Code éthique du Parlement : Rachid Talbi Alami présentera une proposition de projet la semaine prochaine    Abdellah Mouttaqi : « L'Alliance atlantique est un catalyseur pour l'économie bleue»    Abdou Souleye Diop : « L'Alliance atlantique est un accélérateur d'intégration régionale »    Le Maroc et la façade atlantique africaine, un axe stratégique pour le développement africain    Le Dirham s'est apprécié face à l'euro et dollar    Le géant néerlandais Heineken a trouvé son nouveau distributeur exclusif pour le Maroc    Abdelhamid Addou, PDG de RAM : «Nous accueillerons d'ici mars-avril prochain 12 nouveaux avions, dont 2 Dreamliners et 10 Max»    Dakhla: Hausse de 1,1% de l'IPC en mars 2024    Diaspo #337 : Ilyas Elkadaoui, engagé pour le Maroc à travers l'entrepreneuriat    Niger: la frontière avec le Bénin est fermée « pour des raisons de sécurité » (Premier ministre)    Tennis : Aya El Aouni persiste et signe à Antalya    Tan-Tan : Un Patrouilleur de Haute mer de la Marine Royale porte assistance à 59 candidats à la migration irrégulière    Tan-Tan : Un Patrouilleur de Haute mer de la Marine Royale porte assistance à 59 candidats à la migration irrégulière    Prévisions météorologiques pour le dimanche 12 mai 2024    Elections in Catalonia : USFP urges Moroccan-Spanish citizens to vote for the Socialist party    Diaspo #337 : Ilyas Elkadaoui, investing in Morocco to contribute to local development    Khouribga : lever de rideau sur le 24e Festival international du cinéma africain    Oum Keltoum brille au Festival Mawazine Rythme du Monde    Marrakech: Le défilé « Caftan 2024 » met en avant la richesse et l'authenticité du caftan marocain    MAGAZINE : Moulay Ahmed Alami, le jazz et cætera    Disparition : Bernard Pivot, la vénération de la lecture    Exposition : Ilham Laraki prend son temps    Mali: La phase du dialogue inter-malien pour la réconciliation se termine    Les températures attendues ce dimanche 12 mai 2024    AG de l'ONU: Le Maroc vote en faveur de l'admission pleine et entière de la Palestine    African Lion 2024 : 7000 militaires internationaux attendus, du 20 au 31 mai, à Benguérir, Agadir, Tan-Tan, Akka et Tifnit    Botola D2 / J25 acte I: Le CODM s'envole, le KACM, l'USMO et le DHJ en attente !    Fortes averses : la tutelle appelle les usagers des routes à la vigilance    SIEL : Des ateliers de simulation du travail parlementaire au profit des élèves    Le CESE receuille les observations et remarques au sujet du régime d'indemnité de perte d'emploi    La jeunesse du RNI se retrouve à Tanger pour un bilan d'étape    Youssef En-Nesyri marque son 15ème but cette saison en Liga    Elections en Catalogne : L'USFP incite les Hispano-marocains à voter pour le PSOE    Coupe du Trône: Le Raja passe en demi-finale aux dépens du Hassania d'Agadir    Trafic humain au Myanmar : les familles marocaines appellent à l'action    Nasser Bourita s'entretient par téléphone avec son homologue suisse Ignazio Cassis    Caftan Week : La richesse du Caftan exposée au Musée Dar El Bacha    La justice condamne 5 responsables de sécurité    ONCF : Perturbations du trafic sur l'axe Casablanca-Kénitra du 12 au 26 mai    Premier League/ J37: Manchester City lorgne la première place    Basketball : Nikola Jokić, l'Aigle qui plane sur la NBA    FENIP : Cap sur la durabilité de l'Industrie halieutique [INTEGRAL]    Revue de presse ce samedi 11 mai 2024    Météo: les prévisions du samedi 11 mai    Agadir : la 3ème édition du Salon International de l'arganier bat son plein    Caftan Week 2024 : Imane Bamouss remporte le « Prix Kaline » lors du concours des Jeunes Talents    Sahara: Le plan marocain d'autonomie est la "meilleure option'' pour l'avenir de la région (députés britanniques)    Sénégal. Un plan national de prévention des inondations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Liberté des prix et concurrence : Le Conseil de la concurrence bientôt doté d'une nouvelle loi
Publié dans Finances news le 20 - 09 - 2012

ν Après plus de trois ans de va-et-vient, le projet de réforme de la loi 06-99 sera discuté en Conseil de gouvernement, début octobre, puis mis sur le circuit de validation.
ν Avec 128 articles, le projet dote le Conseil d'autonomie morale et financière lui conférant le rôle de vrai organe
de régulation.
Fini le rôle consultatif, le CC est attendu pour renforcer l'Etat de doit dans le monde des affaires.
L'idéal serait que la loi passe en session d'automne, ou celle d'avril 2013 au plus tard.
Quatre années laborieuses que celles que vient de vivre le Conseil de la concurrence depuis sa réactivation en
2008 ! Dès le milieu de l'année 2009, et à peine constituée, l'équipe dirigeante du Conseil de la concurrence avait préparé une nouvelle mouture du texte de la loi 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence. En effet, la réforme du cadre réglementaire qui régit le travail du Conseil était érigée en priorité par son président Abdelali Benamour. Et pour cause, avec un statut d'organe consultatif, le Conseil ne pouvait réellement remplir son rôle d'organe de régulation de la concurrence avec tout ce que cela implique comme prérogatives d'arbitrage et d'env quête dans les cas de concurrence déloyale.
De 2009 à 2011, les choses semblaient alors être à la traîne et la proposition de projet du Conseil était restée quasiment au point mort jusqu'au 16 avril, date à laquelle le président du CC avant été reçu par SM le Roi. Une audience durant laquelle le Souverain avait souligné la nécessité d'une opérationnalisation optimale du Conseil pour qu'il puisse accomplir les missions qui lui sont dévolues, en particulier le contrôle des concentrations économiques, la création d'un climat propice à la concurrence loyale, la liberté d'entreprise, l'égalité des chances, la lutte contre l'économie de rente et contre les différentes formes de monopole et de privilèges indus, et ce dans le cadre d'un dispositif institutionnel national cohérent de bonne gouvernance économique.
Ce fut l'élément qui devait donner un coup d'accélérateur à la révision du cadre juridique régissant cette institution, dans le sens du renforcement de son autonomie et de l'élargissement de ses compétences, y compris celle de l'autosaisine. Cette révision devrait également permettre à cette instance de disposer des moyens humains et matériels nécessaires, et des mécanismes juridiques efficients dont elle a besoin pour qu'elle puisse remplir au mieux les prérogatives qui sont les siennes. Et avec l'avènement de la Constitution, il a fallu reprendre le projet de loi et y intégrer tous les éléments nouveaux apportés par le texte constitutionnel.
Et depuis le 4 septembre, l'avant-projet de la loi modifiant la loi no 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence est soumis à commentaire sur le site du Secrétariat général du gouvernement, et ce pour une période de 30 jours à compter de la date sus-mentionnée. L'occasion pour les acteurs économiques, la société civile, les associations de protection du consommateurs et le grand public de prendre connaissance de ce projet de loi et le commenter.
Une nouvelle loi, un nouveau destin
L'avant-projet se donne pour objet de définir les dispositions régissant la liberté des prix et d'organiser la libre concurrence, tout en définissant les règles de protection de la concurrence afin de stimuler l'efficience économique et d'améliorer le bien-être des consommateurs.
Il tend également à assurer la transparence et la loyauté dans les relations commerciales. Le projet pose ainsi tout au long des 128 articles qui le composent la notion de liberté des prix et définit clairement les pratiques anticoncurrentielles qui tombent sous le coup de la loi. Il rend également obligatoire la notification des opérations de concentrations économiques au Conseil de la concurrence avant même qu'elles ne soient réalisées afin qu'il examine si elles pourraient être de nature à porter atteinte à la concurrence, notamment par la création d'une position dominante sur leur marché.
Evidemment, ces principes ont également été contenus dans la loi actuelle mais rendus plus explicites dans le projet de loi. La différence est qu'entre vœux pieux et actions concrètes sur le terrain, il y avait l'obstacle du caractère consultatif du Conseil. Aujourd'hui, ce verrou saute et de plus l'article 24 du projet dispose qu'il est institué une autorité administrative indépendante, dénommée Conseil de la concurrence, aux attributions décisionnaires et consultatives.
Ainsi, après une lutte acharnée de l'équipe du CC, le Conseil se voit enfin doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Des attributions qui vont changer énormément le rôle du CC, en plus de la saisine et auto-saisine, c'est le pouvoir d'enquêter et d'ordonner de mettre fin aux pratiques concurrentielles dans un délai déterminé ou imposer des conditions particulières. Et si les mesures conservatoires ne sont pas respectées, il peut prononcer une sanction pécuniaire. Mais quand il s'agit de faits graves, comme fausser le jeu de la concurrence sur tout un secteur ou empêcher l'accès à un marché donné, comme les pratiques visées aux articles 6 et 7 de l'avant-projet de loi, le CC adresse le dossier au procureur du Roi près le tribunal de première instance compétent aux fins de poursuites conformément à l'article 93 du projet de loi 06-99. Les attributions sont nombreuses, importantes et incluent notamment des aspects relatifs à la protection du consommateur. Puisque le CC a désormais l'attribution de contrôle des pratiques commerciales déloyales. Cela pose notamment la question du champ d'action du Conseil et des moyens qui lui seront attribués, humains et techniques, pour s'acquitter de cette tâche.
La loi préserve le rôle d'advocacy du Conseil et de sa proximité de l'opinion publique puisqu'il établit chaque année, avant le 30 juin, un rapport d'activité qu'il adresse au Roi, au Parlement et au Chef du gouvernement. Ledit rapport fait ainsi l'objet d'un débat au Parlement et est par la suite rendu public.
Une adoption à la mi-2013 souhaitable
Il est essentiel pour un pays qui a opté pour l'économie de marché de se doter d'un organe de régulation de la concurrence qui soit fort et qui contribuera au renforcement de l'Etat de droit, notamment dans le domaine des affaires, la mise à niveau de l'économie nationale, sa modernisation et la consolidation de sa compétitivité et de sa capacité d'incitation et d'attraction de l'investissement productif.
Ce n'est qu'ainsi que le pays pourra augmenter le rythme de sa croissance économique. D'où la nécessité d'accélérer la cadence de discussions de cet avant-projet de loi qui devrait être discuté en Conseil de gouvernement début octobre avant d'être présenté devant le Parlement pour discussion et adoption. L'idéal serait que la loi passe durant cette session d'automne et au plus tard durant celle d'avril 2013. En effet, la loi n'entrera en vigueur que six mois après sa publication au Bulletin Officiel. Un temps précieux qu'il faut mettre à profit pour le monde économique marocain qui a plus que jamais besoin d'une instance forte pour l'accompagner et lui assurer des conditions optimales d'investissement et de développement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.