CAP 2030 : la CDG clarifie son modèle et assume son rôle    IPO hors norme : Cash Plus attire plus de 80.000 investisseurs    Charte de l'investissement TPE : la réforme de la dernière chance ?    La mascotte officielle de la CAN 2025 dévoilée    M. Talbi Alami représente S.M. le Roi à la cérémonie d'investiture du Président réélu de la République de Côte d'Ivoire        Un membre du Congrès souligne l'engagement stratégique du Maroc dans la défense et le Pacifique    SM le Roi donne Sa Haute Approbation pour instituer le 9 décembre de chaque année comme journée nationale de la médiation de service public (Communiqué)    Le Polisario courtise les partis mauritaniens    Le président de Melilla critique l'inaction de Madrid sur les douanes avec le Maroc    L'Espagne recrute des conducteurs marocains pour combler la pénurie dans le transport routier    43e Mission Multisectorielle du Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank    Vivo Energy Maroc dévoile ses nouveaux ambassadeurs de marque    Accès au crédit : Un nouveau dispositif européen pour soutenir les MPME marocaines    Côte d'Ivoire : 2,2 millions de personnes branchées    La stratégie sécuritaire américaine mise sur un élargissement des Accords d'Abraham avec Israël    Lancement de l'AMAZE CanSat Academy au Maroc : une formation spatiale d'excellence inspirée par la NASA    Les marines américaine et marocaine mènent un exercice de tir réel au large d'Agadir    Une association demande des excuses à l'Algérie pour l'expulsion des Marocains en 1975    SAR la Princesse Lalla Asmaa inaugure le Centre "Princesse Lalla Asmaa" de Meknès, un pôle régional d'excellence pour une prise en charge complète des enfants sourds et malentendants    Brahim Diaz face à une offre saoudienne de 120 millions d'euros    La CAN 2025 en clair au Royaume-Uni    Préparation CAN 2025 : Rabat lance un programme de formation pour l'excellence hôtelière    Accident tragique à Fnideq : le bilan s'alourdit à six morts après la collision impliquant un camion    Crecimiento del 7,9 % del PIB marroquí en 2024 con una mejora del poder adquisitivo    Assad la nueva mascota de la CAN 2025 en Marruecos inspiran fuerza y orgullo    Tanger–Tétouan : Un chauffeur de taxi arrêté après une course folle à contresens    UNESCO : Le secrétariat général déjoue une manœuvre algérienne sur le caftan    Controverse autour d'un café à Taza : droits d'auteur ou approche punitive ?    Lancement de la deuxième édition du Festival des Talents de Casablanca dédié à la culture et aux arts locaux    France: quatre morts dans le crash d'un petit avion dans l'Ariège    Sahara marocain : la résolution 2797 isole Alger et déclenche un nouvel élan d'investissements    Nuit de chaos à Ouled Ziane : Plusieurs blessés après des incidents impliquant des migrants    Programme alimentaire mondial 2026 : le Maroc réélu au Conseil exécutif    Villes apprenantes : Casablanca et Oujda rejoignent le Réseau mondial de l'UNESCO    Motocyclettes : le prix du permis revu à la baisse    Prévisions météorologiques pour lundi 08 décembre 2025    Football : l'Inter Miami de Lionel Messi sacré champion de MLS    Liga / J15 : Surpris au Bernabeu, le Real Madrid laisse filer le Barça    Carling Cup : Abdeslam Ouaddou décroche son deuxième titre avec Orlando Pirates    Tentative de coup d'état au Bénin: La Cedeao annonce déployer des militaires    Interview avec Erige Sehiri : « Recevoir l'Etoile d'Or à Marrakech, c'est une émotion que je n'oublierai jamais »    Royaume-Uni : Zelensky lundi à Londres pour discuter du projet d'accord de paix américain    Emirats: des chercheurs développent une technologie améliorant les tests de médicaments anticancéreux    Casablanca : le Festival des Talents de retour pour une 2e édition    Le BMDAV assure, tel que stipulé par la loi, la perception et la répartition des droits d'auteur et des droits voisins    MAGAZINE : Karim Bennani, rétro n'est pas de trop    Clôture du FIFM : une 22e édition record, portée par le public et une sélection exigeante    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Corruption : Ces chiffres inquiétants !
Publié dans Finances news le 01 - 02 - 2020

Le classement de l'IPC 2019 montre que le Royaume a reculé de 7 places, pour se situer au 80ème rang sur 180.
Une loi sur les conflits d'intérêt ainsi que la révision de l'arsenal juridique afférent à la protection effective des témoins s'imposent.

Par Momar Diao

Il faut un système national d'intégrité et une réelle volonté politique pour s'affranchir de la corruption institutionnalisée, a martelé Azeddine Akesbi, économiste et membre du Conseil national de Transparency Maroc, lors d'une rencontre visant à éclairer l'opinion publique sur le classement du Maroc en matière de corruption sous la grille de différents indicateurs.
Il ressort des résultats de l'Indice de perception de la corruption 2019 de Transparency international que les efforts déployés pour lutter contre ce fléau sont insuffisants.
Pour rappel, l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), a été dotée, en décembre 2018, d'un nouveau président en la personne de Mohamed Bachir Rachdi. Un numéro vert a également été mis à la disposition des citoyens par le ministère public afin de dénoncer les cas de corruption.

L'enlisement
Le classement de l'IPC 2019 montre que le Royaume a reculé de 7 places pour se situer au 80ème rang sur 180 (contre la 73ème place en 2018).
Le Maroc est ex æquo avec des pays comme la Chine, l'Inde et le Ghana.
Entre 2018 et 2019, le Royaume a perdu 2 points pour totaliser un score de 41 selon le dernier classement de l'IPC, qui révèle qu'en 2019, le Top 3 des pays moins corrompus au monde sont le Danemark, la Nouvelle Zélande et la Finlande.
Précisons qu'au niveau de la zone MENA, le Royaume, surclassé par Bahrein, la Tunisie et la Jordanie, a fait mieux que des Etats comme le Kuweit, l'Algérie et l'Egypte en matière de score d'IPC.
En 2019, les trois pays arabes les moins corrompus au niveau de la zone MENA, sont les Emirats- Arabes-Unis, le Qatar et l'Arabie Saoudite.
Rappelons que l'IPC s'appuie sur une enquête annuelle centrée sur la situation du secteur public, 13 sondages et évaluations des agences et experts dans les 180 pays et 7 enquêtes au Maroc.
Azeddine Akesbi est formel : «On assiste à une continuité et un enlisement dans une zone de corruption systémique avec un score moyen de 38,75 sur les 8 dernières années».
Les taux de corruption sur la base de l'expérience dans les milieux hospitalier, scolaire et la police d'après les résultats des enquêtes au Maroc en 2019, sont respectivement de 32%, 6% et 31%. Transparency Maroc révèle également que l'année dernière, 74% des personnes enquêtées ont considéré que le gouvernement marocain effectue un mauvais travail sur le front de la lutte contre la corruption. Ce taux était de 64% en 2015.

Les pistes pour endiguer le phénomène
Face à la détérioration des indicateurs passés en revue plus haut, les membres de Transparency Maroc proposent des pistes à même de permettre au pays de sortir de la corruption endémique.
Outre la volonté politique effective permettant de mettre en oeuvre la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, ceux-ci suggèrent l'adoption d'une loi sur les conflits d'intérêt ainsi que la révision de l'arsenal juridique afférent à la protection effective des témoins. Transparency Maroc attire l'attention sur la prévalence des conflits d'intérêt dans le domaine de la commande publique (marchés publics).
La réforme de la loi inhérente à la déclaration de patrimoine, ainsi que l'effectivité des mesures de celle-ci seraient également une nécessité. A ce titre, l'ONG prône le ciblage, notamment la déclaration publique des hauts responsables.

Au-delà des pots-de-vin
Notons tout de même que la corruption ne se limite pas aux pots-de-vin, puisque les autres facettes de ce mal sont la fraude, l'extorsion, le favoritisme ou le détournement.
A en croire l'Association marocaine de protection des biens publics, le coût de la corruption au Maroc est estimé à 5% du produit intérieur brut (PIB). Ce qui constitue un sacré frein à l'émergence.
De ce point de vue, la recommandation de Transparency Maroc revêt un sens autrement plus pertinent. L'ONG considère que le point de départ de la réflexion autour du modèle de développement doit considérer sérieusement la lutte contre la corruption systémique et l'éradication des fondements de l'économie de rente.
Eradiquer la corruption au Maroc suppose l'application des mesures coercitives de la loi, notamment les sanctions afin de dissuader les corrompus.
Les actions de sensibilisation auprès des citoyens doivent aussi être multipliées par les principaux acteurs (Etat, société civile, ONG, patronat, etc.).
D'autant plus que parfois, certains Marocains ont tendance à banaliser, à tort, cette pratique pénalisante pour toutes les branches d'activité.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.