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Débat parlementaire
Publié dans Finances news le 16 - 06 - 2005

A en croire certains députés de l’opposition gouvernementale, le phénomène de l’absentéisme durant les séances plénières du Parlement marocain ne serait pas uniquement de l’apanage des députés. Les ministres marocains en sont aussi touchés. Après tout, ces accusations mutuelles d’absence pendant l’exposition des réponses aux questions parlementaires est assez révélatrice de la dimension prise par la notion de contrôle parlementaire dans cette législature.
C’est une question orale émanant du Parti de la Justice et du Développement (PJD) relative à l’absence des ministres durant la séance des réponses aux questions orales des députés qui a provoqué le débat sur le sujet. Généralement, les absences sont considérées comme «une spécialité» parlementaire. Il faut souligner que la demande exprimée par le PJD, durant son intervention, n’était rien d’autre qu’une demande selon laquelle «un communiqué émanant du gouvernement doit être régulièrement rendu pour expliquer les causes de ces absences».
Le même parti a relevé que «pendant cette législation, huit séances plénières ont connu l’absence répétitive de trois ministres, alors qu’il y avait des questions urgentes concernant des secteurs vitaux comme la pêche, l’agriculture ou l’energie». La réplique gouvernementale à ces remarques est venue de Sâad El Alami, alors que la question était adressée au Premier ministre Driss Jettou. Saâd El Alami a commencé son exposé avec des chiffres. «Durant cette législature, avait-il noté, le Parlement marocain avait voté 113 lois sur l’initiative du gouvernement. Ce dernier avait répondu à 1614 questions orales et à 6312 questions écrites». L’alibi quantitatif brandi par le département chargé des relations avec le Parlement a pris l’allure d’une diatribe adressée aux parlementaires marocains. «Pourquoi demanderait-on, a répliqué Saâd El Alami, les causes de l’absence des ministres et leur nécessaire motivation, alors que ce n’est pas le cas pour les parlementaires?».
Au-delà des implications directes de ce débat politique «semi-stérile», c’est en fait toute la culture politique des responsables marocains, ministres et députés confondus, qui est mise sur la balance. Car non seulement en raison de l’absence des représentants du pouvoir législatif et des membres de l’exécutif durant les deux jours de leur débat public qui demeure inexplicable, mais aussi parce qu’elle concerne d’abord les électeurs qui sont supposés suivre ces débats radio-télévisés. Sur ce registre, la grande conclusion tangible est que l’indifférence ou «l’apathie» politique de plus en plus constatée chez les électeurs marocains se nourrirait d’abord de ces absences répétitives de leurs représentants et de ceux qui sont chargés d’appliquer les choix étatiques dans les divers secteurs. Mais, le débat soulevé par le PJD concerne «la motivation de l’absence des ministres» et leur devoir de rendre compte en public de leurs réalisations, comme cela a été prévu par la constitution marocaine. La démocratie parlementaire implique un débat ouvert et continu entre les parlementaires et les ministres. Et dès que l’une des deux parties use de cette arme de «l’absentéisme», cela signifie avant tout que la mission politique qui lui incombe est perçue comme ayant un «rôle secondaire» par rapport à d’autres, jugées plus urgentes. Autrement dit, la séance des questions orales est de plus en plus perçue comme un exercice politique purement «formel».
Le peu d’importance qu’on lui accorde actuellement démontre que les effets pratiques des questions orales se font de moins en moins sentir. C’est en tout cas la première signification qu’on pourrait dégager de cet intéressement «bilatéral» des deux pouvoirs législatif et exécutif à l’égard des questions parlementaires.
D’un autre point de vue, l’instance législative ne pourrait concrètement contrôler le travail gouvernemental sans une information complète sur les secteurs économiques et sociaux qui nécessitent une intervention urgente. Actuellement, et à cause de l’absentéisme, de multiples questions ont été «survolées» par des réponses expéditives qui n’enseignent en rien sur le déroulement réel des choses.
Le pire c’est que, même si le nom du ministre devant répondre à la question orale est connu d’avance, rien n’empêche que le jour J, c’est un autre «collègue» qui vient combler l’absence et répondre au député ayant posé la question.
Ceci est d’autant plus remarquable que Saâd El Alami a considéré que ce genre de questions posé par les députés du PJD «pourrait être posé non pas en séance plénière des questions orales, mais soulevé durant les réunions internes du Parlement et du gouvernement au sein des commissions». C’est dire que ceux qui se donnent un rendez-vous hebdomadaire au sein de l’instance législative sont conscients de la sensibilité et surtout de la signification de l’absentéisme dans l’imaginaire politique des électeurs marocains.


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