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Marc Duval, une simplicité déroutante
Publié dans Finances news le 22 - 03 - 2007

Lundi 19 mars, jour où pour la première fois je découvre le nouveau Président-Directeur Général Marc Duval qui succède au charismatique Jean-Marie Stein. Forcément, on est curieux de connaître qui il est, d'où il vient et ce qu'il pense.
À l'origine, Marc Duval est un banquier qui a finalement chopé le virus de l'assurance. Flash back : Marc Duval est né en septembre 1964 en région parisienne, d'une mère pharmacienne et d'un père cadre supérieur, dans une famille très unie, très attachée à ses racines normandes et plutôt catholique. D'ailleurs, la rigueur qu'on lui connaîtra a été forgée durant ses études chez les frères et il était plutôt tête de classe avec un intérêt marqué pour les matières littéraires (philo, lettres, histoire). Les années passent et le jeune homme est animé par des idées nouvelles ; il voulait notamment servir «l'intérêt général» en faisant Sciences Po à Paris, tellement il était fasciné par la chose publique. «Après mon échec à l'oral à l'ENA, c'est la lecture d'une biographie de Sigmund Warburg, un grand banquier d'affaires britannique, par Jacques Attali, qui m'a conduit à changer d'orientation (« la finance au service de l'économie et du développement »), et j'ai complété mes études par un troisième cycle à Dauphine (Finance) et un DEA à Sciences Po (économie et finance internationale avec Raymond Barre). Une année de DEA fantastique qui réunissait des étudiants venus du monde entier (Europe de l'Est, Chine, USA, Liban, Turquie, Afrique) : «nous étions deux Français gâtés au milieu de jeunes étudiants aux parcours souvent chaotiques, ce qui m'a permis de me frotter à d'autres cultures et modes de pensée».
En 88 commence la vie professionnelle. Il est entré sur concours à la Société Générale, à l'Inspection Générale (audit, conseil) qui lui a permis pendant 7 ans de découvrir de nombreux métiers de la banque (financements spécialisés, assurance, banque d'investissement, banque de détail…) en France, à Hong Kong et à New York. «Une école de rigueur et une expérience professionnelle exceptionnelle, qui développe l'écoute». En 1995, il est nommé Directeur du Développement de SOGECAP (compagnie d'assurance-vie du Groupe), puis Directeur Général Adjoint en 1999 et PDG d'Oradea-vie, filiale dédiée au courtage. «Des années de grand bonheur professionnel. Avec Jean-Marie Stein comme PDG de SOGECAP, un patron remarquable et aujourd'hui un ami formidable, je me suis consacré au développement de l'offre de la compagnie, à sa croissance exceptionnelle, à la diversification de ses activités et au démarrage de son développement international (Luxembourg, Maroc, Egypte, Tchéquie)». En 2004, il est Directeur régional dans le réseau France de la Société Générale : «Une belle expérience humaine et de management d'équipes».
Jean-Marie Stein partant à la retraite, on l'a désigné pour occuper le poste de Président-Directeur général de la Marocaine-Vie. «J'ai accepté avec beaucoup de plaisir de venir au Maroc, un pays tellement attachant, et dans le même temps de revenir à l'assurance». C'était un peu difficile de s'expatrier sur le plan familial, ce départ ayant contraint sa femme à quitter un métier qui la passionnait, dans la télévision et la production audiovisuelle. Mais surtout de ramener ses quatre jeunes enfants, (l'aînée a 10 ans), et les inscrire à l'école. En effet, la famille est sacrée pour lui. «Ma préoccupation personnelle première est ma famille, ma femme et mes quatre enfants, dont le dernier a 2 ans et demi et qui est arrivé la semaine dernière de Sibérie après une très longue procédure d'adoption. Et mes amis». Il s'attelle à bien équilibrer sa vie personnelle et professionnelle. «Mon grand bonheur : ma maison en Normandie avec la famille élargie et les amis qui débarquent à l'improviste».
Depuis son arrivée au Maroc au mois de septembre dernier, Marc Duval n'a pas eu un seul moment de répit.
Par contre, Casablanca lui a permis de reprendre un loisir qu'il n'avait plus pratiqué à Paris, l'équitation. Ses centres d'intérêt sont ponctués d'Histoire, de littérature, deux passions qu'il partage avec sa femme. «Je lis autant que je peux, mais je suis très éclectique avec un intérêt marqué pour les "jeunes" romanciers français comme Maxime Fermence et Christophe Bataille». C'est aussi un fan de la musique classique et il joue même du piano. «Chiner... est mon petit péché aussi».
La discussion avec lui est ponctuée de sourires, voire de rires. Il respire la joie de vivre et il est d'une simplicité déroutante. Même si avec une telle responsabilité on serait en «droit» de se montrer sévère, il n'en est rien avec Marc Duval.
Au travail, il troque sa casquette de chef de famille pour celle du grand boss. Un boss qui aime travailler en prenant plaisir à ce qu'il fait.
«J'aime bien le travail collectif, la concertation, je prends rarement des décisions seul dans mon bureau. Avant moi, Jean-Marie a insufflé un esprit participatif et le travail d'équipe». Rigoureux et plutôt «carré», il le dit lui-même d'ailleurs, il n'aime pas les réunionnites, mais plutôt les réunions efficaces, utiles et qui permettent de prendre les décisions qui conviennent et à s'y tenir. «Il m'arrive aussi de trancher et d'arbitrer. Je suis rigoureux et j'aime que les choses soient organisées sur le moyen terme».
Depuis son sa prise de fonction, il a demandé à ce que chaque département développe une vision à moyen terme pour que l'on sache vers quels objectifs on évolue, quels sont les principaux chantiers à réaliser en un an ou deux ans et travailler dans ce sens. Et gérer les priorités.
En tant que manager, Marc Duval attache également beaucoup d'importance à l'humain, au respect mutuel. «Ce qui me motive ? Construire , mener un projet, faire avancer les équipes et, sur le plan personnel, partager, contribuer au développement personnel de mes
collaborateurs, et ce dans la bonne humeur et avec humour !». Il essaie de se mettre à la place de l'autre pour comprendre ses réactions et ses motivations afin de mieux anticiper les réactions. «Ce qui est souvent difficile mais nécessaire». Et il enchaîne : «Je pense que mes collaborateurs vous diraient que je suis parfois gentiment «soupe au lait». Ce qui le fait déborder, ce sont le mensonge et la mauvaise foi, sur le plan professionnel. Une des choses qu'il apprécie chez un collaborateur est sa fiabilité et son honnêteté alliées, à la base, à la compétence. «Ma myopie et ma capacité de concentration m'agacent parce qu'elles peuvent m'isoler un moment et peuvent être perçues parfois comme un manque de considération !». Marc Duval aime avoir des rapports francs, loyaux et directs . Par contre, ce qu'il n'aime pas sans pour autant que cela le mette hors de lui, ce sont les relations alambiquées et le manque de naturel.
Ça se comprend quand on sait que l'amitié occupe une énorme place dans sa vie. Il n'y a pas de place pour le superflu ! «L'amitié est quelque chose que ma femme et moi cultivons, nous avons d'ailleurs un réseau d'amis très anciens et très proches. C'est ce qui nous manque un peu depuis que nous sommes arrivés, ayant laissé nos amis derrière nous, mais ce qui est formidable au Maroc, c'est la qualité de l'accueil, une sociabilité rapide et facile. C'est un grand plaisir».
Et c'est un autre plaisir qui l'attend en vacances, car il s'envolera en famille pour rejoindre sa région natale : «J'ai un rapport extrêmement fort avec la Manche, c'est mon pays, mes racines. J'ai une maison là-bas qu'on adore. J'ai beaucoup d'amis et une partie de ma famille là-bas. C'est un pays sublime, où il ne fait pas toujours beau, c'est clair, mais la baie du Mont Saint-Michel est tellement magnifique».
Il apprécie surtout la simplicité des relations entre gens de là-bas. Bien qu'il soit très ouvert, il n'en demeure pas moins qu'on ne peut pas tout faire dire à Marc Duval, notamment pour qui il votera. C'est une autre qualité qu'on lui a découverte !


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