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Entretien avec Abdelkrim Khiraoui, de ARM Consultants : Le besoin d’une retraite n’est pas bien ressenti
Publié dans Finances news le 15 - 03 - 2007

* La majorité des cadres n’arrive pas à identifier et à quantifier le besoin en retraite complémentaire, étant donné la complexité des simulations.
* L’assurance retraite présente des avantages fiscaux, un taux de rentabilité minimum garantie, une disponibilité permanente des sommes investies (épargne), et plus tard, après la retraite, des liquidités (rentes mensuelles de retraite).
Finances News Hebdo : Les salariés marocains accordent peu d’importance à la constitution de leur retraite. Pourquoi ?
Abdelkrim Khiraoui : S’il est vrai que tout individu, en particulier le salarié cadre marocain, a des priorités telles que le logement, le véhicule et la scolarité des enfants, sans oublier la tendance à la consommation, il n’en demeure pas moins que la prévoyance sociale devrait occuper une place importante dans ses préoccupations, d’autant plus que la solidarité familiale ou sociale est de moins en moins au rendez-vous.
Raisonnant à court terme, la majorité des cadres se préoccupe plutôt de leur mutuelle-santé et de leur assurance-décès, notamment s’ils ont des enfants en bas âge. Or, la plupart de sociétés structurées offrent ces couvertures, à côté de la retraite complémentaire CIMR, à leurs cadres moyennant une prise en charge de la moitié de la cotisation, et intègrent de plus en plus la couverture sociale comme levier pour attirer et fidéliser les compétences. Cette habitude de partage du financement des couvertures sociales entre employeur et salarié fait que ce dernier, en particulier le cadre, est réticent à la souscription d’une couverture complémentaire individuelle et donc sans part salariale.
D’ailleurs, la majorité des cadres n’arrive pas à identifier et à quantifier le besoin en retraite complémentaire, étant donné la complexité des simulations, tenant compte des spécificités de chaque individu, et l’insuffisance de sensibilisation appuyée par des simulations qui tiennent compte du régime de retraite de base CNSS et du régime CIMR. Saluons cependant la CIMR qui a intégré dernièrement dans son relevé annuel adressé à chaque affilié, le taux de remplacement par sa pension acquise du dernier salaire déclaré, ce qui lui laisse une idée sur sa situation en temps réel !
F.N.H. : Vu les performances remarquables du rendement de l’immobilier, on a tendance à préférer l’immobilier à la retraite. Qu’en pensez-vous ?
A. K. : L’immobilier a été de tout temps, non seulement dans notre société mais aussi en Occident, considéré comme une valeur refuge, voire même de prestige. L’immobilier locatif n’est rentable que si le coût de l’emprunt (pour l’acheter) est inférieur à la rentabilité du bien; l’investissement est ainsi attractif et préférable à la constitution progressive d’un patrimoine. Cependant, la rareté du foncier dans nos métropoles, la cherté de la construction et le déclin du locatif ne facilitent pas la tâche aux investisseurs dans la pierre. L’assurance retraite, par contre, présente des avantages fiscaux, un taux de rentabilité minimum garantie, une disponibilité permanente des sommes investies (épargne), et plus tard, après la retraite, des liquidités ( rentes mensuelles de retraite). Pour les inconditionnels de l’immobilier, il peuvent se réjouir du lancement imminent, par les assureurs locaux, de contrats d’épargne-retraite en unité de compte, avec comme support des actions de sociétés civiles immobilières. Moralité : conjuguer les avantages de l’assurance-retraite à la sécurité de l’immobilier.
F.N.H. : La dernière rencontre relative à la retraite s'est essentiellement focalisée sur le secteur public. Quelles sont d'après-vous les dispositions particulières dont jouit le secteur public ?
A. K. : Le secteur public présente, en terme de prestations de retraites, plusieurs particularités qui le distinguent de celui des salariés du privé, et ce à travers plusieurs expériences internationales. En effet, les salariés du secteur public bénéficient souvent de caisses de retraites particulières, selon l'administration, l'office où l'entreprise publique à laquelle ils appartiennent.
Ces caisses offrent souvent des taux de remplacement supérieurs à ceux que l'on retrouve dans le secteur privé, et bien d'autres avantages qui viennent augmenter la pension du fonctionnaire retraité, dont on peut citer les majorations pour enfants (souvent prévues dans la majorité des caisses internes des offices), les taux de réversions et bien d'autres…
Ces constats peuvent être confirmés dans le cas du Maroc ou l'on peut, à titre d'exemple, rapprocher entre la CMR et les deux régimes privés réunis à savoir la CNSS et la CIMR. En effet, les pensions servies par la Caisse Marocaine de Retraite ne sont pas plafonnées, à l'inverse de la CNSS et de la CIMR qui prévoient des plafonds pour les pensions à servir. Cet avantage est plus sensible chez les salariés ayant des salaires dépassant le plafond de la CNSS. En plus du plafonnement des pensions, s'ajoute le taux de remplacement qui, dans le cas de la CMR, peut atteindre 75% du salaire brut après 30 ans de carrière, alors que dans le cas de la CNSS et de la CIMR un tel niveau du taux de remplacement n'est atteint que pour des salaires bas. Cet écart est d'autant plus grand en raisonnant taux de remplacement net, qui bénéficie du levier fiscal issu de l'abattement de 40 %.
D'ailleurs, une des problématiques qui s'imposent à certains offices dans le cadre des opérations de transfert des caisses internes vers le RCAR, est le niveau relativement élevé des prestations promises et qui ne peuvent être assurées par le régime accueillant, les incitant ainsi à concevoir des complémentaires-chapeau, garantissant le différentiel entre le taux de remplacement historiquement servi par ces caisses internes et celui proposé par le RCAR.
F.N.H. : Le débat a porté par ailleurs sur l'intégration du système des fonctionnaires dans un système national. Cette expérience a été couronnée de succès dans certains pays étrangers. Pensez-vous qu'un tel projet puisse s'adapter à la réalité marocaine ?
A. K. : L'expérience américaine est l'une des plus remarquables dans ce genre d'opérations. En effet, au début des années 90, on a procédé aux Etats-Unis et de façon progressive, à un transfert des régimes particuliers publics vers le régime général (Social Security). Ce dernier regroupait tous les salariés du secteur privé. Toutefois, le régime général synonyme de la CNSS chez nous, présentait un atout convaincant que n'avaient pas les caisses particulières du public. Il s'agissait de la couverture santé offerte aux retraités de ce régime, un atout majeur qui a rendu tout de même cette opération réalisable. Dans le cas du Maroc, le système de retraite du secteur privé ne dispose pas d'atouts convaincants pour intégrer les fonctionnaires dans un système général réunissant tout le salariat. A moins de concevoir un système qui améliorerait l'ancienne prestation pour les salariés du privé, contre un effort de cotisation supplémentaire et de faire adhérer les nouvelles recrues du secteur public à ce régime.


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