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La capture de Saddam Husseïn
Publié dans Finances news le 18 - 12 - 2003

Selon une légende contée par le célèbre Léon Tolstoï, il ressort qu'un héron vivait près d'un étang.
En raison de son âge avancé, il n'avait plus la force d'attraper du poisson. Il inventa alors une ruse qui allait lui permettre de venir à bout de tous les poissons de l'étang.
« Je viens d'apprendre une mauvaise nouvelle. Demain matin les paysans viendront vider l'étang et quand celui-ci sera vide, il leur sera facile de vous attraper », dit-il aux poissons.
« Que pouvons-nous faire ? », répondirent les poissons inquiets.
« Je connais une belle rivière dont l'eau coule parcimonieusement tout près d'ici, si vous le désirez, je vous ferai évacuer l'un après l'autre dans mon bec ».
Les poissons, dans un premier temps, ont fait preuve de réticence car ils ne croyaient pas aux dires du héron.
« Je ne te crois pas, dit la vieille carpe. Quand nous serons dans ton bec, tu nous dévoreras ».
« Je suis trop vieux, répondit le héron, et d'ailleurs je ne mange pas de poisson, je voulais simplement me rendre utile en faisant une bonne action. Tout compte fait, faites ce que vous voulez. Sachez que si vous restez dans cet étang, vous serez tous mangés demain ».
« Et bien, évacuez-nous M. Héron », répondirent les poissons tous inquiets.
Le héron prit dans son bec le premier poisson qui était pressé d'être secouru le premier. L'oiseau s'envola mais, au lieu de l'évacuer dans la rivière, il le posa dans un champ et le dévora si bien qu'il ne devait rester du pauvre poisson que son arête. Il fit de même pour le restant des autres poissons en les dévorant l'un après l'autre jusqu'au dernier.
Cela revient à dire que « Le héron américain » a dévoré l'Irak tout entier. Sa deuxième proie sera la Syrie ; après la Syrie, un autre pays arabe, puis encore un autre, et ainsi de suite jusqu'au dernier.
La stratégie américaine était claire bien avant l'invasion de l'Irak ; tout le monde est censé connaître que la guerre n'est que la continuation de la politique des USA. Bush cherche par tous les moyens à désarmer la Syrie et affaiblir ses capacités militaires. Dans le même sillage, il veut anéantir les structures économiques syriennes en imposant l'embargo sous le fallacieux prétexte de la lutte contre le terrorisme qui peut s'interpréter de plusieurs manières. Quand on sait que l'Amérique protège par les moyens les plus sophistiqués les centres nucléaires israéliens et tend à désarmer la Syrie de son armement traditionnel, on ne peut que s'indigner devant cette ambiguïté de la politique des USA qui ne mérite que le mépris.
Nul n'est censé ignorer qu'Israël possède une centrale nucléaire à « Dimouna », au Sahara du Negueb, surveillée par l'Amérique au moyen de fusées patriotes et de missiles Skuds. Cette vérité tangible date des années 60 et 70 quand Israël s'était livré à des essais nucléaires aux confins de l'Afrique du Sud (du temps de l'apartheid). Ces essais ne sont pas passés inaperçus, mais Washington a observé le silence le plus complet devant les violations flagrantes d'Israël en ce qui concerne l'interdiction de tout essai nucléaire.
Les USA savaient que l'Irak et la Syrie étaient, depuis 1958 (date de la Révolution), une grande menace pour leurs intérêts économiques et pour la stabilité d'Israël qui est une création des grandes puissances occidentales.
En renversant le régime syrien, « l'oncle » Bush en particulier et les USA en général, tendent à éliminer le danger potentiel qui menacerait Israël (si danger il y a) et mettre fin à l'Intifada. Par conséquent, face à la pression américaine, la Syrie et les mouvements de libération palestiniens ne pouvaient donc qu'adhérer à la nouvelle conceptualisation du « nouvel ordre mondial » caractérisé par l'hégémonie américaine. Une hégémonie facilitée par la chute dramatique de Bagdad (la première proie du héron américain) ; le renversement de Saddam Husseïn ; l'installation des forces américaines au cœur de la région arabe ; la collaboration entre Washington et certains pays arabes pendant la guerre en Irak ; la défaillance de l'unité arabe en ce moment précis de l'histoire du monde arabe ; et enfin la capture de Saddam Husseïn, qui représente un outrage à la dignité arabe. C'est ce qui a évidemment permis à Washington d'imposer son diktat en politique internationale tout en favorisant également la redistribution de cartes stratégiques dans le Moyen-Orient.
Le risque apparaît dès lors que certains pays arabes, au nom de la « légitimité internationale » et de la lutte « antiterroriste », cautionnent la frappe américaine contre l'Irak tout en fermant les yeux sur les attaques criminelles et barbares contre les civils palestiniens. C'est un vrai génocide auquel se livre Ariel Sharon, ce sanguinaire qui rejette toutes les résolutions du Conseil de sécurité et continue à bâtir le mur de l'apartheid.
Bush n'est pas censé ignorer toutes les règles que doit observer la puissance coloniale, règles qui sont énoncées dans la quatrième Convention de Genève relative à la protection civile en temps de guerre et adoptées en 1949 et à laquelle l'Amérique est partie prenante. Les Irakiens devraient normalement bénéficier de la protection de la Convention sus-visée. Ce n'est malheureusement pas le cas, et ceci au mépris des lois et conventions en vigueur.
La dégradation de la situation au Proche-Orient, le monde arabe en crise, l'occupation de l'Irak par les forces armées américaines, les menaces de violence contre la Syrie, le tout associé à la position dominante des Etats-Unis, font des pays arabes des acteurs passifs incapables de prendre des mesures afin de rejeter l'hégémonie américaine.
Les USA ont tout d'abord commencé par une opération militaire pour renverser le régime irakien. Tout de suite après, ils ont mis le régime syrien sur leur ligne de mire. Il n'est pas exclu, dès lors, que tout pays arabe qui n'aura pas cautionné les objectifs de l'oncle SAM fera l'objet de mesures coercitives au nom du « nouvel ordre international ».
Autant dire que croire au « héron américain », c'est se leurrer, tant il est vrai que l'oncle « Héron » finira par dévorer tous les poissons de l'étang, l'un après l'autre, jusqu'au dernier.


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