Grève du personnel de la FBPMC suite à un appel du syndicat affilié au secteur bancaire. Une plate-forme revendicative en 17 points. La Direction de la BCP réagit. A l'appel de l'Union Syndicale Interbancaire et de l'Union Marocaine du Travail, des salariés de la Fondation Banque Populaire pour le Micro-Crédit (FBPMC) se sont rassemblés le 1er avril devant le siège social de la Banque Centrale Populaire. Selon un communiqué adressé au président de la FBPMC, Mohamed Benchaaboun, les salariés de la filiale jugent leur situation morale et matérielle «frustrante et démotivante». Ils protestent ainsi contre «l'injustice et la non-reconnaissance des efforts déployés pour le développement de la Fondation». Le Bureau syndical a aussi saisi Benchaaboun pour une augmentation et révision générale des salaires, ainsi que la mise en place de l'horaire continu. Les agents ayant fait l'objet de mobilité géographique veulent tout autant une généralisation de l'indemnité de logement et demandent que la gestion de cette mobilité soit équitable et concertée. Une mise en place d'un régime de retraite complémentaire figure également parmi leurs revendications, de même que l'augmentation de plusieurs primes, à savoir la prime de panier, la prime de scolarité, celle de l'Aid El Adha, en plus d'une prime de risque en faveur des agents de terrain. De plus, le syndicat exige l'amélioration des congés ayant trait aux événements sociaux et du congé de maternité. Dialogue En matière d'exploitation, au cours de l'année 2010, la Fondation a généré le plus haut résultat net réalisé par une filiale de la Banque Populaire. La Direction générale de la banque se félicite d'ailleurs de «la compétence de son personnel et du professionnalisme de son management», grâce auxquels elle a pu dégager ces résultats excédentaires. Excédent qui, selon le syndicat, ne profite pas de façon équitable aux «créateurs de la richesse et aux agents de développement». En réponse, le communiqué de la BCP fait remarquer que «la Fondation a veillé à partager équitablement les fruits de son expansion avec ses salariés et particulièrement avec les plus méritants d'entre eux». La Direction précise que son premier souci est de veiller à améliorer les conditions de travail de son personnel. Mais les salariés se disent lésés par un «gel de leurs rémunérations». Allégations qualifiées de «mensongères» par la Banque Centrale Populaire qui précise que «les salaires du personnel de la Fondation n'ont jamais été gelés. Bien au contraire, le taux des augmentations a toujours été légèrement supérieur à la moyenne nationale, en témoigne l'évolution de notre masse salariale». Il est à rappeler que le Groupe avait invité, au mois de février dernier, à un dialogue avec les représentants de l'administration centrale de la Fondation. Invitation déclinée pour cause de «non précision de l'ordre du jour de cette réunion, l'exclusion de certains délégués, ainsi que les circonstances non appropriées de cette invitation». Pour la BCP, si ce dialogue a été rejeté par les délégués, c'est manifestement «sous l'emprise d'objectifs qui dépassent le cadre de notre vocation et de notre secteur d'activité». C'est donc l'impasse, en attendant que les deux parties se retrouvent autour de la table des négociations.