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Finance islamique : «La nouvelle configuration politique de notre pays va très certainement accélérer la mise en place d'une finance islamique»
Publié dans Finances news le 26 - 01 - 2012

■ Le marché marocain de l'assurance occupe la 2ème place en Afrique.
■ À l'instar du secteur bancaire, il n'existe aucune société de Takaful au Maroc.
■ Le manque de vision stratégique des autorités est la principale cause du retard pris par le pays.
■ Explications de Ali Alami Idrissi, associé fondateur d'Optima Finance Consulting.
✔ Finances News Hebdo : Selon vous, pourquoi l'assurance islamique ne connaît pas la même réussite au Maroc que dans d'autres pays?
✔ Ali Alami Idrissi : La finance islamique connaît depuis 2 décennies un développement très important, aussi bien dans le monde arabo-musulman que dans le monde occidental. Pour nombre de raisons, la priorité a été donnée au secteur bancaire islamique et le marché de l'assurance islamique (Takaful) est encore à l'état embryonnaire. La 1ère société de Takaful a vu le jour au Soudan en 1979, mais le marché n'a commencé à se développer qu'au début des années 90. Il est actuellement dominé par l'Arabie saoudite et la Malaisie qui s'accaparent 70 % du marché mondial. Cependant, le marché est en train de connaître une croissance exponentielle et sa taille est passée de 1,4 milliard en 2004 à 7 milliards de dollars en 2009. Elle devrait dépasser les 12 milliards pour 2011. Même si ce montant reste relativement faible dans l'ensemble des services financiers islamiques, qui est estimé à 1.000 milliards de dollars en 2010, l'assurance islamique est appelée à connaître une croissance soutenue, en raison notamment du faible taux de pénétration dans le secteur et des taux de croissance économique élevés dans les pays en voie de développement. Les experts parlent d'un taux de croissance annuel supérieur à 20% pour les 5 prochaines années.
✔ F.N.H : Quelles sont les causes qui freinent la mise en place de ce genre de produits au Maroc?
✔ A.A.I : Le Maroc a malheureusement accusé un retard conséquent dans la finance islamique (secteurs bancaire et assurantiel). Ce retard est dû principalement à un manque de vision stratégique des autorités qui n'ont pas compris -ou voulu comprendre- que le secteur de la finance islamique était stratégique et qu'il s'imposait de lui-même dans le paysage économico-financier. Ceci est d'autant plus dommageable que le Maroc dispose de tous les atouts pour être leader dans la région. Les banques et les compagnies d'assurance n'ont pas non plus mis les moyens en termes de communication et de marketing, de diversité et d'attractivité des «offres produits» et de formation des ressources humaines, pour promouvoir les produits financiers islamiques. Ceci a eu comme conséquences un démarrage trop timide pour les produits bancaires islamiques et une inexistence des produits assurantiels islamiques.
✔ F.N.H : Si le Maroc devait tirer profit de l'expérience d'un pays ayant réussi la mise en place de ce produit, lequel serait-il et par quels moyens ?
✔ A.A.I : Le marché marocain de l'assurance occupe la 2ème place en Afrique (derrière l'Afrique du Sud), ce qui témoigne d'une certaine maturité et d'une sensibilité de ses acteurs à la culture d'assurance. À l'instar du secteur bancaire, il n'existe aucune société de Takaful au Maroc. Pire encore, aucun produit d'assurance vie ou non vie conforme à la Chariaa n'est actuellement proposé par une compagnie d'assurance. Le Maroc devrait s'appuyer sur les expériences malaisienne et celle du Moyen-Orient pour créer un vrai marché de Takaful dans la région et dans le continent africain. Les business models proposés dans ces deux régions sont différents et il serait judicieux pour le Maroc de s'en inspirer pour ne pas commettre les mêmes erreurs.
✔ F.N.H : Comment votre cabinet contribue-t-il à la promotion de l'assurance islamique, en particulier, et des produits islamiques, en général au Maroc?
✔ A.A.I : Notre cabinet intervient dans la formation et dans le conseil en finance islamique. Nous proposons des formations certifiantes et organisons régulièrement des séminaires et des conférences de sensibilisation aux métiers de la finance islamique ; la dernière en date est celle co-organisée avec la Bourse de Casablanca sur l'assurance islamique. Nous accompagnons également nos clients en offrant des prestations de conseil dans les secteurs de la banque et de l'assurance islamiques. Même si le marché marocain de la finance islamique n'en est qu'à ses débuts, je reste confiant sur son évolution future et suis persuadé que le Maroc, en dépit du retard accumulé, arrivera à moyen terme à s'imposer comme leader de la finance islamique dans la région
✔ F.N.H : Ne pensez-vous pas que la montée d'un parti islamiste au pouvoir va favoriser l'accélération des procédures de création des produits islamiques?
✔ A.A.I : La nouvelle configuration politique de notre pays va très certainement accélérer la mise en place d'une finance islamique. Des signaux forts ont été envoyés par le chef du gouvernement, comme en témoigne la visite de la délégation de Qatar International Islamic Bank (QIIB) reçue, et ce avant même la constitution du gouvernement, par
M. Benkirane.
Cette volonté politique va permettre, certes, d'initier le processus de développement de la finance islamique, processus dans lequel le Maroc a malheureusement pris beaucoup de retard. Mais cette seule volonté politique ne saurait à elle seule assurer le développement du marché, les acteurs financiers (établissements de crédit, compagnies d'assurance et de réassurance, sociétés de gestion, BAM, le Trésor,….) devraient également assumer leur rôle et contribuer aux efforts de développement et de promotion des produits bancaires et assurantiels, afin de répondre à la forte demande des particuliers et des entreprises. ■


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