Le Maroc étudie l'achat de 200 à 300 munitions rôdeuses Harop/Harpy pour 1,2 milliard de dirhams, selon la presse israélienne    Conseil de la concurrence : 174 décisions et avis traités en 2024    Gouverner par la preuve : pour un « Un seul Maroc » opératoire    Les Marocains en faveur de l'ouverture commerciale et la coopération internationale    Nord Stream : trois ans après le sabotage, les zones d'ombre demeurent    Plusieurs dirigeants étrangers en Chine pour le sommet de l'OCS    Israël cible des sites du Hezbollah dans le sud du Liban    CHAN 2024: le président de la Commission de l'UA félicite le Maroc après son sacre    Alejandro Garnacho s'engage avec Chelsea jusqu'en 2032    Sorti sur blessure, Achraf Dari pourrait manquer le rassemblement des Lions de l'Atlas    Abdellatif Hammouchi rend hommage au policier tombé à Imouzzer et annonce un appui durable à sa famille    AMMPS : interdiction des produits cosmétiques contenant du TPO    Le film "Mon Père n'est pas mort" lauréat du grand prix du Ciné Plage Harhoura    Italie : Bensaid promeut le Maroc comme destination de choix pour les tournages    Quatre terrains stratégiques entre les points kilométriques 360+04 et 368+07 affectés au projet de la ligne à grande vitesse Casablanca-Marrakech    Expropriations annoncées pour la réalisation d'un projet de transport de phosphate au profit de l'OCP dans la province de Youssoufia    Le Comité des droits de l'enfant de l'ONU poursuit la publication de ses listes de questions préalables pour le Maroc et d'autres Etats malgré les tensions financières    Liga / J3 : le Real enchaîne contre Majorque    Les services de renseignements marocains élargissent leur zone d'influence    Produits agricoles du Sahara : Un organisme allemand irrite une ONG du Polisario    La police saisit 5 000 comprimés psychotropes à Ahfir et arrête deux suspects    L'AMPPS interdit les produits cosmétiques contenant du TPO    CHAN 2024: Mohamed Rabie Hrimat, el mejor jugador, Oussama Lemlioui, el máximo goleador    Marruecos prohíbe los productos cosméticos que contienen TPO    Des parlementaires américains réaffirment la souveraineté marocaine sur le Sahara et appellent à des investissements accrus    72 % des Marocains favorables au libre-échange mondial et aux relations avec Pékin et Washington, 77 % réclament une voix africaine plus forte, selon "Afrobarometer"    Diaspo #404 : Jalal Bouzamour porte à l'écran la première génération marocaine aux Pays-Bas    CHAN. Félicitations Royales pour l'Equipe nationale championne d'Afrique    Finale CHAN-2024: Le Maroc remporte son troisième titre    À la suite de sa rencontre avec Nasser Bourita... Le congressman américain Michael Lawler salue les relations entre Rabat et Washington et réaffirme son soutien au plan d'autonomie au Sahara    Le Prince Héritier Moulay El Hassan avance avec assurance vers un doctorat en relations internationales    Salon Chine–Pays arabes à Ningxia : un carrefour stratégique pour l'économie et la culture    CHAN 2024 / Finale Maroc-Madagacar : quels arbitres ?    Officiel : Azzedine Ounahi s'engage avec Girona jusqu'en 2030    L'humeur : Alaoui et BHL à Tanger, la confusion    Secteur non financier : La progression du crédit bancaire décélère à 3,4% en juillet    Essais nucléaires : l'ONU exhorte les dirigeants mondiaux à arrêter de « jouer avec le feu »    La Guinéenne Diene Keita nommée Directrice exécutive du FNUAP    Groupe OCP : hausse du chiffre d'affaires de 29% au T2-2025    Quand le journal "Le Monde" se moque des règles d'éthique professionnelle    Le temps qu'il fera ce samedi 30 août 2025    Les températures attendues ce samedi 30 août 2025    France: 20% des vols annulés à l'aéroport d'Orly à cause d'un épisode orageux    En l'absence d'un chef désigné, la zaouïa Boutchichiya reporte son forum sur le soufisme    Bong Joon Ho to chair jury at 22nd Marrakech International Film Festival 2025    Le réalisateur sud-coréen Bong Joon Ho, auteur de Parasite, à la tête du jury du Festival de Marrakech    Aziz Akhannouch : « Des manœuvres flagrantes pour saper les acquis de notre pays »    L'Association pour la culture et l'industrie Maroc-Israël condamne vigoureusement "Le Monde" pour un article jugé offensant envers le roi Mohammed VI    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



[WebTV] Livre blanc/NMD : les dix chantiers prioritaires du Patronat
Publié dans EcoActu le 15 - 10 - 2021


Ecrit par S.E. |
Le Patronat apporte sa pierre à l'édifice et publie son livre blanc conformément aux principales orientations du rapport sur le nouveau modèle de développement (NMD), cette feuille de route que le Maroc compte adopter dans les quinze prochaines années.
De prime abord, la CGEM par la voix de son président a tenu à rappeler qu'au mois de mars dernier elle a été sollicitée pour faire part à la CMSD de ses propositions dont plusieurs ont été retenues. Il ressort donc que la CGEM adhère à plus de 90% au NMD aussi bien sur le volet économique, social que territorial.
« C'est ainsi que la CGEM a lancé en juin une réflexion générale ayant pour but de déterminer du point de vue des entreprises, des mesures concrètes de déploiement du nouveau modèle, capable de booster la confiance, de promouvoir l'initiative privée, de réactiver les ressorts de notre économie et la marche vers une croissance génératrice de valeur ajoutée et d'emplois », annonce Chakib Alj président de la CGEM.
De ce travail, ressortent 10 chantiers prioritaires, que la Confédération défendra dans le cadre de sa feuille de route. Lesdits chantiers feront d'ailleurs l'objet de discussions avec les pouvoirs publics. Il s'agit notamment de :
La mise en place des mécanismes d'accompagnement intégrés, dédiés aux TPME ;
L'instauration d'une solution de distribution de quasi-fonds propres pour réduire la sous-capitalisation des entreprises. A rappeler que suite à la pandémie, les PME marocaines se sont fragilisées et risquent fortement de ne pas disposer des capacités financières nécessaires pour se développer de manière pérenne post-Covid. « Les quasi-fonds propres, produits financiers aujourd'hui largement utilisés à l'étranger pour recapitaliser les PME en temps de crise, sont une option de financement pertinente pour répondre, de façon proportionnelle, rapide et sélective au risque du surendettement », explique la CGEM.
Dans ce sens, la CGEM préconise d'allier les capacités de l'Etat, des investisseurs institutionnels et des investisseurs privés pour injecter des quasi-fonds propres via le Fonds Mohammed VI pour l'Investissement afin de rééquilibrer les bilans des PME et entreprises performantes affectées par la crise. Des fonds sectoriels dotés de 2 à 3 milliards de dirhams pourraient être déployés pour investir des obligations convertibles avec bons de souscription d'actions (OC-BSA) auprès des PME performantes opérant dans des secteurs stratégiques (p.ex. Tourisme, Industrie).
Le changement des codes de la commande publique de manière à stimuler la demande et à promouvoir le Made in Morocco ;
Une nouvelle approche pour le développement des compétences professionnelles ;
L'accélération de la libéralisation maîtrisée du secteur électrique pour réduire les coûts et permettre la décarbonation de l'industrie ;
La consolidation du secteur de la logistique pour plus de compétitivité et l'encouragement de la productivité des ressources foncières industrielles ;
Un changement de paradigme en matière de fiscalité ;
La mise à jour du Code du Travail.
La promotion de l'innovation, de la R&D et de la transformation digitale ;
Et enfin le renforcement de l'Etat régulateur et planificateur et l'innovation dans la gouvernance locale.
L'opérationnalisation de ces chantiers et leur réussite passe nécessairement par un partenariat public-privé fort orienté essentiellement vers les résultats.
Fiscalité : pour un changement de paradigme
A l'occasion du débat, la fiscalité a focalisé l'intérêt des médias d'autant que les opérateurs ont émis plusieurs requêtes relatives aux incitations fiscales à même de garantir leur compétitivité. La CGEM pointe du doigt les distorsions dont souffre la fiscalité marocaine telles que la multitude des taxes locales, le vide autour de l'économie verte et sociale, la faible attractivité au regard des investisseurs et la confiance limitée entre les contribuables et l'administration …
D'après le Patronat, il est temps de changer de paradigme. On ne peut continuer à imposer le travail et la production qui sont mondialisées mais plus la consommation et les profits. C'est de cette manière que l'assiette va s'élargir et que les entreprises vont continuer à contribuer au renflouement des caisses de l'Etat.
Sur le plan fiscal, le choc de compétitivité peut se concrétiser à travers la suppression de la cotisation minimale, la non fiscalisation des résultats réinvestis dans l'industrie ; la neutralité de la TVA qui continue à financer l'Etat au détriment de l'entreprise ; le respect du principe du pollueur-payeur...
Décarbonation : un impératif
Le NMD pose l'objectif pour le Maroc de devenir champion régional de l'énergie bas carbone et d'atteindre un coût de l'énergie électrique pour les industries énergivores de 0,5 dh/kWh à horizon 2035. Dans cette optique, le rapport rejoint la vision exprimée par la CGEM, afin d'offrir des facteurs de compétitivité importants aux industries (en termes de coûts et de limitation de la teneur en carbone), de maximiser la valeur ajoutée locale de ce secteur économique, et de bien positionner le Maroc dans certaines chaînes de valeur internationales via la décarbonation de l'énergie, aujourd'hui essentielle pour la survie de notre industrie.
« Afin de concrétiser cette vision, ce Livre Blanc met l'accent sur la réforme du secteur et de ses acteurs et fait le plaidoyer d'une libéralisation progressive du secteur, en intégrant la moyenne tension dans le périmètre libéralisé, avec un régulateur fort, garant de la véracité des coûts et de la qualité des opérateurs », explique-t-on auprès de la CGEM.
Par ailleurs, il est également recommandé de libérer le plein potentiel de la production décentralisée, notamment en ce qui concerne l'injection de l'excédent d'énergie avec contrepartie et la possibilité d'investissement par des tiers avec faculté de vente d'électricité à l'autoconsommation.
Le Maroc, fort de ses ressources naturelles, dispose d'une fenêtre d'opportunité unique pour maîtriser ce facteur de production essentiel, permettant ainsi de placer le développement industriel dans la trajectoire voulue par le NMD.
Une chose est sûre : le nouveau modèle de développement ou la stratégie nationale à horizon 2035 ne peut réussir que si le Maroc fait de son capital humain un vrai cheval de bataille pour relever les défis aussi bien économiques et sociaux. Dans ce domaine comme d'autres, le partenariat public-privé revêt une importance primordiale. On ne cessera jamais de le dire, une économie forte a besoin de ses deux jambes pour aller de l'avant. Autrement dit, le Maroc ne peut intégrer le cercle des pays émergent avec un secteur privé en retrait pour ne pas dire boiteux.
Pour consulter l'intégralité du Livre Blanc cliquez ICI


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.