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Entretien avec Mohand Laenser, ministre de l'Agriculture : «85% des produits agricoles marocains ont accès au marché américain»
Publié dans Finances news le 23 - 03 - 2006

* Le marché américain est intéressant mais exigeant.
* Pas d'impact de l'ALE Maroc-USA sur l'accord avec l'UE.
* L'agriculture doit entamer des réformes pour affronter l'ouverture.
Finances News Hebdo : Quelles sont les opportunités pour le Maroc de l'ALE avec les Etats-Unis en matière agricole?
Mohand Laenser : L'ALE ouvre l'accès au marché américain pour 85% des produits marocains de diverses origines agricoles. C'est dire déjà qu'il y a des opportunités de pouvoir commercial et de pouvoir d'export. Il y a d'autres contraintes, mais qui sont facilement levables, notamment les contraintes liées à la qualité. Mais le Maroc a déjà des gens qui exportent vers les Etats-Unis, et cela veut dire qu'il sont adaptés. En revanche, il y a surtout l'exigence de répondre à la demande en terme de quantité. Nous avons des efforts à faire pour être présents d'une façon permanente sur ce marché et répondre à une demande qui est très quantitative. A côté de cela, pour augmenter l'offre et la production, c'est peut-être le travail des Marocains, mais aussi des investisseurs américains au Maroc pour produire marocain et réexporter vers les Etats-Unis.
F. N. H. : Les Etats-Unis sont un géant de l'agriculture mondiale avec des niveaux de performance et de compétitivité supérieur. Est-ce que l'ALE serait a priori favorable pour les Américains plus que pour la partie marocaine ?
M. L. : Absolument pas, d'abord parce que le marché marocain ne représente que très peu de chose pour le marché américain.
Deuxièmement, parce que nous avons des marchés traditionnels qui sont là et qui ont des avantages comparatifs. Troisièmement, parce qu'un certain nombre de produits au Maroc, même si on leur accordait un droit de douane égal à zéro, le Maroc serait quand même compétitif ne serait-ce que pour les raisons de transport et autres. Et, enfin, un dernier élément, l'ALE qui a été négocié a prévu un certain nombre de mesures de sauvegarde pour le Maroc.
F. N. H. : Mais ces termes de sauvegarde ne sont pas éternels ; tôt ou tard, ils finiront par disparaître ?
M. L. : D'abord, il y a des secteurs où il n'y a pas de durée et où on ne descendra jamais à zéro. Il y a des secteurs dont, dans vingt ou 25 ans, s'ils n'arrivent pas à s'adapter et être compétitifs, il faudra se passer et faire autre chose. L'ALE n'est qu'une simple étape du processus de libéralisation des échanges du Maroc avec l'étranger. L'ouverture du commerce extérieur est un stimulant pour notre agriculture pour se mettre à niveau. Il faut rapidement engager des réformes. Ce sont des réformes assez longues qu'il faut entamer au plus vite.
F. N. H. : Quels types de délais de transition existent ?
M. L. : Il y a pas moins de 3.500 produits agricoles qui sont concernés par l'ALE Maroc - Etats-Unis. Il y a une liste de produits qui seront libéralisés dans dix ans et qui concerne les semences certifiées, les géniteurs, les produits de nouvelles technologies relatifs à l'agriculture ; la deuxième liste concerne une catégorie de produits qui seront libéralisés dans 12 à 18 ans, comme les produits laitiers. La dernière liste est programmée dans 18 à 20 ans et concerne les produits les plus sensibles à l'ouverture comme les viandes rouges et blanches et les céréales.
F. N. H. : Est-ce que ces délais seront suffisants pour mettre à niveau le secteur ?
M. L. : Nous avons une obligation de résultats. Nous espérons que ces délais vont nous permettre de relever le défi, d'autant plus que la volonté du gouvernement est bien engagée dans ce cadre.
Pour les secteurs qui nécessitent un délai plus long, nous avons des approches particulières à travers une libéralisation maîtrisée.
F. N. H. : Quels sont les risques pour la céréaliculture, la filière la plus sensible et qui fait travailler une bonne partie des agriculteurs, notamment les petits exploitants. Est-ce qu'ils sont condamnés à se convertir dans d'autres filières ?
M. L. : Absolument pas, ils sont condamnés à se convertir parce que c'est une politique du Maroc pour améliorer les revenus, diversifier les activités et augmenter la production, mais l'ALE ne les oblige en rien. Et le blé est un très bon exemple de produit sensible où nous avons donné aux Etats-Unis un droit d'export à un tarif préférentiel qui correspond à une partie de nos importations structurelles. C'est-à-dire que les produits américains ne viendront pas concurrencer les produits marocains.
Nous sommes un importateur structurel, nous n'arrivons pas à produire suffisamment de céréales. Tous les ans, nous importons selon les récoltes. Donc, les Américains ne s'insèrent que dans une partie de nos importations. Pour le reste que nous produisons, nos rendements sont trop faibles, notre agriculture souffrant de plusieurs problèmes à caractère structurel. Il y a des réformes purement internes comme la contrainte du foncier et les petites parcelles. Ces réformes, nous devons les mener pour mettre à niveau le secteur et nous faire penser à la reconversion, à l'arboriculture et autre chose.
F. N. H. : Est-ce que l'ALE avec les Etats-Unis ne va pas impacter l'autre accord avec l'Union européenne ?
M. L. : C'est tout à fait différent. Le Maroc réalise près de 70% de ses échanges avec les Européens. Alors qu'avec les Américains, il réalise 4% de ses exportations et 8,5% de ses importations. Sur le plan agricole, les termes de l'échange sont différents et les marchés américain et européen ne se rencontrent pas dans plusieurs produits.
F. N. H. : Qu'en est-il de la question des subventions ?
M. L. : Il n'y a pas de subventions à l'exportation des deux côtés.


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