Automobile: Porsche écarte toute production aux Etats-Unis malgré les droits de douane    Le Roi Mohammed VI adresse ses félicitations au Président brésilien pour la fête nationale    El Polisario cede terreno en sus principales reivindicaciones    Trump signe un décret renommant le département de la Défense en « ministère de la Guerre »    Le PJD exige une enquête après la contamination inquiétante des puits de la plaine d'Angad    ONU: Hilale conclut avec succès la négociation de la déclaration politique du deuxième Sommet social prévu à Doha    Le Maroc voit rebondir de 85 % ses importations de cuivre russe au premier semestre 2025    Royaume-Uni : Le métro londonien en grève, une première depuis 2023    La liberté de Nasser Zefzafi : une victoire pour l'unité du Maroc et un revers pour les manœuvres extérieures    CDC Afrique alerte sur la persistance du choléra comme menace majeure    Le Maroc figure parmi les adversaires pressentis du Brésil avant la Coupe du monde 2026    Munir El Haddadi signe son premier contrat hors d'Espagne, direction l'Iran    Séisme d'Al-Haouz: Mobilisation soutenue à Marrakech pour une mise en œuvre optimale de l'opération de reconstruction    Températures prévues pour le lundi 08 septembre 2025    Casablanca: Interpellation de 6 individus pour leur lien présumé à un braquage à main armée en France    Avons-nous déjà été humains ?    Sidi Bennour: Lancement des fouilles archéologiques sur le site de l'ancienne cité de "Mouchtraya"    Zambie – Maroc : Arbitrage, heure et chaines    Le Premier ministre japonais annonce sa démission après une crise politique    Afro Basket U16 Rwanda 25 : Cet après-midi, les Lionceaux face à un Mali diminué    Botola Pro D1 25-26 : Le programme des J1 et J2 dévoilé    Prépa CDM U17 Qatar 25 : Les Lionceaux battus par l'Angleterre    Le Polisario lâche du lest sur ses revendications phares    Al Mada et CNGR concluent un financement vert syndiqué international pour leur première usine africaine de matériaux pour batteries    Royal Air Maroc ouvre le 18 septembre une liaison Casablanca–Sal (Cap-Vert) avec des Embraer E190    Sahara : Le Maroc réalise une nouvelle percée au Kenya    Le temps qu'il fera ce dimanche 7 septembre 2025    Six suspects déférés à Casablanca pour recel de téléphones issus d'un braquage en France    Francia: El nuevo jefe de las fuerzas armadas recibe al inspector general de las FAR    Blessé, Dembélé sera absent 6 semaines    Festival de Venise: Le film Calle Malaga de Maryam Touzani remporte le Prix du public    Des œuvres marocaines obtiennent les subventions du Fonds arabe pour les arts et la culture 2025    Dakhla-Oued Eddahab : Une délégation du Sénat kényan en mission pour renforcer la coopération avec le Maroc    Coupe du Monde 2026 : Le Maroc, un Grand parmi l'élite du football international    Publicité en ligne : L'UE inflige une amende de 2,95 milliards d'euros à Google    Accord Mercosur-UE : le Brésil presse l'Europe d'avancer malgré la fronde française    L'Humeur : Le disque, ce cher microsillon...    Le nouveau Chef des armées françaises l'Inspecteur général des FAR    Trump renomme le département de la Défense en "ministère de la Guerre"    Violence choquante à Saint-Denis en France : un policier français gifle un jeune d'origine arabe et lui crache au visage, provoquant une vague d'indignation    La Mauritanie trace ses lignes rouges face aux dérives du polisario    Aéroport Al Hoceima: Hausse de 7% de passagers à fin août    Coordination avec Interpol et la police marocaine : l'Indonésie expulse un Marocain recherché pour crimes violents et enlèvement d'enfants    Waly Dia : "Une Heure à Tuer", un spectacle coup de poing entre humour et conscience    David Beckham fête ses 50 ans à Marrakech    The Jazz au Chellah festival relocates and becomes Jazz à Rabat    Le Maroc et l'Azerbaïdjan approfondissent leurs relations culturelles lors d'un entretien à Rabat en vue du 11e Salon international du livre de Bakou    Buraïda, capitale saoudienne des dattes, célèbre le patrimoine et la créativité lors d'un carnaval mondial    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Flexibilité du dirham : les arguments des détracteurs
Publié dans Finances news le 15 - 05 - 2017

Le passage du Maroc à un régime de change plus flexible est irrévocable à en croire les autorités marocaines. Cette réforme voulue par l'Administration sera pilotée, vous le savez sans doute, par la Banque centrale. Bien que les professionnels du secteur financier, principalement les banques, accueillent cette réforme avec enthousiasme, certains opérateurs du privée et des économistes demeurent sceptiques. Pourquoi une telle défiance ? Au fil des manifestations organisées autour de cette réforme, nous avons recueilli leurs craintes que l'on expose dans cet article. Disons-le d'emblée, pour les autorités monétaires du pays, ces craintes ne sont pas justifiées.

Au fil des conférences et des manifestations organisées pour convaincre (et surtout rassurer) les opérateurs sur le bien fondée de cette transition vers un régime de change flexible, force est de constater que l'optimisme affiché par les défenseurs de cette réforme est loin d'être contagieux.
Le premier argument opposé par les détracteurs de cette réforme concerne les prérequis même de l'économie marocaine, qui justifieraient le passage à un régime de change plus flexible (un niveau adéquat des réserves de change, un système bancaire solide et résilient, un déficit budgétaire maitrisé, etc.)
Pour certains, si ces indicateurs affichent des améliorations notables depuis 2 ans, cela s'explique davantage par des éléments conjoncturels comme la baisse des cours des matières premières et la détente mondiale sur les marchés des taux.
«Comment voulez-vous réussir cette réforme alors que les indicateurs économiques profitent d'éléments conjoncturels. Regardez notre balance commerciale, elle est structurellement déficitaire !», disait récemment un collaborateur de la CDG lors d'une rencontre sur la réforme. Mais pour les autorités, le déficit commercial entraine une contraction de l'agrégat M3 et donc une stabilité de l'inflation avec, à terme, un rééquilibrage de la balance commerciale.
Autre contre-argument avancé par les sceptiques, le passage à un régime de change flexible induira une volatilité plus élevée du taux de change, que les autorités reconnaissent et qui se fera au détriment des agents économiques. Ainsi, en cas de dépréciation du dirham, il y a un risque d'inflation importée sur les produits incompressibles comme le pétrole et les biens d'équipements. Par ailleurs, une dépréciation du dirham induirait une hausse du poids de la dette extérieure libellée en devises.
Dans le cas inverse, en cas d'appréciation du dirham, la compétitivité à l'export des produits made in Morocco serait impactée du fait de leur renchérissement. L'attractivité de la destination Maroc serait également impactée, notamment pour le tourisme.
Signalons que les agences de notation voient cette réforme d'un œil plus que bienveillant. Elles se disent même prêtes à revoir à la hausse les perspectives du Maroc si cette réforme est menée à bien.

Le Maroc en «position de force»…

Au moment où nous écrivons ces lignes, se tient à Marrakech la deuxième édition des Journées internationales de macroéconomie et de finance, organisée par Bank Al-Maghrib (BAM), le laboratoire de Recherche INREDD de l'Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech et le centre BCE de l'Université de Bâle, sous le thème «la flexibilisation du régime de change, le ciblage de l'inflation et la libéralisation du compte capital». Le doyen de la faculté d'économie et de gestion de l'université de Bâle en Suisse, Aleksander Berentsen, y a déclaré que le Maroc est «en position de force» pour libéraliser son taux de change et ouvrir son compte capital. A ce titre, il a indiqué que le Maroc a «agi en position de force car il a une excellente situation macroéconomique» qui favorise amplement l'entame de la réforme du régime de change, notant l'importance de suivre la réaction du marché par rapport à ce changement et la Banque centrale marocaine «pourra réagir en ralentissant ou en augmentant le rythme selon le résultat obtenu de cette réforme».
Pour sa part, Abderrahim Bouazza, Directeur général de Bank Al-Maghrib, a déclaré que les conditions sont réunies et le timing est approprié pour entamer une transition graduelle vers un régime de change plus flexible, jugeant nécessaire d'informer les opérateurs économiques sur les motivations de cette réforme, les prérequis nécessaires pour une transition réussie et les instruments de couverture du risque de change.
La banque centrale a d'ailleurs déjà prévenu : une fois la réforme lancée, il n'y aura pas de marche arrière. Pour le meilleur... espérons.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.