Sécurité: La DGSN, un modèle de police moderne salué par Maghreb Insider    Akhannouch représente Mohammed VI à l'inauguration du pontificat du pape Léon XIV    France : Bruno Retailleau élu à la tête des Républicains    Fermée depuis 2012, le roi Mohammed VI ordonne la réouverture de l'ambassade à Damas    CAN U20 : L'Afrique du Sud décroche le titre face au Maroc    El Guerguerat : 3t de haschisch saisies, une tentative de trafic international de drogue déjouée    Cerrada desde 2012, el rey Mohammed VI ordena la reapertura de la embajada en Damasco    Laayoune: El RNI de Akhannouch busca ganar terreno en el bastión del Istiqlal    La rente invisible : quand les partenariats publics deviennent affaire privée    Renault Maroc : services préférentiels au profit du personnel de la Sûreté nationale    Hammouchi reçoit les veuves et parents de policiers martyrs du devoir    Un musée américain restitue à la Chine de précieux trésors historiques datant de l'époque des Royaumes Combattants    Le Moussem de Tan-Tan, un événement culturel majeur qui incarne la richesse du patrimoine et des valeurs authentiques des provinces du Sud (M. El Bouari)    Talbi Alami: «Nous ne sommes pas en campagne électorale»    À El Jadida, 420 000 visiteurs dès la première journée des JPO de la DGSN    Ukraine : Trump va s'entretenir lundi avec Poutine    Plus de 270 migrants secourus au large de la Tunisie par SOS Méditerranée    Messe inaugurale pour le Pape Léon XIV    Motion de censure : une arme brandie, puis retournée contre l'opposition    PSG : Hakimi brandit le drapeau marocain, Enrique et Dembélé jouent le jeu    Akhannouch représente le Roi à l'inauguration officielle du pontificat du Pape Léon XIV    Jeu dangereux...    Tragédie à New York après la collision d'un navire mexicain avec le pont de Brooklyn : morts et blessés    Contrôles officiels : les autorités marocaines publient une cartographie exhaustive des produits surveillés    Contrôle à l'origine : le Maroc resserre l'encadrement des importations    Températures prévues pour le lundi 19 mai 2025    INDH : deux décennies d'investissement social    La DGSN encourage l'innovation dans le domaine de l'IA pour faire face aux défis sécuritaires    Mohamed Aujjar : «Nous ne faisons pas plus que notre devoir»    Les musées, gardiens des patrimoines et acteurs du renouveau culturel    Clôture de la 34e session du Conseil de la Ligue des Etats arabes avec l'adoption de la « Déclaration de Bagdad »    Le Séville FC disputera un match amical contre le Wydad à Casablanca le 27 mai    Le sommet arabe soutient la candidature du Maroc au Conseil de sécurité    Maroc : Honda étoffe son offre hybride avec le HR-V e:HEV    Paris accueille une rencontre stratégique sur l'investissement des MRE    La Chine trace la voie de l'avenir : un bond géant dans le développement du réseau ferroviaire à grande vitesse    Coupe de la CAF (finale aller) : la RSB fait un pas vers le sacre    CAN U20 : L'essentiel des déclarations de Mohamed El Ouahbi avant la finale    Le Maroc se hisse parmi les marchés émergents du jeu d'argent avec un chiffre d'affaires prévu à 1,23 milliard de dollars en 2029    Ministère des Affaires étrangères marocain appelle les membres de la communauté marocaine en Libye à faire preuve de la plus grande vigilance    HB Africain / CACVC : Vendredi, Derb Sultan et Samara vainqueurs, AS FAR battue    Confédération Brésilienne de Football : Le Président, ayant engagé Ancelotti, révoqué par la justice !    Plaider pour la justice, une tradition chinoise au sein des Nations Unies    Helsinki célèbre l'amitié avec le Maroc à travers une nouvelle association    Alain Weber : «Le sacré se manifeste à travers la transcendance»    Prague célèbre les Journées du patrimoine culturel marocain    La princesse Lalla Hasnaa inaugure la 28e édition du festival de Fès des musiques sacrées du monde    Le Maroc brille à Cannes : Abdelaziz El Bouzdaini, figure de proue d'un cinéma en pleine ascension    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Levées de fonds des start-up : Pourquoi le Maroc accuse-t-il tant de retard ?
Publié dans Finances news le 21 - 01 - 2020

Le Royaume affiche des performances très timides en termes de levées de fonds des start-up.
Les initiatives tardives, la frilosité du secteur privé, le manque de success-stories, l'immaturité de l'écosystème des start-up ou encore la posture inadaptée de l'université vis-à-vis de l'entrepreneuriat, sont autant de causes relevées par les professionnels.

Par M.D

En dépit des multiples initiatives visant à faciliter l'accès des start-up au financement (programme 212 founders, Fonds Innov Invest, incitations fiscales, etc.), les start-up nationales lèvent peu de fonds en comparaison avec leurs homologues africaines issues, entre autres du Kenya, du Nigéria, de l'Egypte et de l'Afrique du Sud.
Cette situation est d'autant plus paradoxale si l'on sait que le Royaume fait partie du top 5 des économies africaines les plus compétitives selon le classement du World Economic Forum 2018. Le Maroc a surclassé les pays précités à l'exception de l'Afrique du Sud.
Et pourtant, en termes de levées de fonds, les start-up marocaines n'ont mobilisé que 3 millions de dollars US en 2018, contre plus de 50 millions en Egypte, 250 millions en Afrique du Sud et 348 millions de dollars au Kenya. Le Maroc fait aussi «bien» que des pays comme le Mozambique, ou le Mali.

(source : CDG)

Interrogé sur les raisons de ce gap important, Mouhsine Lakhdissi, associé et directeur des nouvelles technologies d'Agridata, apporte son éclairage sur la question. «Aujourd'hui, il existe plusieurs initiatives publiques pour le renforcement du financement des start-up mais celles-ci n'ont vu le jour que tardivement. De plus, les montants alloués ne sont pas similaires à ceux des pays d'Afrique anglophone leaders», constate-t-il.
Et de faire remarquer : «L'élément le plus déterminant à mon avis, c'est l'initiative privée. Et c'est à ce niveau que le bât blesse. Les banques et les institutions financières privées ne jouent pas le jeu. D'ailleurs, le discours royal lors de la dernière rentrée parlementaire a souligné la nécessité pour les banques de soutenir les porteurs de projet».
Outre la frilosité du secteur privé, il y a lieu de préciser qu'au cours des cinq dernières années, il y a eu autant de start-up créées que de détruites. D'où l'impératif pour les acteurs majeurs de l'écosystème (incubateurs, Etat, banques, etc.) de redoubler d'efforts sur le front de l'accompagnement des entreprises innovantes.

L'université pointée du doigt
«L'université, qui doit être le premier hébergeur de start-up, n'encourage pas suffisamment l'entrepreneuriat. Elle n'aide pas assez les étudiants à concrétiser leurs idées ou projets», analyse Ahmed Elazraq, Directeur général de l'entreprise technologique GTEL.
Notre interlocuteur relie également la faiblesse des montants investis dans les start-up au Maroc à la faiblesse de leur stock. «A l'échelle internationale, l'expérience montre que les fondateurs des meilleures start-up ou entreprises technologiques, ont concrétisé leur projet au niveau de l'université dont le rôle va aujourd'hui au-delà de la délivrance des diplômes», observe le DG de GTEL, qui souligne qu'à la sortie de l'université, les jeunes sont plus enclins à trouver un emploi stable que de se lancer dans le pari de l'entrepreneuriat ou la création de start-up. Une «aventure» parfois jugée trop risquée.
«La question du financement des start-up est cruciale, mais il ne faut pas perdre de vue un élément central qui est la construction d'un environnement propice à la multiplication des projets déjà prototypés, prêts à être commercialisés», soutient Elazraq. A ce titre, ce dernier prône la création d'un mécanisme de financement solide, dédié à la recherche appliquée au sein des universités et des écoles d'ingénieurs.

Les success-story ne sont pas légion
L'autre cause évoquée par Mouhsine Lakhdissi est le manque de grandes success-story dans le monde des start-up. Ce qui n'incite pas les investisseurs nationaux ou internationaux à investir de gros montants dans cette catégorie d'entreprises. La structuration du tissu économique autour d'activités de rente constituerait aussi un obstacle pour la levée de fonds des start-up.
«Certains préfèrent des investissements plus sécurisés dans des secteurs traditionnels (BTP, restaurants, etc.), avec, à la clé, des profits immédiats au lieu de miser dans des start-up qui assureront un retour sur investissement que quelques années plus tard», souligne le professeur et l'entrepreneur.
Jusque là, force est de constater que les incitations fiscales ou les autres mesures prises par l'Etat n'ont pas atténué l'aversion des investisseurs face aux risques inhérents aux entreprises innovantes.
Fatim Zahra Biaz, Directrice générale du New Work Lab, fait elle le lien entre l'immaturité de l'écosystème des start-up et la faiblesse des montants investis dans le secteur. A ce titre, l'action initiée par la CCG et qui va dans le sens de la structuration de l'activité des businessangels au Maroc, est d'autant plus salutaire. ◆


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.