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Pharmacie : L’équivalence des diplômes fait des mécontents
Publié dans Finances news le 17 - 03 - 2008

* Les étudiants en pharmacie et médecine sont en grève depuis plus d’une semaine pour condamner l’octroi de l’équivalence des diplômes à des pharmaciens formés dans les pays de l’Europe de l’Est.
* Quelque 560 équivalences ont été octroyées selon les grévistes, une information non confirmée par le ministre de l’Enseignement supérieur resté injoignable.
* Pour le cas de la Tunisie et du Canada, les aptitudes qu’il faut avoir pour exercer cette profession sont bien listées. Ce qui n’est pas le cas du Maroc.
Ils ne sont pas près de regagner leurs amphis et de reprendre les cours ! C’est le moins que l’on puisse dire pour les étudiants des Facultés de médecine et de pharmacie du Maroc. Ils sont en grève depuis plus d’une quinzaine lorsqu’ils ont eu écho de l’octroi par l’autorité gouvernementale chargée de l’Enseignement supérieur des équivalences à des pharmaciens diplômés des pays de l’Est. Des octrois qui datent du 19 février dernier. Ce problème ne date pas d’hier mais bel et bien de 1960, date de la sortie du Dahir du 19 février. Ce Dahir avait omis de consacrer le diplôme national en titre de référence car, à l’époque, la Faculté de médecine et de pharmacie n’était pas encore créée au Maroc. Faisant perdurer une situation de flou qui s’est accentuée vers la fin des années 80 qui ont connu un important afflux de diplômés venant des pays de l’Europe de l’Est. Et ce n’est qu’en 2002 que la loi 34-99 stipulant l’équivalence verra le jour, mais il faut attendre près de cinq ans pour la voir appliquée en janvier 2006.
Et c’est Kamal Belhaj, à l’époque Président de la Fédération nationale des pharmaciens, qui porte les revendications des professionnels devant le ministre de la Santé du gouvernement d’Abderrahman El Youssoufi. L’administration avait marqué beaucoup de retard pour se décider, et cette attitude n’a fait que compliquer davantage le problème de l’équivalence. Aujourd’hui, toute évaluation pour l’octroi d’équivalence devrait être minutieusement préparée et prendre en considération les difficultés de langue des diplômés de l’Est. Le ministère et les diplômés concernés devraient réfléchir ensemble aux solutions en y impliquant les professionnels du secteur.
«Tous les pharmaciens des pays de l’Est, notamment de la Russie, ne sont pas des tricheurs, il y a des gens honnêtes qui nous ont soutenus et ont condamné les abus. Mais cela n’empêche que beaucoup de diplômés qui nous viennent de ces pays ne sont pas aussi qualifiés que les pharmaciens formés au Maroc. Et nous avions défendu l’option d’établir des stages et de valider le cursus. Cette option a été jugée louable de la part des professionnels du secteur», explique Kamal Belhaj.
Et d’ajouter : «Au Canada par exemple, tout pharmacien doit être en mesure d’assurer une défibrillation cardiaque ; au Maroc, il faut instaurer des critères à même de sauvegarder la santé publique».
De son côté, Anas Benjelloun, pharmacien diplômé de Tunisie, estime qu’il ne faut pas se voiler la face pour ne pas parler directement des diplômes émanant de la Russie qui posent sérieusement problème. «Les diplômes de pharmacie de la Tunisie et du Sénégal sont reconnus au niveau de la France, donc la validation du cursus est plus évidente.
Pour l’exemple de la Tunisie que je connais bien, même un diplômé de France est obligé de subir une validation de son cursus par six mois de stage et un examen pour décider de l’octroi ou pas de l’équivalence. Pour les diplômés d’Algérie, ils sont contraints de passer deux ans de stage et subir un examen pour décrocher leur équivalence et pouvoir exercer en Tunisie. Ce pays a répertorié les aptitudes que doit avoir un pharmacien pour répondre aux besoins de la population pour assurer la transparence de l’octroi des équivalences», souligne Anas Benjelloun.
Il ajoute : « Maintenant pour être clair et mettre un terme à toute polémique, l’autorité gouvernementale en charge de l’octroi des équivalences doit communiquer sur la liste des matières qu’il faut avoir obligatoirement étudiées pour pouvoir exercer au Maroc pour que les équivalences se fassent en toute transparence».
Du côté des grévistes, un autre problème plus grave est soulevé. Celui du niveau des études, surtout de pouvoir y accéder sans avoir même obtenu un Bac.
«Nous savons pertinemment que certains élèves accèdent à des universités de médecine et de pharmacie et de bien d’autres disciplines en Russie et autres sans même détenir leur Bac, ce qui est en soi un grave problème. Le ministère n’a, à ce jour, ouvert avec nous aucune voie de dialogue, de même que nous n’avons absolument aucune idée des critères sur la base desquels plus de 560 équivalences ont été délivrées», assure cette source.
Contacté par nos soins pour s’assurer du nombre exact des équivalences octroyées, le téléphone de M. Khechichen, le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique sonnera à l’infini sans jamais avoir de réponse.
Mais en décortiquant le décret N° 2-01-333 du 28 Rabii 1422(21 juin 2001) relatif aux conditions et à la procédure de l’octroi des équivalences des diplômes de l’enseignement, l’article 1er de ce décret stipule que l’autorité gouvernementale chargée de l’Enseignement supérieur est seule habilitée à prononcer l’équivalence entre tous grades universitaires, titres, diplômes, attestations ou certificats de scolarité sanctionnant des études supérieures.
Mais ces équivalences ne sont prononcées par arrêté de l’autorité qu’après avis de l’une des commissions sectorielles ou de la commission supérieure des équivalences de diplômes qui est en charge de définir les critères d’évaluation. Justement, pour le cas du diplôme de pharmacien, aucun critère n’est connu de la profession.
Cela dit, ces commissions sont assistées dans leur travail d’évaluation par des experts relevant de différents domaines appartenant aux différents établissements d’enseignement supérieur.
Le cas échéant, si les équivalences récentes, qui ont soulevé tant de polémiques parmi la communauté des étudiants en pharmacie, ont suivi le cheminement normal, c’est certainement que des profs ou doyens des facultés de pharmacie ont pris part à ces commissions. Une information qui reste à prouver. Une chose est pourtant sûre : le corps universitaire des Facultés concernées se pencheraient actuellement sur l’établissement d’une liste comportant les facultés et critères d’exercice de la profession au Maroc. Si proposition il y a, elle n’entrera en vigueur qu’après avoir été validée par le Parlement. Autant dire que ce n’est pas gagné d’avance. En tout cas pas pour cette année. Pour leur part, les étudiants ne veulent rien savoir et sont prêts à renforcer leur mouvement de revendication et même à ester en justice.


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