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Marchés financiers africains : Plaidoyer pour des interconnexions réelles
Publié dans Finances news le 06 - 12 - 2018

Face à des marchés nationaux limités et fragmentés, le secteur financier africain doit aller vers plus de convergence.
Il peut servir de levier pour une intégration économique plus aboutie.

«L'Afrique est en mouvement, à tous les niveaux, et dans tous les domaines. Elle regorge de richesses naturelles et de potentialités humaines (…).
En ce sens, le Maroc croit à un co-développement fondé sur la coopération intra africaine et la complémentarité économique, sur la solidarité active et la mutualisation des moyens et des efforts. Il s'agit là, somme toute, des conditions inhérentes à toute croissance inclusive, au développement humain et durable de notre continent. A terme, l'objectif est d'ériger notre continent en force dynamique et en acteur majeur sur la scène internationale, au bénéfice de nos populations».
C'est l'un des messages forts adressés par le Roi Mohammed VI, en mars dernier, au Sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) sur la zone de libre-échange continentale, qui s'est tenu à Kigali (Rwanda).
Cette volonté d'une Afrique unie, qui avance main dans la main, ne se réduit pas à une clause de style. Bien au contraire, elle trouve une résonnance particulière auprès des hommes politiques du continent, des opérateurs économiques, des institutions publiques, mais aussi de la société civile. Avec la ferme conviction de faire dans le concret.
C'est sous cet angle qu'il faut apprécier le thème choisi pour la 4ème édition du Meeting sur l'information financière, organisée le vendredi 7 décembre à Casablanca par la Bourse de Casablanca, Maroclear et Finances News Hebdo.

Pour ce rendez-vous annuel, très attendu des professionnels du marché et pour lequel pas moins de 250 participants sont attendus, les débats porteront notamment sur le thème : «Intégration économique et convergence des marchés financiers en Afrique».
 Objectif : échanger autour de la convergence des marchés financiers en tant que levier pouvant permettre une meilleure intégration économique africaine.
«Nous avons tenu, depuis la première édition de ce meeting, à aborder des thématiques d'actualité, qui revêtent une importance cruciale pour les acteurs du marché financier. Le sujet de l'intégration et de la convergence des marchés financiers en Afrique ne déroge pas à cette règle», indique à ce titre Fathia Bennis, PDG de Maroclear.
«Le secteur financier africain a enregistré des progrès importants au cours des dernières années. Toutefois, face à des marchés nationaux aussi limités que fragmentés, il est nécessaire d'aller vers plus d'intégration et de convergence», ajoute-t-elle. Non sans préciser que «le Maroc s'est clairement engagé, au plus haut niveau, à consolider ses relations de coopération et de solidarité avec l'Afrique».
Il semble utile de rappeler, en effet, que le Souverain a fait, depuis plusieurs années, de l'intégration sud-sud l'une de ses principales priorités.
Le retour du Royaume au sein de sa famille institutionnelle, l'Union africaine, les visites royales en Afrique et les accords signés dans ce cadre, ou encore le processus en cours d'adhésion du Maroc à la CEDEAO en sont des symboles forts.

Les opérateurs comme relais
Après que le Roi a balisé les chemins d'une coopération gagnant-gagnant avec les autres pays africains, créatrice de valeur et au service du développement exclusif du continent, c'est au tour des opérateurs économiques nationaux de prendre le relais, pour être la caisse de résonnance de l'ambition déclinée par le Roi. C'est l'une des clés d'une intégration réussie.
Fathia Bennis ne dit d'ailleurs pas autre chose. Selon elle, «cette intégration appelle les opérateurs nationaux à partager leurs expériences et à consolider leurs relations de partenariat avec les autres pays africains». En cela, poursuit-elle, «les secteurs public et privé ont pour rôle d'échanger leurs connaissances avec leurs homologues en Afrique et, par la même occasion, contribuer à l'amélioration de la compétitivité du Maroc à l'échelle régionale et internationale».

Connexions financières
Une institution comme Maroclear a depuis longtemps choisi de ne pas vivre en vase clos, mais plutôt de miser sur les opportunités qu'offre le continent africain. Le dépositaire central a ainsi fait de la coopération sud-sud une priorité, traduite par la signature de mémorandums d'entente avec de nombreux pays. «Mais ce qui nous importe le plus, c'est de traduire cette ambition en projets», relève néanmoins Fathia Bennis. Dans ce sens, Maroclear a «pu collaborer concrètement avec le Gabon pour aider à la mise en place du dépositaire central, l'Egypte pour renforcer nos échanges ou encore la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest pour la gestion de la dette publique», fait-elle savoir.
«Plus récemment, nous avons été sollicités par la Banque des Etats de l'Afrique Centrale pour une assistance à la restructuration et la fusion des Places de Douala (Cameroun) et Libreville (Gabon), et nous recevrons la semaine prochaine une délégation du Congo qui souhaite bénéficier de l'expertise marocaine sur la modernisation de son marché de capitaux», indique-t-elle.
C'est dire que le dépositaire central a franchi des étapes importantes dans la coopération sud-sud, même s'il convient qu'il y a encore du travail à faire. «Les partenariats stratégiques entre dépositaires centraux africains sont une nécessité, mais encore faut-il les traduire par des projets permettant d'assurer des interconnexions réelles pour faire de l'Afrique un continent de poids sur la scène financière internationale», reconnaît Fathia Bennis. Pour cela, «il faut un engagement indéfectible, faire de la coopération une priorité, un travail permanent de tous les jours. Et cela nous pousse à nous améliorer et à mettre en phase la stratégie de développement de Maroclear, avec la volonté de hisser la place de Casablanca en hub régional».
Pour réussir ce coup de force, «la conformité aux normes, le renforcement de la sécurité, la technologie de pointe, des investissements importants dans les ressources humaines… sont autant de facteurs qui permettent aux infrastructures de notre marché de se hisser au niveau des meilleures places financières, de se positionner comme des acteurs de référence de la Place et de la région et être ainsi reconnues et sollicitées pour leur expertise», conclut-elle.
A l'évidence, aujourd'hui, plus que jamais, le centre de gravité de l'économie mondiale se déplace vers les marchés émergents dynamiques tels que ceux d'Afrique, un continent qui suscite désormais toutes les convoitises.
Prendre la mesure de cette nouvelle donne, c'est mettre d'ores et déjà les ingrédients nécessaires afin que les Etats africains œuvrent, dans une logique de co-développement, à construire des ensembles forts, cohérents, susceptibles de soutenir le processus de développement du continent et, surtout, porteurs d'espoir pour la population africaine.
Raison pour laquelle, à une échelle certes modeste, des institutions comme la Bourse de Casablanca et Maroclear, en partenariat avec le journal Finances News Hebdo, tentent, à travers l'organisation de ce 4ème Meeting sur l'information financière, de donner un écho concret à la démarche du Roi Mohammed VI. D'où l'importance des recommandations qui en seront issues et qui pourraient servir de base de réflexion aux décideurs pour réussir le processus d'intégration économique africaine. ■

Des choix forts
Lors des trois précédentes éditions du Meeting, différents thèmes importants en phase avec l'évolution que connaît l'industrie financière dans le monde, en général, et au Maroc en particulier, ont été abordés. Il s'agit notamment de : La donnée financière au Maroc; La dématérialisation des marchés financiers; et Les instruments financiers alternatifs.
Ces rencontres ont donné lieu à l'élaboration de trois Livres Blancs où ont été consignées les analyses et les principales recommandations des intervenants.
Pour cette 4ème édition, «il s'agira tout simplement de faire un bilan de nos réalisations en la matière, mais surtout définir nos plans d'action pour l'avenir, tout en essayant d'aller plus vite, car d'autres pays en Afrique portent les mêmes ambitions», souligne Fathia Bennis


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