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Ces hommes qui ont réinventé la roue !
Publié dans Finances news le 01 - 11 - 2007

* Depuis quelques temps, de nouveaux concepts politiques ont vu le jour.
* Soutien critique, poids politique historique, partisanisation… A nouveaux artifices, nouveaux concepts !
* Résultat des courses : la politique au Maroc pert tout son sens.
Les étudiants en sciences politiques apprenaient que dans un Etat de Droit, on trouve en principe une gauche, une droite (et parfois un centre), une majorité et une opposition ; des alliances logiques (et quand elles ne sont pas logiques, on les appelle des compromis historiques), un gouvernement pour gouverner et un Parlement pour légiférer, un domaine réglementaire et un domaine législatif, des électeurs qui s’expriment librement, des partis pour encadrer ces électeurs, pour présenter et défendre des programmes de gouvernement, avec des projets de société, des choix fondamentaux, qui pouvaient être totalement différents d’un parti à l’autre. C’était cela la politique ! C’est ce qui en faisait l’intérêt, pour ne pas dire le charme !
Plus rien de tout cela ne se retrouve dans le champ politique national car les concepts utilisés actuellement par nos hommes politiques ont changé. Depuis que Abbas El Fassi a été désigné pour former le gouvernement, de nouveaux concepts politiques tout à fait originaux sont apparus. Ils fleurissent dans les déclarations des différents leaders politiques et dans les articles de leurs médias respectifs. Et tout le monde jongle avec ces nouvelles formules avec une aisance qui trouble plus d’un.
Ainsi, on vient de lire dans un communiqué de l’USFP, dont le leader s’est battu comme un diable pour se maintenir au sein du gouvernement, que le parti de la Rose entend apporter à ce gouvernement un «soutien Critique». Jusqu’à présent, on n’avait jamais entendu parler d’un parti qui participe à un gouvernement avec un poste de ministre d’Etat (sans portefeuille certes, mais cela pourrait signifier qu’il est vice-Premier ministre), un poste de ministre de la Justice (poste énorme pour le Maroc d’aujourd’hui) et trois autres ministres à l’Emploi, à l’Industrie et à la Culture… Mais qui n’apportent à ce gouvernement qu’un soutien critique!
Autre concept utilisé par l’USFP durant cette période : son «poids politique historique» destiné à lui donner plus de représentation au sein du gouvernement que la volonté exprimée par les électeurs. L’USFP bénéficierait donc de ce paramètre qui ne serait appliqué qu’à ce seul parti. Mais depuis quand l’USFP a-t-elle eu un poids politique historiquement chiffré ? Ou bien faudrait-il tenir compte d’un élément nouveau en politique, totalement nouveau : la sympathie des électeurs, ou mieux encore les intentions de vote des Marocains.
Autre concept troublant, celui qui a poussé le Mouvement Populaire vers l’opposition et qui n’est autre que l’absence apparente de motifs politiques ! Le parti d’Aherdane quitte une majorité dans laquelle il était bien représenté, dans laquelle il avait toute les chances de continuer à figurer, mais qui pour des raisons apparemment inconnues du commun des Marocains, se retrouve dans l’opposition. Troublant ! Hier partie prenante d’un excécutif que logiquement il soutenait, le MP se trouve pour l’une des rares fois de son histoire dans l’opposition. Mais cette opposition sera, selon Monsieur Laensar, Secrétaire général du parti, «constructive» et «objective», devant mener à un «gouvernement de l’ombre», chargé de suivre et d’accompagner l’action de l’actuel exécutif !
En tout cas, rien ne semble motiver objectivement le basculement du MP vers l’opposition. La récente déclaration de M. Laensar que l’on peut lire sur le site web du MP, est tout sauf claire à ce sujet. Problèmes de personne, de postes ministériels, de distribution des rôles politiques…Tout est dit dans cette déclaration, mais rien n’est vraiment dit!
Autre élément troublant qui apparaît dans ce gouvernement : le rôle reconnu au RNI et qui est disproportionné par rapport aux résultats obtenus par ce parti lors des élections. Pourquoi cela ? À cause d’un nouveau concept encore : celui de la «partisanisation » (mot qui voudrait traduire le mot tahzib) de certaines personnalités. On se demande si jamais Mmes Moutawakil et Benkhadra ou bien M. Akhenouche (trois excellents technocrates au demeurant) ont jamais eu la moindre activité politique au sein du parti qu’ils sont censés représenter au gouvernement. Et du jour au lendemain, ils arborent fièrement l’étiquette bleue de M. Mansouri qui peut-être n’en attendait pas tant !
Enfin, un dernier nouveau concept politique avancé par nos amis du PJD : «Les partis qui sont les plus représentés au Parlement ont seuls vocation à gouverner». Le PJD étant second par le nombre de députés devrait, selon ses leaders, être représenté au gouvernement, faisant fi des alliances, des affinités, des programmes communs, de l’histoire, des idéologies. Pour le parti de Saâd Eddine El Othmani, les élections n’auraient donc pas d’autre but que de mener automatiquement au partage du gâteau gouvernemental. La politique ne serait plus des idées, des convictions, des projets mais juste de l’arithmétique!
Du fait de l’introduction de ces nouveaux concepts inconnus jusqu’à présent de la part des spécialistes de la politique, le Maroc se trouve donc dans la situation que le plus machiavélique des politicologues n’aurait pas imaginé : une abstention record aux élections du 7 septembre 2007, qu’aucun parti n’a pu expliquer et dont aucun parti n’a retenu la leçon. Un Parlement atomisé, balkanisé, explosé en une multitude de groupuscules dont aucun n’a une légitimité pour gouverner. Un gouvernement minoritaire, devant jongler avec les alliances conjoncturelles à chaque occasion, devant satisfaire telle ou telle exigence pour pouvoir faire passer ses textes... Mais aussi un gouvernement dont les fameux SAP (Sans Appartenance Politique», forment en fait l’ossature et le noyau dur.
Cette situation est déjà peu compréhensible pour un citoyen averti de questions politiques et doit être complètement hermétique pour le citoyen lambda, dont le souci premier est de voir ses enfants recevoir une éducation valable, de voir ses revenus couvrir les besoins de sa famille, de voir sa dignité de citoyen respectée… Les magouilles politico-politiciennes ne l’intéressent plus et il n’a surtout plus aucune confiance dans les hommes politiques, de quelque bord qu’ils soient. Morale de l’histoire : à force de jouer avec les mots, on finit par jouer avec le feu… au risque de s’y brûler !


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