* Les concessionnaires de la collecte des déchets réclament des montants additionnels estimés à 40 millions de DH aux autorités de la ville. * Le cahier des charges est considéré comme mal adapté aux nouvelles fonctions exigées des concessionnaires. * Les élus de Casablanca considèrent pour leur part que Sita El Beida, Techmed et Segedama ne font pas correctement leur travail et réclament des augmentations pour des fonctions contenues dans le cahier des charges. Le budget annuel de la collecte des ordures ménagères a été finalement désapprouvé par les élus de Casablanca. Pour Ahmed Al Itaoui, élu local, «les montants arrêtés par la commune urbaine qui propose 300 MDH par an au lieu de 260 MDH ne se justifient par aucune charge supplémentaire supportée par les concessionnaires». Pour cet élu de lIstiqlal «cette augmentation demandée ne peut jamais se justifier par les déchets des chantiers ou autres déchets déversés dans la décharge de Médiouna». Contactés à ce sujet, les responsables des 3 sociétés ont préféré garder le silence. Tout en soufflant «louverture des concessionnaires à toutes les propositions tendant à réviser le contrat conclu en 2004 et qui sétend jusquà 2014». «Limportant, ajoute ce responsable qui a préféré garder lanonymat, est que nous respectons scrupuleusement la mission de service public dont nous sommes investis, tout en sachant que nos réclamations tendent avant tout à rendre plus efficace notre travail». Les concessionnaires de ramassage des déchets réclament en effet une révision partielle du contrat de base qui a une durée de 10 ans. Les clauses à réformer concernent surtout laugmentation du budget, lassainissement solide et linstauration de frais de nettoyage à légard des promoteurs immobiliers. Le boom immobilier au sein de la capitale économique a posé de sérieux problèmes pour les concessionnaires qui demandent aussi «dimposer aux promoteurs immobiliers de contribuer à lévacuation de leurs déchets solides». Il faut aussi mentionner que le Conseil de la ville de Casablanca a connu en mars 2007 un bras de fer entre ses membres au sujet de la division de la ville de Casablanca en 3 zones. Alors que, selon certains élus, le cahier des charges initial a prévu la création de 5 zones afin de mieux répondre aux exigences de propreté. Les concessionnaires réclament un avenant vu que les conditions dans lesquelles ils travaillent depuis 2004 ont évolué. Selon les statistiques émanant des opérateurs, 3.000 tonnes dordures par jour sont produites à Casablanca. Ce qui donne une moyenne de 0,7 kg de résidus par habitant et par jour. Un taux très élevé par rapport aux standards internationaux. La décharge de Médiouna accueille quotidiennement les 500 véhicules appartenant soit aux concessionnaires, soit à la ville, pour éliminer les déchets solides.