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Société : Les Marocains choisis par le célibat ou célibat choisi ?
Publié dans Finances news le 28 - 04 - 2011

61,4% des femmes âgées de 20 à 24 ans sont célibataires.
Casablanca connaît l'âge du premier mariage le plus élevé (supérieur à 33 ans).
Le concubinage se substitue au mariage.
Le célibat gagne du terrain au Maroc. Qu'il s'agisse des femmes ou des hommes, il ne cesse de s'endurcir. L'horloge biologique, le train de la vie.. plus rien ne presse les Marocains à se caser. Non, il est encore tôt. Pour les autres, ils n'ont pas choisi le célibat, c'est le célibat qui les a choisis !
Selon le sociologue marocain Ezzine Abdelfattah, «il est difficile d'aborder la question du célibat dans un contexte socio-économique et idéo-culturel non homogène».
Célibataires en «stand by»
Le mariage peut être retardé par contrainte oui, mais il peut l'être également par choix. La vie de célibat séduit. Ils sont jeunes, cadres, ou tout simplement ayant les moyens de s'offrir la vie qu'ils veulent et ils ne veulent pas se voir «emprisonnés dans la cage du mariage». En tout cas, pas pour l'instant. Cette catégorie vit son célibat en attendant le moment favorable pour fonder une famille.
Pour Karim, 32 ans, «le célibat peut être un choix ; au début, on se dit que rien ne presse et qu'on est incapable de passer le reste de sa vie avec une même personne. Mais avec l'âge, la solitude se fait ressentir. Surtout quand on voit autour de nous de jeunes couples, main dans la main en train d'avancer, traçant leur chemin ensemble, avec toutes les difficultés qui peuvent entraver leur route. L'essentiel, c'est qu'ils sont deux, ils pensent à deux, et bientôt seront 3,4 ou même plus».
Célibataires «malgré» eux
Si quelques Marocains vivent leur célibat bien comme il se doit, il y en a qui le vivent très mal. Il faut dire que cette dernière catégorie n'a pas eu à faire un choix, la vie s'en est chargé.
En effet, avec la cherté de la vie, le manque de confiance en l'autre, le mariage se complique davantage. Même la moudouwana n'a pas réussi à changer la donne. C'est ce que nous fait comprendre Asmae, jeune cadre de 30 ans : «La moudouwana est une belle promesse d'un changement qui n'existe pas dans la réalité. Je veux me marier depuis une année, je n'y arrive pas à cause de la lenteur administrative. Mon fiancé étant en procédure de divorce, je suis lassée d'attendre et cela me crée des problèmes avec ma famille». La famille, cette institution, exerce une très grande pression sur les célibataires et elle peut, malheureusement, être la première cause de leur situation.
L'oseille fait le mariage
Il ne faut pas tout faire endosser à la moudouwana. À l'heure actuelle, nos jeunes peinent à trouver une stabilité financière et psychologique. Ils font l'objet d'une lourde pression.
Encore jeunes, ils ont compris que sans une certaine «richesse» il est difficile de réussir dans la société marocaine. Ils ont également bien saisi le sens du fameux adage marocain qui dit qu'il faut bosser une année entière pour pouvoir organiser la cérémonie de mariage dans les normes que nos coutumes ont assises.
Ceci va très loin même pour certaines familles. Le combat «Homme instruit Vs Homme riche» est perdu d'avance. Oui, et c'est malheureux. Un homme instruit ne vaudrait pas une miette devant un homme qui a de l'oseille. Il ne fait tout simplement pas le poids.
Célibataires et fiers de l'être
Chez cette catégorie minoritaire, assez présente dans les grandes villes, le poids de la société pèse beaucoup moins que chez les autres. Baignant dans un environnement culturel plutôt favorable à l'individualisme, ces jeunes n'abandonneront leur mode de vie pour rien au monde. Pour eux, se marier équivaut à une privation de liberté.
En effet, la quête prioritaire de l'épanouissement personnel fait de la femme et de l'homme modernes des êtres solitaires. Il sont sur la défensive, à l'affût de ce qui pourrait entraver leur liberté. Extrémiste du bien-être individuel, le célibataire est «dans sa bulle».
Amine, jeune économiste de 28 ans, s'amuse à faire sa propre analyse de la situation : «Vous savez, notre décision de ne pas nous marier est avant tout pour le bien du pays : on se marie moins, la fécondité baisse, ce qui engendre moins de problèmes de croissance démographique et, du coup, économique : chômage, variation de la croissance du PIB. Tout cela grâce à nous !»
Ils trouveront refuge ailleurs
Il n'est peut-être plus pertinent, à l'heure actuelle, de définir le célibat par opposition au mariage. On a beau le nier, le concubinage (qui est interdit et par la loi et par la religion) s'installe à petits pas dans notre société. On le voit se propager dans les grandes villes. En effet, pour la plupart des concubins, ils considèrent ce mode de vie comme un «pré-mariage». Faute de moyens ou par peur d'engagement ? Eux seuls ont la réponse.


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