu'il y ait eu un engouement, au tout début de cette affaire, avec le dépôt d'une dizaine d'offres, mais aussi malgré les efforts du tribunal de commerce, jusqu'à ce jour il n'y a toujours pas de repreneur. Quelle analyse faites-vous de cette situation ?
En réalité, ce sont plus de 30 offres qui se sont manifestées, mais quelques-unes seulement étaient sérieuses et émanaient d'entités crédibles et porteuses d'un véritable projet de développement industriel pour l'activité de raffinage pétrolier au Maroc. Aucune de ces offres, aussi crédible et professionnelle qu'elle puisse être, ne pouvait réussir sans la participation active du gouvernement et sans que celui-ci ne joue un rôle de facilitation et d'orientation stratégique quant à l'avenir du secteur énergétique au Maroc. Le sauvetage de grands groupes industriels privés par les pouvoirs publics en temps de crise est une pratique courante dans les pays de l'OCDE.
Le gouvernement El Otmani semble méconnaître cette réalité. Faut-il rappeler que le gouvernement fédéral des Etats-Unis avait en 2009 temporairement nationalisé General Motors pour éviter la disparition de l'industrie automobile américaine après la crise des subprimes. Ou encore que le gouvernement allemand a nationalisé en 2009 la banque immobilière Hypo Real Estate pour lui éviter la faillite en injectant plus de 100 milliards d'euros.
On peut citer également l'exemple de l'Etat français qui a renforcé sa participation dans Air France et qui lui a accordé sa garantie pour obtenir 7 milliards d'euros de prêts bancaires, ou le cas d'Alitalia qui est maintenue sous respiration artificielle par le gouvernement italien, lequel envisage de plus en plus de nationaliser cette compagnie aérienne pour la sauver.
Enfin, comment ne pas exiger du gouvernement marocain de tout tenter pour sauver La Samir, lorsqu'on songe qu'elle fut un joyau précieux de l'industrie nationale, offert aux Marocains au lendemain de l'indépendance par le défunt Roi Mohammed V sous le gouvernement Abdellah Ibrahim et Abderrahim Bouabid et que l'Etat n'est pas totalement étranger au collapse de cette entreprise en raison des manquements graves de contrôle relevés au niveau de certains ministères et de certaines administrations publiques ?
Le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie La Samir accuse le gouvernement de participer à la mort irrévocable de la raffinerie. Pourquoi l'Etat doit-il reprendre une entreprise qui croule sous les dettes ?
Je viens de vous le dire. L'Etat a d'abord une obligation morale de respect pour la mémoire des grands bâtisseurs du Maroc post indépendance et de réparation de ses propres manquements et de ses propres turpitudes. Ensuite, l'Etat doit sauvegarder les finances publiques et défendre l'argent des contribuables. Il est le principal créancier de La Samir avec une quote-part de plus de 60% des 44 milliards de dirhams dus par cette entreprise.
Enfin, il doit veiller à un rééquilibrage des rapports de force dans le secteur des hydrocarbures en assurant une activité de raffinage et de stockage sur le territoire national, pour garantir l'indépendance énergétique du pays, protéger le pouvoir d'achat des citoyens et sauvegarder la compétitivité coût des TPME.
Quel est l'impact de l'inactivité de La Samir sur plan économique ainsi que sur la sécurité énergétique du pays ?
Cet impact est considérable. Les citoyens paient en moyenne un dirham le litre plus cher qu'il ne devrait l'être. Et cela dure depuis la funeste libéralisation du secteur en décembre 2015. L'importation et la distribution des hydrocarbures est une machine à sous pour les grands opérateurs qui agissent dans le cadre d'un oligopole aux pratiques suspectes, ce qui leur a permis d'engranger plus de 37 milliards de dirhams de profits illégitimes et immoraux avec la bénédiction du gouvernement.
Je vous rappelle que les stocks de sécurité ne sont pas assurés, les stocks réels ne dépassant guère 1 mois de consommation nationale alors que la loi prévoit 90 jours minimum. Enfin, des doutes sérieux portent sur la qualité des produits livrés aux stations-service et leur conformité aux normes environnementales. Sans oublier la pratique de la vente des carburants sur le marché noir, que la fédération des propriétaires et gérants de stations-service vient de dénoncer, pointant du doigt certaines compagnies qui fourniraient à prix cassés des intermédiaires de l'informel.
Il semble que l'Etat ait pris sa décision et ne compte pas faire ce pas notamment après son rejet de la proposition de loi relative au transfert des actifs de la société La Samir à l'Etat marocain déposée par plusieurs partis politiques et syndicats. Le gouvernement enterre-t-il définitivement la possibilité d'une renationalisation de La Samir ?
Ce rejet non justifié, non argumenté, est un déni de démocratie et un défi à l'esprit de la Constitution. Il est un pied de nez à l'institution parlementaire. Vous avez, je crois, posé cette semaine la même question au ministre de tutelle. Je vous avoue ma consternation à la lecture de sa réponse, qui est, en fait, une non réponse. Comme souvent, le ministre botte en touche sans répondre directement aux questions qui lui sont posées et se contente de réciter des éléments de langage insipides.
Quel intérêt y a-t-il à répéter à l'envi des banalités sur la procédure de traitement d'un dossier en liquidation judiciaire ? Aucun ! Sauf à témoigner des gages à certaines parties. Et puis le ministre a été dans l'incapacité de justifier pourquoi le gouvernement s'est abstenu d'activer l'article 4 de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence, ce qui lui aurait ouvert une fenêtre de tir de 12 mois pour engager une réforme structurelle du secteur.
Il s'est contenté de citer des mesurettes qui ont eu autant d'effet qu'une fourmi face à un éléphant. À vrai dire, il n'est pas question pour Le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole, ni pour les partis et syndicats porteurs des deux propositions de loi, de nationaliser La Samir mais de transférer provisoirement ses actifs à l'Etat, le temps de la redresser pour la privatiser à nouveau dans quelques années dans le respect des règles de transparence, d'égalité des chances et de concurrence libre et non faussée. Ce schéma a été adopté par plusieurs pays occidentaux, comme je l'illustrais il y a un instant. Pourquoi le Maroc n'en-ferait-il pas de même pour défendre ses intérêts ?
Rappelons que suite à la liquidation judiciaire de La Samir, le Maroc s'est retrouvé devant le Centre international de règlement des différends relatifs à l'investissement (Washington) accusé par Corral Morocco Holding d'être à l'origine de la chute de La Samir. Ne pensez-vous pas que cette affaire soit l'un des freins qui empêche le gouvernement à envisager une renationalisation ?
Encore une fois, il ne s'agit pas d'une nationalisation, mais d'un sauvetage de cette entreprise par l'Etat pour sauver les emplois directs et directs qui se chiffrent en milliers, soutenir l'écosystème économique et social de la ville de Mohammedia, sauvegarder l'indépendance énergétique du pays, protéger le pouvoir d'achat des citoyens et renforcer la compétitivité des TPME marocaines.
Quant à la procédure engagée par Corral au CIRDI contre l'Etat marocain, notre pays a tous les arguments juridiques, comptables et financiers, dont certains relèvent du pénal, pour démontrer tant la violation des dispositions du cahier des charges de la privatisation de La Samir par le repreneur saoudien en 1997, que les innombrables manquements et malversations relevés dans le pilotage stratégique et la gestion opérationnelle de l'entreprise.
Enfin, il vaudrait mieux disposer d'un outil industriel en activité pour pouvoir, le cas échéant, le monétiser à une valeur marchande optimisée si, à Dieu ne plaise, une décision de cette cour arbitrale internationale venait à être prononcée à l'encontre du Maroc.
Pour revenir à la reprise de la raffinerie, est-ce que c'est l'absence de repreneur privé qui pousse le Front à se tourner vers l'Etat pour sauver les meubles ? Certes depuis sa mise en arrêt en 2015, la raffinerie cherche toujours preneur. Toutefois qu'est-ce qui empêche le syndic judiciaire de louer les réservoirs notamment aux opérateurs nationaux qui sont tenus de disposer de 35 jours de stock ?
En théorie, vous avez raison. Rien n'empêche le syndic judiciaire de louer les bacs de stockage de La Samir à des opérateurs privés, si le tribunal de commerce de Casablanca l'y autorise, comme il le fit pour la demande émanant du gouvernement. Mais est-ce l'intérêt de cette entreprise que d'être dépecée de la sorte et d'être offerte aux grands opérateurs importateurs-distributeurs, déjà omniprésents et omnipotents dans le secteur ?
Je ne crois pas. La location des capacités de stockage de La Samir n'a pour seule vocation que de profiter des baisses de cours sur le marché international pour renflouer les finances publiques et de réaliser des rentrées d'argent frais pour l'entreprise. Une location au privé accélérerait la mort programmée du raffineur national, renforcerait la domination du cartel pétrolier et amplifierait les profits illégitimes et immoraux des grands opérateurs.
D'où l'intérêt de transférer provisoirement les actifs de La Samir à l'Etat puis de préparer dans une seconde étape, après son redressement, une nouvelle configuration institutionnelle de cette société nationale de raffinage suivant plusieurs modalités possibles lui assurant d'une part, une gestion efficace, concurrentielle et compétitive, et préservant d'autre part, les principes de souveraineté nationale et de protection du pouvoir d'achat des citoyens.
Ces modalités pourraient revêtir la forme d'une société à capital mixte où l'Etat et les salariés seraient présents au capital aux côtés d'investisseurs institutionnels et d'un opérateur industriel international, ou la forme d'une privatisation, d'une location-gérance libre, etc.
L'Etat avait décidé en juin 2020 de louer les réservoirs afin de profiter de la baisse conjoncturelle et historique du prix du baril. Or à ce jour, les contrats entre l'ONHYM et le syndic judiciaire n'ont toujours pas été signés. A quoi attribuez-vous ce retard ? Et quel est le manque à gagner ?
Je répondrai d'abord à la seconde partie de votre question. Le manque à gagner est énorme. D'abord, pour La Samir qui a perdu près de 800 millions de dirhams de revenus potentiels au titre des redevances de location, à raison de 100 millions de dirhams environ chaque mois. Ensuite, pour le budget général de l'Etat qui, faute d'avoir pu constituer des stocks supplémentaires de produits raffinés lorsque le Brent était à moins de 20 dollars le baril, aurait perdu 5 à 7 milliards de dirhams en dépenses et en réserves de change.
Quant à la mascarade de la location des bacs de stockage par l'ONHYM, car c'est bien d'une mascarade dont il s'agit, je crois qu'elle démontre, si besoin est, le niveau stupéfiant d'amateurisme atteint par l'Exécutif. Car comment peut-on présenter au tribunal de commerce une demande formelle de location des capacités de stockage de La Samir, sans avoir, au préalable, verrouillé le montage juridique de cette opération ? Et comment expliquer qu'une consultation juridique puisse durer plus de 8 mois ?
En réalité, cette double affaire de La Samir et des soupçons d'ententes illicites sur les prix des carburants liquides contient des non-dits et des zones obscures, qui sont mortifères pour la confiance que les acteurs de la démocratie représentative et participative cherchent à recréer avec les citoyens. Une nation démocratique ne peut s'accommoder d'une telle situation et doit tout faire pour que la vérité puisse se révéler aux Marocains.
Le rapport que rendra la commission constituée sur décision royale chargée d'auditer le processus d'examen et de traitement par le Conseil de la concurrence du dossier relatif aux soupçons d'ententes illicites sur les prix des hydrocarbures, comme d'identifier les sources des dysfonctionnements internes constatés au sein de ce Conseil, est de nature à contribuer à la manifestation de la vérité. Je voudrais, à cet égard, saluer la rectitude et le patriotisme du président du Conseil de la concurrence dont l'honneur, j'en suis sûr, sera rétabli par la commission royale.
Cette affaire du Conseil de la concurrence dans l'affaire des hydrocarbures sera finalement salutaire pour notre pays, car elle aura permis de mettre la lumière sur les failles du processus de désignation des membres des conseils des institutions constitutionnelles, où des considérations partisanes ou de business peuvent interférer, et elle aura démontré la nécessité d'engager une réforme radicale en la matière pour sanctuariser ces institutions et les protéger de toutes formes de conflits d'intérêts ou de trafic d'influence.
Biographie de Mohammed Benmoussa :
Il est économiste marocain, professeur universitaire de finance d'entreprise et de marché.
Il est consultant senior expert en politique économique, fiscalité et finances publiques.
Il est un homme d'entreprise, un ancien banquier et un ancien acteur du marché financier et
boursier.
Il a une très longue expérience dans les métiers de l'industrie bancaire.
Il a été Directeur Général de Wafa Bourse, Président de Wafa Immobilier, Directeur de la
Stratégie et du Développement du Groupe Wafabank, Secrétaire Général de la Banque de Détail du Groupe Attijariwafa bank.
Il a participé au milieu des années 1990 à la modernisation des marchés financiers et a
contribué à l'évolution du cadre réglementaire ainsi qu'au renforcement de la régulation
financière et boursière.
Il a été Président de l'Association professionnelle des sociétés de bourse, Vice-Président de
la Bourse de Casablanca et Administrateur du CDVM (aujourd'hui AMMC).
Il a été administrateur et Chief Economist de la C.G.E.M.
Il est membre du Parti de l'Istiqlal depuis plus de 20 ans. Il a été membre du Conseil National de ce parti durant de très nombreuses années et membre du Bureau Exécutif de l'Alliance des
Economistes Istiqlaliens. Il s'est porté candidat au poste de Secrétaire Général de l'Istiqlal en octobre 2017.
Il est Vice-Président du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de
pétrole, La Samir.
Il est Vice-Président du Mouvement Damir.
Il est membre de la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement du Maroc, désigné par
SM Le Roi.


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