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Accord d'Association Maroc-UE
Publié dans Finances news le 09 - 02 - 2000

La logique de toute zone de libre-échange a pour corollaire le démantèlement tarifaire. Mieux encore, le trend baissier continuera à s'accentuer dans l'avenir. Les simulations effectuées par le Centre Marocain de Conjoncture montrent que ce démantèlemen
L'Accord d'Association Maroc-UE s'inscrit dans un contexte économique en pleine mutation marqué par une plus grande ouverture au commerce mondial. La mondialisation est devenue une logique qui préside désormais au fonctionnement du système économique international.
L'économie marocaine ne peut se soustraire à cette nouvelle tendance sans risquer la marginalisation au moment même où l'intégration dans l'économie mondiale devient un facteur de performance au plan économique.
La création de la zone de libre-échange, selon les modalités prévues par l'Accord d'association conclu avec l'Union Européenne, marque une révision profonde de l'organisation des relations du Maroc avec ses partenaires européens, telles qu'elles ont été pratiquées jusqu'ici. Les questions qui reviennent le plus souvent à ce propos ont trait en particulier aux conditions de faisabilité de l'Accord et à ses retombées sur l'économie nationale aussi bien aux plans macro-économique que sectoriel.
Le choc exogène que constitue la baisse des tarifs douaniers affecte en effet les prix relatifs et modifie les comportements de production, de consommation et d'échanges en fonction des nouvelles contraintes, mais aussi des opportunités ainsi créées.
La réaction du système économique à travers ses multiples interdépendances tant aux plans interne qu'externe se ressent, outre l'impact sectoriel, au niveau des performances globales à la fois économiques et financières. La mise en place d'une zone de libre- échange part d'un a priori que la libéralisation des relations commerciales est, à terme, porteuse d'un gain collectif en termes d'allocations de ressources et d'efficience économique bénéficiant aux différents partenaires.
En outre, ce projet de création de zone de libre-échange du Maroc avec l'Union Européenne constitue à ce titre une véritable opportunité dans la mesure où il offre à l'économie marocaine des possibilités d'insertion dans son environnement international.
En effet, l'organisation des échanges entre le Maroc et l'Union Européenne depuis l'indépendance et les avantages consentis en faveur des produits en provenance du Maroc dans le cadre de l'Accord de coopération de 1976 ont permis un développement important des exportations sur le marché européen. La réalisation de la zone de libre-échange impliquant l'élimination progressive de cet Accord préférentiel ne peut dans ces conditions que susciter appréhension et inquiétude.
Cela vient du fait que les produits manufacturés qui bénéficient déjà du libre accès aux marchés européens et n'ont par conséquent aucun avantage à attendre de ce côté, doivent affronter l'ouverture progressive du marché local. La situation est d'autant plus préoccupante que les avantages consentis aux produits marocains tendent à s'amenuiser avec la perspective d'uniformisation des conditions d'accès aux marchés européens. Ce projet de constitution d'une zone de libre-échange regroupant tous les pays tiers méditerranéens risque en outre de créer une nouvelle situation où le bénéfice escompté pour le Maroc se dilue dans un espace plus large et devient ainsi peu significatif.
La restructuration du cadre institutionnel régissant les échanges commerciaux avec l'Union Européenne laisse entrevoir cependant une certaine compensation du côté des produits agricoles. Le Maroc, qui attache une importance particulière à ce volet de ses relations commerciales avec l'Europe en raison du caractère stratégique du secteur agricole, entend bénéficier de la levée des entraves limitant l'accès agricole et agro-industriel dans un délai relativement rapproché.
Pour ce qui est de l'impact micro-économique, ces changements auront une incidence directe sur les prix des produits ou sur les coûts de production à travers les prix des intrants.
L'étude de l'impact se limiterait dans ce cas à prendre la mesure des modifications des conditions de l'offre et leurs conséquences sur la position concurrentielle du produit, de la branche ou du secteur concerné tant sur le marché interne qu'externe.
A côté de ses effets sur les coûts qui affectent l'offre, l'ouverture au libre-échange a aussi des implications à caractère macro-économique et qui se manifestent du côté de la demande locale. Ces effets de demande sont liés au niveau d'activité, lui-même subordonné à la nature et à l'orientation des politiques économiques mises en œuvre, sans parler de l'incidence du démantèlement tarifaire sur la situation des finances publiques.
Les perspectives que laisse prévoir la création de la zone de libre-échange, c'est qu'au fur et à mesure que l'ouverture se consolidera et que les gains de productivité se développeront, les investissements étrangers évolueront. Leur progression va de pair avec les conditions d'attractivité de l'économie nationale. Le flux d'investissement étranger direct est combiné à des politiques macro-économiques visant le soutien du système productif à travers le développement de ce qu'il est convenu d'appeler les facteurs endogènes de la croissance.
Ainsi, on peut dire qu'il est possible de transcender les difficultés du libre-échange à condition d'accompagner le processus du démantèlement par des politiques économiques d'impulsion et de soutien et de pouvoir bénéficier d'un flux d'investissement étranger conséquent.


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