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Entretien avec H. Itaoui, DG de la Caisse Centrale de Garantie : Un souci en moins pour les PME
Publié dans Finances news le 30 - 11 - 2006

* Le fonds Istimrar permet de consolider les crédits à un taux de 5 à 6% sans aucune garantie additionnelle, contribuant ainsi à éliminer les tensions sur la trésorerie de l'entreprise.
* La Caisse a garanti plus de 5 milliards DH de crédits au profit de 1.800 entreprises, dont 85% de PME, pour des investissements de plus de 9,5 milliards DH devant générer plus de 24.000 emplois directs.
Finances News Hebdo : La problématique du financement de la PME se trouve une fois de plus au cœur des débats. Peut-on savoir comment se démarquent les actions d'aujourd'hui par rapport à celles entamées il y a quelques années?
Houcine Itaoui : Il faut rappeler tout d'abord que la question du financement de la PME a fait l'objet jusqu'ici d'un débat pour le moins houleux entre les différents protagonistes: d'une part, les entreprises qui mettent en avant l'attitude des banques vis-à-vis du risque et, d'autre part, les banques qui se plaignent du manque de projets bancables. Mais heureusement, on assiste aujourd'hui à une réelle volonté de rompre avec ces nombreux clichés pour laisser place à des relations de confiance basées sur un esprit de partenariat entre la PME et sa banque. C'est dans cet esprit qu'une large campagne de sensibilisation est lancée par Bank Al-Maghrib, le GPBM, la CGEM, la Caisse Centrale de Garantie et l'ANPME et concernera plusieurs régions du Royaume. La démarche actuelle se démarque par ailleurs par la mise en place d'une offre plus complète et plus attractive en matière d'appui aux PME, comme en attestent notamment les différents mécanismes financiers mis en place par l'Etat et gérés par la CCG.
F.N.H. : Le Fonds Istimrar est essentiellement destiné aux entreprises surendettées. Peut-on savoir quels critères exige la CCG pour se porter garante de telles entités ?
H. I. : En fait, Iistimrar est un fonds de garantie géré par la CCG et destiné à appuyer la restructuration des dettes bancaires des entreprises du secteur de l'industrie et des services liés à l'industrie qui souffrent de surendettement. Fruit de la coopération maroco-française, Istimrar s'adresse aux entreprises dont le total bilan, au titre du dernier exercice clos, peut aller jusqu'à 70 MDH. Ces entreprises doivent être en activité depuis au moins 3 ans et disposer de deux cadres au moins parmi leurs effectifs. De plus, ces entreprises doivent avoir fait l'objet d'un diagnostic stratégique et financier établi par des experts dans le domaine et concluant à leur viabilité et à la nécessité de leur restructuration financière.
Les crédits à restructurer concernent les crédits d'investissement ou d'exploitation déjà consentis aux entreprises et dont le montant global se situe entre 500.000 et 10 millions de DH. La durée de remboursement du crédit consolidé peut aller jusqu'à 12 ans, y compris un différé d'amortissement à convenir entre l'entreprise et la banque.
F.N.H.: D'après votre expérience en matière de garantie des PME, est-ce que la crise qui touche la PME ne se limite pas surtout au financement ?
H. I. : Il est clair que l'accès au financement constitue un des problèmes majeurs auxquels sont confrontées les PME, et ce du fait même des caractéristiques intrinsèques de ces entreprises : une sous-capitalisation fréquente de la PME au moment de la création, due elle-même à la faiblesse du patrimoine du promoteur et une croissance non maîtrisée s'accompagnant d'un accroissement de ses besoins en fonds de roulement et impliquant un recours massif au court terme. De ce fait, le surendettement constitue, d'une part un frein pour la mobilisation d'argent frais pour la PME et, d'autre part, un facteur de blocage pour toute opération de mise à niveau. A ce titre, « Istimrar » a été mis en place pour donner un nouveau souffle à l'entreprise. En effet, ce fonds permet de consolider les crédits à un taux de 5 à 6% et sans aucune garantie additionnelle, contribuant donc à éliminer les tensions sur la trésorerie de l'entreprise, d'où l'amélioration de la situation financière de la PME et la réhabilitation de sa capacité d'endettement, notamment pour accéder au Fonds National de la Mise à Niveau (Foman). Il faut dire qu'aujourd'hui, avec les nombreux produits de garantie et de cofinancement mis en place par l'Etat et gérés par la CCG, les différents besoins de l'entreprise sont couverts à chaque étape de son cycle de vie (création, extension, restructuration et modernisation). Aussi est-il permis d'affirmer que le problème du financement ne se pose plus avec autant d'acuité qu'auparavant et pourrait être dépassé avec la conjugaison des efforts de tous les intervenants.
F.N.H. : La création de ce Fonds Istimrar pourra-t-elle remédier aux lacunes du Foman ?
H. I. : La création du Fonds Istimrar n'a pas été motivée par des lacunes ou des insuffisances au niveau du Foman, mais plutôt par le souci de répondre à un besoin précis et exprimé depuis plusieurs années par les PME dont une bonne partie souffre d'un surendettement chronique. Il faudrait souligner dans ce cadre que les deux fonds opèrent de façon différente, car le Foman est un mécanisme de cofinancement des investissements matériels et immatériels, alors qu'Istimrar est un fonds de garantie visant la restructuration des dettes bancaires. Néanmoins, nous pouvons dire que la création d'Istimrar et le réaménagement du Foman s'inscrivent dans un objectif de complémentarité, car beaucoup de PME qui vont assainir leur situation financière en recourant à Istimrar pourront par la suite entamer un programme d'investissement en vue de renforcer leur compétitivité en faisant appel au Foman et en se basant sur les recommandations du diagnostic stratégique et financier déjà réalisé dans le cadre d'Istimrar.
F.N.H. : Quel est le bilan de la CCG en matière de garantie des fonds dédiés à la mise à niveau ? Quel est le secteur qui en a le plus profité ?
H. I. : Concernant les mécanismes de garantie des crédits en faveur des entreprises, nous avons garanti plus de 5 milliards de DH de crédits au profit de 1.800 entreprises, dont 85% de PME, pour des investissements de plus de 9,5 milliards, DH devant générer plus de 24.000 emplois directs.
Au niveau de la modernisation et de la mise à niveau des entreprises, la CCG a garanti près de 500 dossiers correspondant à un engagement global de plus de 800 MDH. La Caisse a également cofinancé avec les banques des programmes de mise à niveau avec un concours de 380 MDH qui a bénéficié à 250 entreprises, dont 85% de PME pour des investissements de l'ordre de plus
d'1 milliard de DH.
En ce qui concerne la répartition sectorielle, le secteur des industries manufacturières vient en tête, suivi des secteurs du tourisme et des services.


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