Sahara : L'Algérie appréhende un changement du mandat de la MINURSO    Manifestations Gen Z 212 : Un expert sécuritaire défend l'intervention des forces de l'ordre    A l'ONU, le Maroc réitère la main tendue du roi Mohammed VI à l'Algérie    Economie : Fitch confirme la note BB+ du Maroc avec une perspective stable    Maroc : Une croissance de 5,5% au T2-2025 (HCP)    Les obligations marocaines en hausse après la note de S&P Global Ratings    Las obligaciones marroquíes suben tras la calificación de S&P Global Ratings    En la ONU, Marruecos reitera la mano tendida del rey Mohammed VI a Argelia    Manifiestaciones Gen Z 212: Un experto en seguridad defiende la intervención de las fuerzas del orden    (Compétitions africaines) Nos trois clubs frappent fort sur la scène continentale : L'OCS en démonstration, les FAR en maîtrise, la RSB en confiance    Un accord commercial entre l'UE et le Maroc intégrant le Sahara soumis au vote le 1er octobre    Sebta : Début du transfert de mineurs marocains isolés vers la péninsule ibérique    Le Prince Moulay El Hassan préside l'ouverture de la 16e édition du Salon du cheval d'El Jadida    Arrestation d'un individu pour diffusion de montages vidéos de manifestations étrangères avec des protestations au Maroc    Rassemblements suite à des appels anonymes : l'intervention des forces publiques a été équilibrée    Un spectacle de drones illumine le site archéologique du Chellah à Rabat    Le Maroc et la Jordanie engagent un projet de jumelage entre la ville de Salt, capitale du gouvernorat de Balqa, et les cités impériales de Fès et Meknès    Manifestations Gen Z 212 au Maroc : Des partis critiquent la répression et appelle au dialogue    Electricité : Cegelec décroche des marchés de 2 MMDH aux Emirats et en Arabie saoudite    Interview avec Xavier Driencourt : « Il n'y a plus rien à attendre du régime algérien » [INTEGRAL]    Le moment de vérité au Conseil de sécurité des Nations Unies : pour une reconnaissance pleine et entière de la marocanité du Sahara    « Final lap » de l'Exécutif...    Mondial U20 : Le Maroc bat l'Espagne à son premier match    CDM U20 : Ouahbi premier coach utilisateur du carton vert    CDM U20 / J1 : Le Maroc en tête du groupe C    Sidi Bennour : Lutte contre l'absentéisme des élus locaux, le gouverneur brandit l'article 67    Tourisme : Plus de 17,13 millions de nuitées à fin juillet    Accréditation internationale. Sami El Omari : ''Un gage d'excellence et d'ouverture''    Marsa Maroc annonce une croissance de 23 % du résultat net au S1 2025    Retraités de l'enseignement : La CMR accélère le paiement des pensions    Cannabis licite : La surface cultivée double et passe à 1.347 hectares à Chefchaouen    Tanger : Arrestation du frère du baron de la drogue El Ballouti    France : Un investisseur saoudien au Maroc condamné dans l'affaire Nicolas Sarkozy    Ma plume saigne pour Gaza!    Maroc – Bahreïn : 30.000 billets déjà vendus pour le match amical à Rabat    Walid Regragui dévoilera sa liste jeudi avant les matches contre Bahreïn et le Congo    10KM International WeCasablanca : Une édition réussie pour Casablanca capitale sportive    Des averses orageuses attendues mercredi et jeudi dans certaines régions    Ebola fait 42 morts en RDC depuis fin août    Programmation compétitive : 1337 s'offre le trophée du MCPC    Incendies en Espagne: 34,5 millions d'euros pour la restauration des zones sinistrées    Rencontres de la Photographie : Dakhla au cœur de la commémoration de la Marche Verte 2025    Guinée. Rendez-vous aux urnes le 28 décembre    Classement Stanford 2025 : l'UEMF place huit de ses scientifiques parmi les 2% les plus influents    Saïd Jedidi, la voix espagnole de la télévision marocaine, tire sa révérence    MAGAZINE : Jimi Hendrix, d'ange heureux    Sidi Bennour: L'INSAP annonce d'importantes découvertes archéologiques sur le site d'Al-Gharbiya    Gad Elmaleh sans filtre à Casablanca : entre rires, confessions et émotions    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Printemps» arabe : Les bourgeons éclosent-ils enfin ?
Publié dans Finances news le 17 - 05 - 2012

En dépit des mesures mises en place par les gouvernements, la situation dans certains pays arabes reste préoccupante.
Le monde arabo-musulman a compris que la mondialisation sonne le glas.
Pour l'UE, les anciens dictateurs étaient considérés comme un rempart contre la montée de l'islamisme radical.
Tel un effet de contagion, les révolutions se sont propagées d'un pays arabe à un autre. Elles ont toutes pour toile de fond la dénonciation de la dictature, l'abus de pouvoir et la spoliation des richesses nationales. Aujourd'hui, après plus d'un an, des questionnements se posent quant à l'avenir de ces pays où les peuples ont clamé haut et fort l'instauration de la démocratie. Le changement tant sollicité est-il au rendez-vous ?
L'Institut Marocain des Relations Internationales, sous la présidence de J. Kerdoudi, a organisé les 11 et 12 du mois courant un colloque sous le thème : perspectives du printemps arabe : quel rôle pour l'UE et la communauté européenne ? Le choix du thème n'est pas fortuit, mais résulte de la situation dans laquelle se trouvent aujourd'hui bon nombre de pays touchés par les révolutions.
Un colloque extrêmement intéressant par les analyses qui ont été faites sur les causes, les réalités et les perspectives de la dérive sociale dans le Monde arabe.
On parle désormais de «printemps arabe», mais d'aucuns trouvent que cette connotation est très forte dans la mesure où ces pays n'arrivent pas encore à entamer la voie de la démocratie et de la modernisation.
«Sur un plan général, il faut d'abord constater que les principaux bénéficiaires du printemps arabe ont été les partis islamistes modérés» explique J. Kerdoudi, président de l'IMRI. Pour certains pays tels que la Mauritanie, l'Algérie et la Libye, la situation sociale reste très préoccupante, et ce malgré les mesures prises par les pouvoirs publics.
Selon le président de l'IMRI la situation est préoccupante également pour les pays du Nord qui craignent un afflux d'immigrés provenant du Sud de la Méditerranée, si la situation se détériore davantage.
Pour Abdellatik Fekkak, président du GEM (Groupe des grandes écoles du management), la mutation politique des pays à la lumière du printemps arabe répond à la mutation économique de la mondialisation. Le monde arabo-musulman a compris que la mondialisation sonne le glas. La mondialisation des économies va inexorablement poser un certain nombre de problèmes : la fin des économies de rente au profit de la compétitivité, la fin des Etats sans taille critique, la fin des partis conservateurs, voire administratifs… «Au niveau social, le devenir du printemps arabe a fait émerger une nouvelle classe sociale alternative qui associe les femmes et la jeunesse ainsi que les MRE», explique A. Fekkak.
Mea culpa, quand tu nous tiens !
La réflexion est désormais dans l'action politique. Nous vivons dans un monde qui se développe de manière accélérée et des mutations profondes sont en marche.
Au moment où l'on s'interroge sur le rôle de l'Union européenne dans un contexte aussi tumultueux, force est de constater que l'Europe est elle-même prise dans ce tourbillon de changements structurels fondamentaux par rapport aux siècles passés.
Comment l'UE s'est située et se situe par rapport à ces différents phénomènes de transformation et de bouleversements ? Telle est la question à laquelle Eneko Landaburu, Ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, a émis quelques éléments de réponse. Une chose est sûre : les évènements qui se sont produits depuis plus d'un an dans certains pays du sud de la Méditerranée ont eu comme conséquences d'obliger l'UE à réfléchir sur les hypothèses fondamentales sur lesquelles elle fondait ses relations globales avec les pays de cette région. C'était un bon exercice de remise en cause. Trois éléments sont apparus en guise de conclusions à ces évènements. Le premier : le fait de ne pas critiquer les dictatures s'est avéré comme un échec. «Pour les pays membres de l'UE, ces dictatures sont considérées comme un rempart contre la montée des islamistes. Un islamisme extrême et radical qui préoccupe toutes les forces politiques des institutions européennes. Ceci s'est traduit d'une certaine manière par le fait de tolérer certaines pratiques qui étaient contre nos convictions et qui étaient contraires à nos principes. Elles sont aussi un rempart contre l'émigration sauvage», confirme l'Ambassadeur.
Le second élément de critique est que l'UE a trop privilégié l'idée selon laquelle le libéralisme économique sans frein pouvait être une source de croissance et de répartition des richesses. «Nous étions dans une vague de libéralisme forcené où nous ne pouvions plus parler de régulation», regrette E. Landaburu.
«Le troisième élément de critique par rapport à notre position passée est que nous nous sommes aperçus que la stratégie de coopération inter-régionale que nous avons développée entre l'UE et le sud de la Méditerranée était une stratégie mal préparée, utopique et sans moyens». Il faisait allusion à l'UPM.
Cette union était mal préparée avec une France qui voulait imposer son modèle alors que ce devait être une action européenne et une méthode contre le communautaire qui a montré ses faiblesses.
Les évènements qui se sont déclenchés depuis décembre 2010 et tout au long de 2011 ont été un révélateur formidable des faiblesses et des contradictions de la politique européenne vis-à-vis des pays du Sud-Est de la méditerranée.
En dépit des critiques adressées de part et d'autre à la politique de l'UE avec ses voisins du Sud-Est de la méditerranée, E. Landaburu estime qu'il ne faut pas omettre qu'aussi bien dans la politique de voisinage que dans le processus de Barcelone, des choses positives ont été réalisées.
«L'UE a été présente tout au long des dernières années pour accompagner la pauvreté et nous sommes partie prenante à l'INDH. Aussi en matière des droits de l'homme, l'UE a été présente dans tous ces pays pour les accompagner. D'énormes efforts financiers ont été déployés pour accompagner la gouvernance de certaines administrations»,tient à rappeler Landaburu.
Il indique par ailleurs que le 11 mars, au lendemain du déclenchement de ces évènements, les Etats membres s'étaient réunis et avaient rédigé un communiqué. Par son biais, ils ont donné un signal sans réserve que tout ce que font les gens dans la rue pour réclamer plus de liberté, de justice, d'égalité et de dignité est soutenu politiquement par l'UE. Ensuite, une réorientation de la politique de voisinage s'est produite en guise de réponse à tout ce qui se passait dans ces pays.
En quelques semaines l'UE a pu réagir en mettant en place une politique de voisinage qui permet un appui fort aux sociétés civiles de ces pays, afin de renforcer leur rôle dans la transition démocratique. Des budgets importants ont été mobilisés à cet effet.
Avec la nouvelle PEV, deux chantiers sont désormais prioritaires: le premier dépasse le cadre de la simple relation d'échange dans le cadre du libre-échange pour aller plus loin vers un ancrage plus fort des marchés avec des accords économiques qui soient plus globaux et plus approfondis. Le second chantier est d'avoir une vision plus globale et cohérente dans la migration en essayant d'avoir un partenariat pour la mobilité des personnes. «Si on veut une dynamique d'investissement du Nord vers le Sud, il faut un marché plus vaste à travers la réactivation du Monde arabe», conclut E. Landaburu.
L'UMA demeure une utopie : la position de l'Algérie sur le Sahara reste inchangée et la Tunisie et la Libye doivent d'abord se reconstruire avant d'envisager une union réelle avec les autres pays du Maghreb.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.