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Consommation
Publié dans Finances news le 28 - 10 - 2004

Le mois de Ramadan est classiquement une période caractérisée par une hausse vertigineuse du prix de l’œuf. Les producteurs invoquent des problèmes d’élevage, les grossistes se plaignent de marges insignifiantes et le consommateur… paie.
Alors que l’on va entamer la troisième semaine du Ramadan et que la consommation d’oeufs durant ce mois particulier bat son plein, on a encore en mémoire la quasi-catastrophe qui avait frappé le secteur avicole, l’été de l’année dernière, suite à une terrible vague de chaleur. Les professionnels de la filière, même les mieux outillés, n’y avaient pas résisté, perdant de gigantesques pans de productions. Près de cinq millions de volailles avaient ainsi été décimées par la vague caniculaire et les estimations ont fait état d’un manque à gagner sectoriel d’environ 100 millions de DH, causé par la perte de quelque cinq millions de têtes, dont 3,5 millions de poulets de chair.
Grosse flambée
des prix
Le souvenir de cette crise, aujourd’hui dépassée, ravive en ce mois de consommation élevée combien ce produit alimentaire reste sensible aux moindres fluctuations, économiques ou climatiques soient-elles. La plupart des opérateurs affiliés sous la bannière de la FISA (Fédération des Industries du Secteur Avicole) s’accordent en effet sur le caractère aléatoire de leur activité, même quand celle-ci génère des marges confortables en certaines périodes de l’année, comme c’est le cas en ce mois de Ramadan ou pendant les périodes de fêtes estivales ou de fin d’année, lorsque les professionnels de la pâtisserie expriment des besoins spécifiques accrus pour leur business.
Cette année, point de chaleur meurtrière pour le poulet, heureusement, mais le prix moyen de l’œuf, acheté par le consommateur, s’est envolé un mois déjà avant le Ramadan, passant d’environ 0,65 DH à 0,90 DH. La hausse est énorme compte tenu du niveau conjoncturel de consommation et de l’impact de cette hausse sur les ressources des ménages, car il n’existe pratiquement pas de maison, en ce mois sacré, où l’œuf est absent sur la table, à la rupture du jeûne. De fait, l’économie avicole connaît une surchauffe d’autant plus importante qu’elle est nourrie par l’anarchie qui sévit en amont de la filière, en particulier au niveau des circuits de production et des ventes au gros.
Arrivant des élevages qui se sont développés un peu partout dans les environs de la métropole, en particulier de Médiouna, Bir Jdid, Dar Bouâazza et Had Soualem, les picks-ups chargés de caisses d’œufs écoulent leurs livraisons dans les grands marchés de la ville, mais le flux se concentre à plus de 80% sur la fameuse place des Biyadas, longtemps considérée comme la première plateforme commerciale avicole du pays. Haj Omar, un des grossistes qui s’accroche encore à son commerce, malgré la déprime actuelle du secteur, s’indigne de ce que le consommateur accuse à la légère les grossistes et leur impute la responsabilité de la surchauffe qui prévaut en ce moment sur les prix : «Quand on achète l’œuf aux alentours de 0,75 DH, comment voulez-vous qu’on survive sinon en le revendant à peu près 0,80 DH ? Parfois, cette marge est encore inférieure, ce qui nous oblige à devoir écouler de très grosses quantités, soit des milliers d’unités chaque jour, pour espérer rentabiliser décemment notre commerce». Comme les prix tournent dans ces eaux-là, le consommateur en paie les frais et la boucle est bouclée, consacrant cette logique de hausse effrénée dont la plupart des gens méconnaissent les ressorts.
Les professionnels de la FISA aussi se plaignent souvent de ce que le caractère conjoncturel de cette activité occulte une autre donne, structurelle celle-là, concernant l’environnement économique de la filière.
Les contraintes structurelles de l’élevage
La «chaleur» qui sévit sur le marché n’est pas du seul fait des prix mais trouve son fondement aussi dans le cadre réglementaire de l’activité, notamment en ce qui concerne les contraintes de production. Il faut savoir, en effet, que le cycle de productivité d’une poule pondeuse ne dépasse généralement pas 18 mois, dont à peu près 6 mois en terme d’élevage. De fait, les charges liées à l’élevage et au traitement des poules pondeuses restent importantes. Les responsables de la Fédération misent sur la refonte du système de tarification actuel, lequel pénalise les professionnels de la filière à cause du niveau élevé des droits de douane, situé à hauteur de 30% pour le maïs et de 25% pour les tourteaux. Ils espèrent que les pouvoirs publics se mettront bientôt à table avec eux pour négocier un cadre plus adéquat, tenant compte des contraintes structurelles du secteur et des intérêts de l’ensemble de la corporation qui compte actuellement plus de 600 éleveurs structurés.


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